La vie est (presque) la même
C'est l'évocation d'une glace au café par l'un de mes patients absolument passionné par Proust qui suscita mon envie immédiate de relire La recherche.
Un mercredi soir, pendant l'une des ces discussions particulières qui précèdent le sommeil, j'évoque avec grand enthousiasme un souvenir de la journée écoulée.
- Aujourd'hui en séance un enfant m'a fait le plus beau compliment qu'on puisse me faire !
- Hmmmmmm... (mélange de curiosité, d'encouragement et de reproche discret devant cette saillie narcissique)
- Il a dit : "Quand tu parles, on dirait du Proust ! " (j'en avais encore des étoiles dans les yeux)
- Tu veux dire qu'il trouve que tu fais des phrases interminables et incompréhensibles ?
J'ai trop ri pour lui en vouloir.
A très bientôt pour un nouvel épisode des Poppies !
Un mercredi soir, pendant l'une des ces discussions particulières qui précèdent le sommeil, j'évoque avec grand enthousiasme un souvenir de la journée écoulée.
- Aujourd'hui en séance un enfant m'a fait le plus beau compliment qu'on puisse me faire !
- Hmmmmmm... (mélange de curiosité, d'encouragement et de reproche discret devant cette saillie narcissique)
- Il a dit : "Quand tu parles, on dirait du Proust ! " (j'en avais encore des étoiles dans les yeux)
- Tu veux dire qu'il trouve que tu fais des phrases interminables et incompréhensibles ?
J'ai trop ri pour lui en vouloir.
A très bientôt pour un nouvel épisode des Poppies !
12 Comments:
Bien contente de retrouver les petites morceaux de vie de Patoumi!
Assez d'accord sur cette description des phrases de Proust ;-)
Moi j'aimerais bien des patients qui prononcent "Proust" tout court, tu as de sacrées pépites! Vive les saillies narcissiques, et celles partagées encore plus...
Quel plaisir de te relire!
ahah j'ai beaucoup aimé ta réponse!!
Magnifiquement et élégamment drôle !
Je suis contente de retrouver tes posts Patoumi ! :)
J'ai eu du mal avec Proust. Un auteur que j'ai longtemps associé à la prétention de mes professeurs de classe prépa, une conférence de Terry Eagleton où j'ai été incapable de m'expliquer pourquoi un anglophone marxiste mettait cet auteur à la première place de son panthéon personnel...
Et puis en grandissant (ou peut-être en veillissant je ne sais pas), je me surpends à apprécier de plus en plus son univers en suspens qui me rends nostalgique. Les (dés)amours de Swann et Odette m'intéressent toujours aussi peu mais les descriptions de la vie à Combray offrent des pauses bienvenues dans la vie un peu chargée... Pour moi un roman à savourer dans l'intimité loin des grandes phrases sur le pouvoir de la littérature...
N'attend pas un an pour nous enchanter encore...
Heureuse de vous retrouver.
Sarah-Lou : merci pour ce petit mot !
Tin of tea : que dire de ce patient qui énonce "Proust, Perec, Truffaut, aident à vivre et j'ai l'impression que vous pouvez comprendre cela..." ?
Marjane : tu veux dire la réponse de G. ?
Inconnu (e) : merci !
Sophia : quand je lis Proust, je me sens transportée dans une autre dimension en même temps que je me sens terriblement comprise dans des choses si intimes... Merci de partager ton propre ressenti !
Barbara : bientôt bientôt peut-être. Merci en tout cas pour cet encouragement !
Nina : et heureuse d'écrire ici. Merci.
Un an jour pour jour après ton dernier billet... Que ça fait du bien de te retrouver, Patoumi ! Au plaisir de te lire, très vite je l'espère ou en tout cas bientôt :)
Quel plaisir de vous retrouver, merci.
Une des enfants du boulot m'a dit : "je connais trop de Cécile. J'ai décidé que j'allais t'appeler Clochette". J'aimais bien le partage entre le côté "cloche" (mais avec tendresse) (ne nous prenons pas au sérieux) et puis quand même le côté fée quoi!
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