mercredi 28 mars 2012

L'argile et le feu mélangés (banh meatloaf)

Comme je veux ne jamais oublier mes dix-sept ans et le long des longs cheveux que je nouais parfois, je fréquente tous les jours la faune hétéroclite et mystérieuse des adolescents. Il y a ceux du cinéma, Elias, Lux, Christine, Camille ou Anne (à cause de cette reprise, j'ai eu envie de revoir Diabolo Menthe), mais il y a aussi ceux de la vraie vie, et j'ai choisi, sans doute pour quelques motifs inconscients, de les rencontrer tous les jours au travail. Ils seraient surpris d'apprendre que lorsque j'avais quinze ans, internet était vraiment à ses balbutiements et que pour faire un exposé même sur un sujet stupide et imposé (je n'ai jamais vraiment développé d'affinité pour la faune sous-marine ou la politique économique de la Norvège), il fallait aller à la bibliothèque, l'occasion aussi d'essayer d'en savoir plus sur ce garçon pas super beau mais qui lit des gros romans tout seul dans la salle du fond, et portait une écharpe bleue en toute saison. Je ne sais pas non plus s'ils me croiraient si je leur expliquais qu'entendre au téléphone la voix d'un garçon qu'on aimait relevait de subtils subterfuges impliquant parfois une lointaine cabine téléphonique crasseuse à carte.
Je suppose que l'expérience de mon ennui infini de l'époque, ma rage silencieuse, mon impatience mollassonne et ardente à la fois, les milliards de lettres et de lignes dans les journaux intimes piteux, les vains mensonges et les trahisons affectives, contribuent à alimenter l'émotion qui me surprend encore quand je les entends raconter une fois de plus l'histoire brûlante de leurs amours déçues. En réalité, elles sont toutes absolument singulières et je n'aime rien tant que de découvrir peu à peu, à l'exacte image de l'écoulement poisseux du temps lors des longs étés inertes passés derrière la fenêtre de ma chambre à observer les rues sans voitures ni passants, la vie fébrile de ces adolescents qui ne sont là ni par hasard, ni pour plaisanter. Il y aurait de quoi écrire vingt-cinq romans de deux milliards de pages.
****

