L'argile et le feu mélangés (banh meatloaf)
Comme je veux ne jamais oublier mes dix-sept ans et le long des longs cheveux que je nouais parfois, je fréquente tous les jours la faune hétéroclite et mystérieuse des adolescents. Il y a ceux du cinéma, Elias, Lux, Christine, Camille ou Anne (à cause de cette reprise, j'ai eu envie de revoir Diabolo Menthe), mais il y a aussi ceux de la vraie vie, et j'ai choisi, sans doute pour quelques motifs inconscients, de les rencontrer tous les jours au travail. Ils seraient surpris d'apprendre que lorsque j'avais quinze ans, internet était vraiment à ses balbutiements et que pour faire un exposé même sur un sujet stupide et imposé (je n'ai jamais vraiment développé d'affinité pour la faune sous-marine ou la politique économique de la Norvège), il fallait aller à la bibliothèque, l'occasion aussi d'essayer d'en savoir plus sur ce garçon pas super beau mais qui lit des gros romans tout seul dans la salle du fond, et portait une écharpe bleue en toute saison. Je ne sais pas non plus s'ils me croiraient si je leur expliquais qu'entendre au téléphone la voix d'un garçon qu'on aimait relevait de subtils subterfuges impliquant parfois une lointaine cabine téléphonique crasseuse à carte.
Je suppose que l'expérience de mon ennui infini de l'époque, ma rage silencieuse, mon impatience mollassonne et ardente à la fois, les milliards de lettres et de lignes dans les journaux intimes piteux, les vains mensonges et les trahisons affectives, contribuent à alimenter l'émotion qui me surprend encore quand je les entends raconter une fois de plus l'histoire brûlante de leurs amours déçues. En réalité, elles sont toutes absolument singulières et je n'aime rien tant que de découvrir peu à peu, à l'exacte image de l'écoulement poisseux du temps lors des longs étés inertes passés derrière la fenêtre de ma chambre à observer les rues sans voitures ni passants, la vie fébrile de ces adolescents qui ne sont là ni par hasard, ni pour plaisanter. Il y aurait de quoi écrire vingt-cinq romans de deux milliards de pages.
****
Samedi après-midi, dans l'une de mes sempiternelles robes à fleurs, chaussée de mes ballerines répétitives, je traverse à grands pas la ville inondée de soleil pour m'enfermer dans un amphithéâtre borgne; il y a une conférence sur la Nouvelle Vague, en présence de Melvil Poupaud. Dans les rangs clairsemés, entre deux hipsters mal réveillés, un jeune homme seul qui lisait Le phare, plein de filles en marinières et jeans verts, un de mes professeurs de médecine et des étudiants qui avaient eu une mauvaise note à une dissertation sur une citation de Jacques Aumont, la conversation entre les nombreuses mamies porte régulièrement sur cette météo qui franchement, rend depuis quelques jours très compliqué le simple fait de s'habiller puisqu'il fait encore frais le matin et si chaud ensuite dans la journée. Je me concentre sur mon appareil photo, la tête baissée.
Melvil, lui, essuie ses grandes lunettes sur le bord de sa veste et ne regarde pas le public dans les yeux, mais je le comprends, je crois. Il dit Raul, Marguerite et Arielle pour parler d'eux mais j'aime surtout quand il raconte sa rencontre avec Rohmer, autour d'un thé et de petits biscuits (mais quel genre de biscuits pouvait aimer Eric Rohmer?), dans l'immeuble imposant de l'avenue Pierre Ier de Serbie.
J'ai trouvé courageux d'avouer qu'il craignait un peu de jouer un jeune homme rohmérien en pantalon blanc sur la plage, pas très sûr après ça de séduire les filles avec beaucoup de facilité (perplexité de ma part, évidemment!).
Même si je la connaissais déjà, j'ai beaucoup souri lors de l'anecdote sur le jour où son petit enregistreur tombe en panne alors que Rohmer a déboulé la veille dans sa chambre, lors du tournage de Conte d'été, avec en tête une mélodie qu'il ne voulait surtout pas oublier.
Après la conférence, il y avait une séance de dédicaces. Je n'avais rien emporté à dédicacer (en fait, je déteste le principe) mais je pensais lui dire comme ma vie avait changé cet après-midi de juin, après la projection de Conte d'été, que j'avais vu avec A. et C. J'avais quinze ans, il faisait terriblement chaud, je voulais aller au cinéma toute seule, mais pour des raisons mystérieuses, elles m'avaient accompagnée.