Samedi après-midi, dans l'une de mes sempiternelles robes à fleurs, chaussée de mes ballerines répétitives, je traverse à grands pas la ville inondée de soleil pour m'enfermer dans un amphithéâtre borgne; il y a une conférence sur la Nouvelle Vague, en présence de Melvil Poupaud. Dans les rangs clairsemés, entre deux hipsters mal réveillés, un jeune homme seul qui lisait Le phare, plein de filles en marinières et jeans verts, un de mes professeurs de médecine et des étudiants qui avaient eu une mauvaise note à une dissertation sur une citation de Jacques Aumont, la conversation entre les nombreuses mamies porte régulièrement sur cette météo qui franchement, rend depuis quelques jours très compliqué le simple fait de s'habiller puisqu'il fait encore frais le matin et si chaud ensuite dans la journée. Je me concentre sur mon appareil photo, la tête baissée.
Melvil, lui, essuie ses grandes lunettes sur le bord de sa veste et ne regarde pas le public dans les yeux, mais je le comprends, je crois. Il dit Raul, Marguerite et Arielle pour parler d'eux mais j'aime surtout quand il raconte sa rencontre avec Rohmer, autour d'un thé et de petits biscuits (mais quel genre de biscuits pouvait aimer Eric Rohmer?), dans l'immeuble imposant de l'avenue Pierre Ier de Serbie.
J'ai trouvé courageux d'avouer qu'il craignait un peu de jouer un jeune homme rohmérien en pantalon blanc sur la plage, pas très sûr après ça de séduire les filles avec beaucoup de facilité (perplexité de ma part, évidemment!).
Même si je la connaissais déjà, j'ai beaucoup souri lors de l'anecdote sur le jour où son petit enregistreur tombe en panne alors que Rohmer a déboulé la veille dans sa chambre, lors du tournage de Conte d'été, avec en tête une mélodie qu'il ne voulait surtout pas oublier.
Après la conférence, il y avait une séance de dédicaces. Je n'avais rien emporté à dédicacer (en fait, je déteste le principe) mais je pensais lui dire comme ma vie avait changé cet après-midi de juin, après la projection de Conte d'été, que j'avais vu avec A. et C. J'avais quinze ans, il faisait terriblement chaud, je voulais aller au cinéma toute seule, mais pour des raisons mystérieuses, elles m'avaient accompagnée.
A. m'exaspérait parce qu'elle avait de longs cheveux blonds, une certaine collection de robes en vichy et le geste entraîné quant aux histoires de maquillage qui continuent encore à m'échapper. C. m'énervait un peu aussi parce qu'elle incarnait dans sa gaucherie ce que je voulais absolument éviter d'être tout en constatant que je m'en rapprochais pourtant quotidiennement.
Quelques années plus tard, A. couperait ses cheveux blonds et avalerait par dépit amoureux toute la boîte d'aspirine, ça n'allait pas si bien. Quelques années plus tard, C. m'annoncerait la naissance de son deuxième enfant, non vraiment, je ne lui ressemblais définitivement pas.
En attendant, à quinze ans, dans la salle de cinéma de province aux effluves douteux, elles n'arrêtaient pas de ricaner et de se moquer bruyamment du film parce qu'il ne s'y passait pas assez de choses (A. était très fan de Tom Cruise -je n'ai pas vu de films avec TC, je ne peux pas juger. C. aimait Le Grand Bleu -je ne l'ai pas vu non plus), moi j'avais le coeur qui battait la chamade, littéralement terrassée par le plan où l'on suit Melvil Poupaud le long de la promenade avec un cornet de sorbet cassis.
J'étais fascinée par la grâce des conversations et les silences solitaires du héros, la gravité légère des hésitations amoureuses, la sensualité rigoureuse des raisonnements des personnages dont j'enviais l'élégance du verbe. A l'époque, je me sentais très empêtrée dans mon existence sans reliefs (j'aurais donné pour être ailleurs un morceau de mon coeur) mais ce Conte d'été, solaire, gracieux et malicieux, me laissait espérer des jours meilleurs puisqu'un réalisateur semblait m'avoir parfaitement comprise.
Je n'ai pas du tout dit tout cela à Melvil Poupaud, je me suis enfuie sous un soleil étourdissant, je me suis réfugiée dans le métro, bouleversée par des motifs que je ne saisissais pas bien.
Deux heures, l'essayage d'une robe à fleurs et une paire de tennis plus tard, je m'installais avec G. pas trop loin de l'écran pour une nouvelle projection de Conte d'été, quinze ans après ce jour de juin où j'étais rentrée chez moi à bout de souffle avec la nécessité urgente de raconter le film dans mon journal pour tenter d'en oublier aucun plan. Quinze ans après ce jour de juin où j'ai compris que je n'étais pas obligée de revoir A. et C. et que j'aimerais sans doute encore souvent des films qui feraient rire les gens parce qu'il ne s'y passait pas assez de choses. Quinze ans après ce jour de juin qui me laissait deviner que le cinéma ne sauvait de rien mais restait une garantie de survie.
Ce soir-là, avec G., je voyais pour la dixième fois au moins Conte d'été et j'avais encore des frissons à la fin, quand le bateau quitte Dinard, avec Gaspard à son bord, laissant Margot sur la rive.
****

Oui, je sens bien que vous trouvez ce billet au mieux bizarre, au pire très mauvais. Je suis dans un drôle d'état. J'ai repris une psychanalyse. Et des billets d'avion. Pour Copenhague fin mai. Impatience.
****

A l'aéroport de Bahrein, en rentrant du
voyage en Inde au milieu de la nuit, il n'y avait pas grand chose d'autre à faire que de feuilleter des magazines face aux avions immobiles, surtout si l'on est un peu malade à cause de tous ces changements de climats et d'heure. Dans le numéro de mars de Bon Appétit (une torture à feuilleter quand vous avez récemment fréquenté les plateaux repas aériens), entre les secrets d'une légende de la pizza, le récit d'un déjeuner entre René Redzepi et David Chang (apparemment, la femme de RR, Nadine, fait un cake aux noisettes avec de la crème, du yaourt, de la farine d'amandes et beaucoup de noisettes fraîchement mixées absolument divin) et une recette de scones aux cerises et au gingembre, je suis restée en arrêt devant la terrine laquée à la sauce hoisin servie en sandwich façon banh mi (ils l'avaient intitulée hoisin-glazed meatloaf sandwich). J'étais déterminée à la mettre en pratique très vite au retour, ce qui fut fait. Je n'avais juste pas prévu que cette fin d'hiver serait aussi tumultueuse et que je ne vous en parlerais que maintenant.
C'est une recette amusante et parfumée, on obtient une terrine très moelleuse qui se bonifie avec le temps, c'est assez addictif même juste comme ça, avec de la salade. Chaque bouchée me rappelait un peu la consolation des sandwiches que me préparait ma mère pour les sorties scolaires qui m'angoissaient toujours beaucoup.



Banh meatloaf

Pour une terrine de la taille d'un moule à cake moyen
Glaçage à la sauce hoisin
-3/4 cup de sauce hoisin
-1/2 cup de vinaigre de riz
-1 gros pouce de gingembre
-1 gousse d'ail émincée

Porter tous les ingrédients à ébullition puis laisser épaissir pendant 8 à 10 minutes

Terrine
-450g de poitrine de porc hachée finement
-450g de boeuf haché
-2 tranches de pain rassis
-1/2 cup de bouillon de volaille
-4 tranches de poitrine fumée émincée très finement
-une petite botte d'oignons nouveaux
-un très gros pouce de gingembre râpé
-7 gousses d'ail écrasées
-2 oeufs battus
-1 cc de cinq épices
-2 cc de sel
-1 cc de poivre fraîchement moulu

Faire ramollir le pain grossièrement réduits en cubes dans le bouillon.
Faire revenir la poitrine fumée jusqu'à ce qu'elle croustille un peu puis ajouter la partie blanche et vert pâle des oignons nouveaux, le gingembre et l'ail et faire cuire jusqu'à ce que ce mélange soit bien fondu. Laisser tiédir.
Préchauffer le four à 190°.
Réunir dans un saladier le pain imbibé de bouillon, la mixture précédente, tous les autres ingrédients et deux généreuses cuillères à soupe de glaçage à la sauce hoisin.
Bien amalgamer ce mélange avec les mains.
Chemiser le moule à cake de papier sulfurisé en le laissant déborder de chaque côté et verser le mélange. Bien tasser et lisser la surface. Recouvrir du papier sulfurisé qui débordait.
Enfourner pour une demi-heure.
Au bout de ce temps, découvrir la terrine et recouvrir la surface de glaçage à la sauce hoisin, cuire à découvert environ une heure.
Laisser refroidir avant de réfrigérer au moins une nuit avant de déguster (ici avec du pain de mie Cozic, à la mie resserrée et avec une très fine croûte, un peu de piment et une salade de carottes râpées réalisée en faisant chauffer 10cL de vinaigre de riz avec 1CS de sel et 6CS de sucre jusqu'à complète dissolution, puis une fois ce mélange refroidi, y faire mariner les carottes. Fonctionne très bien aussi avec du concombre).

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26 Comments:

Blogger Patrick Cadour said...

Je ne sais pas si c'est fait exprès ou non, mais je décèle une allusion au banh mi qui devient le sandwich tendance, avec les horribles travers que ça comporte, recettes à l'épate et déjà du name-dropping. J'en mange depuis trente ans chez moi ou dans les take-away de Paris 13, un coup à me gâcher mon appétit, si c'était possible..