A. m'exaspérait parce qu'elle avait de longs cheveux blonds, une certaine collection de robes en vichy et le geste entraîné quant aux histoires de maquillage qui continuent encore à m'échapper. C. m'énervait un peu aussi parce qu'elle incarnait dans sa gaucherie ce que je voulais absolument éviter d'être tout en constatant que je m'en rapprochais pourtant quotidiennement.
Quelques années plus tard, A. couperait ses cheveux blonds et avalerait par dépit amoureux toute la boîte d'aspirine, ça n'allait pas si bien. Quelques années plus tard, C. m'annoncerait la naissance de son deuxième enfant, non vraiment, je ne lui ressemblais définitivement pas.
En attendant, à quinze ans, dans la salle de cinéma de province aux effluves douteux, elles n'arrêtaient pas de ricaner et de se moquer bruyamment du film parce qu'il ne s'y passait pas assez de choses (A. était très fan de Tom Cruise -je n'ai pas vu de films avec TC, je ne peux pas juger. C. aimait Le Grand Bleu -je ne l'ai pas vu non plus), moi j'avais le coeur qui battait la chamade, littéralement terrassée par le plan où l'on suit Melvil Poupaud le long de la promenade avec un cornet de sorbet cassis.
J'étais fascinée par la grâce des conversations et les silences solitaires du héros, la gravité légère des hésitations amoureuses, la sensualité rigoureuse des raisonnements des personnages dont j'enviais l'élégance du verbe. A l'époque, je me sentais très empêtrée dans mon existence sans reliefs (j'aurais donné pour être ailleurs un morceau de mon coeur) mais ce Conte d'été, solaire, gracieux et malicieux, me laissait espérer des jours meilleurs puisqu'un réalisateur semblait m'avoir parfaitement comprise.
Je n'ai pas du tout dit tout cela à Melvil Poupaud, je me suis enfuie sous un soleil étourdissant, je me suis réfugiée dans le métro, bouleversée par des motifs que je ne saisissais pas bien.
Deux heures, l'essayage d'une robe à fleurs et une paire de tennis plus tard, je m'installais avec G. pas trop loin de l'écran pour une nouvelle projection de Conte d'été, quinze ans après ce jour de juin où j'étais rentrée chez moi à bout de souffle avec la nécessité urgente de raconter le film dans mon journal pour tenter d'en oublier aucun plan. Quinze ans après ce jour de juin où j'ai compris que je n'étais pas obligée de revoir A. et C. et que j'aimerais sans doute encore souvent des films qui feraient rire les gens parce qu'il ne s'y passait pas assez de choses. Quinze ans après ce jour de juin qui me laissait deviner que le cinéma ne sauvait de rien mais restait une garantie de survie.
Ce soir-là, avec G., je voyais pour la dixième fois au moins Conte d'été et j'avais encore des frissons à la fin, quand le bateau quitte Dinard, avec Gaspard à son bord, laissant Margot sur la rive.
****
Oui, je sens bien que vous trouvez ce billet au mieux bizarre, au pire très mauvais. Je suis dans un drôle d'état. J'ai repris une psychanalyse. Et des billets d'avion. Pour Copenhague fin mai. Impatience.
****
A l'aéroport de Bahrein, en rentrant du voyage en Inde au milieu de la nuit, il n'y avait pas grand chose d'autre à faire que de feuilleter des magazines face aux avions immobiles, surtout si l'on est un peu malade à cause de tous ces changements de climats et d'heure. Dans le numéro de mars de Bon Appétit (une torture à feuilleter quand vous avez récemment fréquenté les plateaux repas aériens), entre les secrets d'une légende de la pizza, le récit d'un déjeuner entre René Redzepi et David Chang (apparemment, la femme de RR, Nadine, fait un cake aux noisettes avec de la crème, du yaourt, de la farine d'amandes et beaucoup de noisettes fraîchement mixées absolument divin) et une recette de scones aux cerises et au gingembre, je suis restée en arrêt devant la terrine laquée à la sauce hoisin servie en sandwich façon banh mi (ils l'avaient intitulée hoisin-glazed meatloaf sandwich). J'étais déterminée à la mettre en pratique très vite au retour, ce qui fut fait. Je n'avais juste pas prévu que cette fin d'hiver serait aussi tumultueuse et que je ne vous en parlerais que maintenant.