C'est toujours aussi bon de te lire, même si je suis terriblement déçu à propos de la faune sous-marine...

28 mars 2012 à 01:37  
Anonymous Marie said...

Je crois que j'aime bien la conférence. Parce qu'il y a du Jacques Aumont dedans et que ça me ramène 5 ans en arrière, sur les bancs de la fac de Paris 3, à son cours, précisément. Les billets d'avion (ou de train), bien au chaud, c'est si bon... Beau mercredi !

28 mars 2012 à 07:10  
Blogger KAB said...

Ce billet ne m'a pas déçue bien au contraire, je ne pouvais rêver réponse plus sensible et finement rédigée à mon interrogation quant à ton samedi en forme de conte d'été ou pas.
Et si je te demande : et hier soir le rendez-vous avec Sophie C et Delphine S fut-il à la hauteur des souvenirs à fleur/affleure de peau ?

Belle journée Patoumi.

28 mars 2012 à 08:33  
Blogger Ananim said...

Merci patoumi pour ce tres joli billet. encore une fois.
biensur je ne reve maintenant que de voir conte d'ete.
bonne journee a toi

28 mars 2012 à 09:26  
Blogger Le coyote said...

ni bizarre ni mauvais. tout ceci me touche, m'émeut et me remue. énormément.

28 mars 2012 à 10:00  
Anonymous sane said...

Merci pour cette jolie phrase "Quinze ans après ce jour de juin qui me laissait deviner que le cinéma ne sauvait de rien mais restait une garantie de survie" que je ressens parfaitement. J'aime bien découvrir ces mots un matin tout neuf. Je te lis toujours avec plaisir.

28 mars 2012 à 10:12  
Blogger avis said...

ma chère Patoumi
non , ton billet ne me parait pas bizarre et je me souviens comme à 15 ans, j'adorai les films de Rohmer et comme mes amies avaient du mal ( sauf peut être deux d'entre elles, mais nous ne nous voyions plus depuis longtemps pour d'autres raisons ). Je dois avouer cependant que conte d'hivers m’énerve car je ne supporte pas l’héroïne. Enfin, je ne l'ai pas revu depuis longtemps et peut être qu'aujourd'hui, le film me plairait, qui sais?
Pour les gâteaux d’Éric Rohmer, si tu veux, je peux demander à ma maman d'écrire à son ami Serge Renko, qui tourna de nombreuses fois sous sa direction.Peut être saura il à propos des gâteaux ^^
Ta recette me donne faim! et il est seulement 10h30 du matin...
bises
manuela

28 mars 2012 à 10:29  
Blogger sylvie said...

Bon alors là, Patoumi, comme d'habitude, y a un truc : je lis cérémonie et vais à Copenhague en août ! (du coup, tu es chargé de repérer les bonnes adresses.) Mon Rohmer à moi, c'est Les nuits de la pleine lune (question de génération) et mon idole, Pascale Ogier, je me souviens que j'essayais de me coiffer comme elle ! et en juin, je visite Bologne. Ouf, pas tout pareil. Mais très proche et c'est bien. Aussi, je compte les jours.

28 mars 2012 à 10:46  
Anonymous camille d. said...

C'est tout sauf un mauvais billet. Je devais avoir quatorze ans quand, moi aussi, j'ai eu pour la première fois l'impression qu'un film était fait pour moi, qu'il me comprenait, lui. Et je sais qu'il aura toujours une place à part.
Merci d'avoir partagé ça.

28 mars 2012 à 11:22  
Anonymous Riane said...