C'est une recette amusante et parfumée, on obtient une terrine très moelleuse qui se bonifie avec le temps, c'est assez addictif même juste comme ça, avec de la salade. Chaque bouchée me rappelait un peu la consolation des sandwiches que me préparait ma mère pour les sorties scolaires qui m'angoissaient toujours beaucoup.
Banh meatloaf
Pour une terrine de la taille d'un moule à cake moyen
Glaçage à la sauce hoisin
-3/4 cup de sauce hoisin
-1/2 cup de vinaigre de riz
-1 gros pouce de gingembre
-1 gousse d'ail émincée
Porter tous les ingrédients à ébullition puis laisser épaissir pendant 8 à 10 minutes
Terrine
-450g de poitrine de porc hachée finement
-450g de boeuf haché
-2 tranches de pain rassis
-1/2 cup de bouillon de volaille
-4 tranches de poitrine fumée émincée très finement
-une petite botte d'oignons nouveaux
-un très gros pouce de gingembre râpé
-7 gousses d'ail écrasées
-2 oeufs battus
-1 cc de cinq épices
-2 cc de sel
-1 cc de poivre fraîchement moulu
Faire ramollir le pain grossièrement réduits en cubes dans le bouillon.
Faire revenir la poitrine fumée jusqu'à ce qu'elle croustille un peu puis ajouter la partie blanche et vert pâle des oignons nouveaux, le gingembre et l'ail et faire cuire jusqu'à ce que ce mélange soit bien fondu. Laisser tiédir.
Préchauffer le four à 190°.
Réunir dans un saladier le pain imbibé de bouillon, la mixture précédente, tous les autres ingrédients et deux généreuses cuillères à soupe de glaçage à la sauce hoisin.
Bien amalgamer ce mélange avec les mains.
Chemiser le moule à cake de papier sulfurisé en le laissant déborder de chaque côté et verser le mélange. Bien tasser et lisser la surface. Recouvrir du papier sulfurisé qui débordait.
Enfourner pour une demi-heure.
Au bout de ce temps, découvrir la terrine et recouvrir la surface de glaçage à la sauce hoisin, cuire à découvert environ une heure.
Laisser refroidir avant de réfrigérer au moins une nuit avant de déguster (ici avec du pain de mie Cozic, à la mie resserrée et avec une très fine croûte, un peu de piment et une salade de carottes râpées réalisée en faisant chauffer 10cL de vinaigre de riz avec 1CS de sel et 6CS de sucre jusqu'à complète dissolution, puis une fois ce mélange refroidi, y faire mariner les carottes. Fonctionne très bien aussi avec du concombre).
Je suppose que l'expérience de mon ennui infini de l'époque, ma rage silencieuse, mon impatience mollassonne et ardente à la fois, les milliards de lettres et de lignes dans les journaux intimes piteux, les vains mensonges et les trahisons affectives, contribuent à alimenter l'émotion qui me surprend encore quand je les entends raconter une fois de plus l'histoire brûlante de leurs amours déçues. En réalité, elles sont toutes absolument singulières et je n'aime rien tant que de découvrir peu à peu, à l'exacte image de l'écoulement poisseux du temps lors des longs étés inertes passés derrière la fenêtre de ma chambre à observer les rues sans voitures ni passants, la vie fébrile de ces adolescents qui ne sont là ni par hasard, ni pour plaisanter. Il y aurait de quoi écrire vingt-cinq romans de deux milliards de pages.
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Samedi après-midi, dans l'une de mes sempiternelles robes à fleurs, chaussée de mes ballerines répétitives, je traverse à grands pas la ville inondée de soleil pour m'enfermer dans un amphithéâtre borgne; il y a une conférence sur la Nouvelle Vague, en présence de Melvil Poupaud. Dans les rangs clairsemés, entre deux hipsters mal réveillés, un jeune homme seul qui lisait Le phare, plein de filles en marinières et jeans verts, un de mes professeurs de médecine et des étudiants qui avaient eu une mauvaise note à une dissertation sur une citation de Jacques Aumont, la conversation entre les nombreuses mamies porte régulièrement sur cette météo qui franchement, rend depuis quelques jours très compliqué le simple fait de s'habiller puisqu'il fait encore frais le matin et si chaud ensuite dans la journée. Je me concentre sur mon appareil photo, la tête baissée.
Melvil, lui, essuie ses grandes lunettes sur le bord de sa veste et ne regarde pas le public dans les yeux, mais je le comprends, je crois. Il dit Raul, Marguerite et Arielle pour parler d'eux mais j'aime surtout quand il raconte sa rencontre avec Rohmer, autour d'un thé et de petits biscuits (mais quel genre de biscuits pouvait aimer Eric Rohmer?), dans l'immeuble imposant de l'avenue Pierre Ier de Serbie.
J'ai trouvé courageux d'avouer qu'il craignait un peu de jouer un jeune homme rohmérien en pantalon blanc sur la plage, pas très sûr après ça de séduire les filles avec beaucoup de facilité (perplexité de ma part, évidemment!).
Même si je la connaissais déjà, j'ai beaucoup souri lors de l'anecdote sur le jour où son petit enregistreur tombe en panne alors que Rohmer a déboulé la veille dans sa chambre, lors du tournage de Conte d'été, avec en tête une mélodie qu'il ne voulait surtout pas oublier.
Après la conférence, il y avait une séance de dédicaces. Je n'avais rien emporté à dédicacer (en fait, je déteste le principe) mais je pensais lui dire comme ma vie avait changé cet après-midi de juin, après la projection de Conte d'été, que j'avais vu avec A. et C. J'avais quinze ans, il faisait terriblement chaud, je voulais aller au cinéma toute seule, mais pour des raisons mystérieuses, elles m'avaient accompagnée.
A. m'exaspérait parce qu'elle avait de longs cheveux blonds, une certaine collection de robes en vichy et le geste entraîné quant aux histoires de maquillage qui continuent encore à m'échapper. C. m'énervait un peu aussi parce qu'elle incarnait dans sa gaucherie ce que je voulais absolument éviter d'être tout en constatant que je m'en rapprochais pourtant quotidiennement.
Quelques années plus tard, A. couperait ses cheveux blonds et avalerait par dépit amoureux toute la boîte d'aspirine, ça n'allait pas si bien. Quelques années plus tard, C. m'annoncerait la naissance de son deuxième enfant, non vraiment, je ne lui ressemblais définitivement pas.
En attendant, à quinze ans, dans la salle de cinéma de province aux effluves douteux, elles n'arrêtaient pas de ricaner et de se moquer bruyamment du film parce qu'il ne s'y passait pas assez de choses (A. était très fan de Tom Cruise -je n'ai pas vu de films avec TC, je ne peux pas juger. C. aimait Le Grand Bleu -je ne l'ai pas vu non plus), moi j'avais le coeur qui battait la chamade, littéralement terrassée par le plan où l'on suit Melvil Poupaud le long de la promenade avec un cornet de sorbet cassis.
J'étais fascinée par la grâce des conversations et les silences solitaires du héros, la gravité légère des hésitations amoureuses, la sensualité rigoureuse des raisonnements des personnages dont j'enviais l'élégance du verbe. A l'époque, je me sentais très empêtrée dans mon existence sans reliefs (j'aurais donné pour être ailleurs un morceau de mon coeur) mais ce Conte d'été, solaire, gracieux et malicieux, me laissait espérer des jours meilleurs puisqu'un réalisateur semblait m'avoir parfaitement comprise.
Je n'ai pas du tout dit tout cela à Melvil Poupaud, je me suis enfuie sous un soleil étourdissant, je me suis réfugiée dans le métro, bouleversée par des motifs que je ne saisissais pas bien.
Deux heures, l'essayage d'une robe à fleurs et une paire de tennis plus tard, je m'installais avec G. pas trop loin de l'écran pour une nouvelle projection de Conte d'été, quinze ans après ce jour de juin où j'étais rentrée chez moi à bout de souffle avec la nécessité urgente de raconter le film dans mon journal pour tenter d'en oublier aucun plan. Quinze ans après ce jour de juin où j'ai compris que je n'étais pas obligée de revoir A. et C. et que j'aimerais sans doute encore souvent des films qui feraient rire les gens parce qu'il ne s'y passait pas assez de choses. Quinze ans après ce jour de juin qui me laissait deviner que le cinéma ne sauvait de rien mais restait une garantie de survie.
Ce soir-là, avec G., je voyais pour la dixième fois au moins Conte d'été et j'avais encore des frissons à la fin, quand le bateau quitte Dinard, avec Gaspard à son bord, laissant Margot sur la rive.
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Oui, je sens bien que vous trouvez ce billet au mieux bizarre, au pire très mauvais. Je suis dans un drôle d'état. J'ai repris une psychanalyse. Et des billets d'avion. Pour Copenhague fin mai. Impatience.
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A l'aéroport de Bahrein, en rentrant du voyage en Inde au milieu de la nuit, il n'y avait pas grand chose d'autre à faire que de feuilleter des magazines face aux avions immobiles, surtout si l'on est un peu malade à cause de tous ces changements de climats et d'heure. Dans le numéro de mars de Bon Appétit (une torture à feuilleter quand vous avez récemment fréquenté les plateaux repas aériens), entre les secrets d'une légende de la pizza, le récit d'un déjeuner entre René Redzepi et David Chang (apparemment, la femme de RR, Nadine, fait un cake aux noisettes avec de la crème, du yaourt, de la farine d'amandes et beaucoup de noisettes fraîchement mixées absolument divin) et une recette de scones aux cerises et au gingembre, je suis restée en arrêt devant la terrine laquée à la sauce hoisin servie en sandwich façon banh mi (ils l'avaient intitulée hoisin-glazed meatloaf sandwich). J'étais déterminée à la mettre en pratique très vite au retour, ce qui fut fait. Je n'avais juste pas prévu que cette fin d'hiver serait aussi tumultueuse et que je ne vous en parlerais que maintenant.
C'est une recette amusante et parfumée, on obtient une terrine très moelleuse qui se bonifie avec le temps, c'est assez addictif même juste comme ça, avec de la salade. Chaque bouchée me rappelait un peu la consolation des sandwiches que me préparait ma mère pour les sorties scolaires qui m'angoissaient toujours beaucoup.
Banh meatloaf
Pour une terrine de la taille d'un moule à cake moyen
Glaçage à la sauce hoisin
-3/4 cup de sauce hoisin
-1/2 cup de vinaigre de riz
-1 gros pouce de gingembre
-1 gousse d'ail émincée
Porter tous les ingrédients à ébullition puis laisser épaissir pendant 8 à 10 minutes
Terrine
-450g de poitrine de porc hachée finement
-450g de boeuf haché
-2 tranches de pain rassis
-1/2 cup de bouillon de volaille
-4 tranches de poitrine fumée émincée très finement
-une petite botte d'oignons nouveaux
-un très gros pouce de gingembre râpé
-7 gousses d'ail écrasées
-2 oeufs battus
-1 cc de cinq épices
-2 cc de sel
-1 cc de poivre fraîchement moulu
Faire ramollir le pain grossièrement réduits en cubes dans le bouillon.
Faire revenir la poitrine fumée jusqu'à ce qu'elle croustille un peu puis ajouter la partie blanche et vert pâle des oignons nouveaux, le gingembre et l'ail et faire cuire jusqu'à ce que ce mélange soit bien fondu. Laisser tiédir.
Préchauffer le four à 190°.
Réunir dans un saladier le pain imbibé de bouillon, la mixture précédente, tous les autres ingrédients et deux généreuses cuillères à soupe de glaçage à la sauce hoisin.
Bien amalgamer ce mélange avec les mains.
Chemiser le moule à cake de papier sulfurisé en le laissant déborder de chaque côté et verser le mélange. Bien tasser et lisser la surface. Recouvrir du papier sulfurisé qui débordait.
Enfourner pour une demi-heure.
Au bout de ce temps, découvrir la terrine et recouvrir la surface de glaçage à la sauce hoisin, cuire à découvert environ une heure.
Laisser refroidir avant de réfrigérer au moins une nuit avant de déguster (ici avec du pain de mie Cozic, à la mie resserrée et avec une très fine croûte, un peu de piment et une salade de carottes râpées réalisée en faisant chauffer 10cL de vinaigre de riz avec 1CS de sel et 6CS de sucre jusqu'à complète dissolution, puis une fois ce mélange refroidi, y faire mariner les carottes. Fonctionne très bien aussi avec du concombre).
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