Un billet tout sauf bizarre, au contraire, un billet naturel.
Et qui sonne, bon dieu, qui sonne en moi comme pas possible et comme rarement lu.
Moi j'ai attendu 20 ans pour comprendre que je n'avais pas à revoir ceux qui m'énervaient doucement. Que je n'avais pas à perdre de l'énergie à remâcher mon énervement des syllabes qui trainent, des sacs portés dans le creux du coude et... et de tout cela. Peut-être parce qu'on me l'a refusé, au détour d'un choix quelconque.

Peu importe. j'aimerais avoir des billets d'avion pour un ailleurs un peu inconnu mais pas tant -parce que beaucoup révé-.

Je ne parle jamais des films. je ne vais jamais voir les auteurs, les réalisateurs, les chanteurs. J'ai trop peur que ça ne sonne et résonne pas avec ce que leurs oeuvres ont fait, de beau et précieux, en moi.

28 mars 2012 à 14:53  
Blogger gwendoline said...

Ah oui ? pas de film avec Tom Cruise ? Même Eyes wide shut ? Dans une des scènes du film, il tend sa carte de médecin dans le but d'interroger quelqu'un comme, "dans les films", les policiers montrent leur badge. Avec le même genre de candeur, à mon avis, qu'un petit garçon qui se croit invisible sous une cape... ou que Melvil Poupaud mangeant sa glace du conte d'été, les bras croisés sur son buste d'adolescent attardé.


(je devrais commenter plus souvent pour connaître davantage de mots qui prouvent que je ne suis pas un robot... Aujourd'hui Ovide bitere)

28 mars 2012 à 15:07  
Blogger Emily said...

Moi aussi je n'aime pas trop les dédicaces et en plus je n'ose jamais dire à la personne ce que j'ai dans le coeur. C'est grâce à toi que j'ai découvert Conte d'été il y a deux ans, donc, un grand merci! Moi je pars à Copenhague à la fin d'avril et j'ai vraiment hâte. Ce sera chouette de comparer nos impressions après.

28 mars 2012 à 19:09  
Blogger patoumi said...

Patrick: gloups pour la faune sous-marine... elle ne m'intéresse que sous son aspect alimentaire et ce n'était pas très à propos en quatrième ^^ Est-ce que tu me pardonnes et me donneras l'adresse de ton fournisseur officiel de banh mi parisien?

Marie: Jacques Aumont était en personne à la conférence! Très impressionnant. Et j'étais bien contente qu'il partage mon opinion sur "Shame" hihihi!
Oui, j'adore savoir qu'un voyage se prépare, de temps en temps, je contemple les billets et j'aime bien préparer le cahier qui servira de journal de bord, et collecter les adresses...

M'zèle Divine: oui, c'est une réponse cachée à ce commentaire attentionné... Pas de Sophie Calle hier soir, je sors très tard du travail, complètement lessivée :(

Le Coyote: oh. Merci. Vraiment.

Sane: ça m'a fait beaucoup de bien d'écrire ce billet et je suis toute surprise qu'il arrive à trouver un écho. C'est très rassurant.

Manuela: ta maman est metteur en scène? *-*
De quel personnage agaçant veux-tu parler? (G. rit souvent des personnages féminins rohmériens)

Sylvie: pas tout pareil mais quand même! Suis fan des Nuits (de la pleine lune, chez Maud), ce sont mes préférés...
Je sens qu'on va avoir plein de trucs à se raconter, très bientôt, youpi.

Camille D.: merci d'avoir compris.

Riane: oui, il faut se méfier des rencontres avec ceux qui font ce qu'on aime au creux de soi mais quand même, parfois, j'ai l'intuition que je ne peux pas être déçue ^^
J'ai mis du temps à me séparer des A. et des C., je me suis encore faite avoir avec ça pendant les études de médecine et ça rend assez intransigeant donc sûrement un peu antipathique. On se sent parfois un peu seul...

Gwendoline: ah, mais si, j'ai vu Eyes Wide Shut! Ça m'avait un peu traumatisée, j'ai trouvé ça mille fois plus angoissant que Shining! Je regarde ma carte de médecin d'un autre oeil maintenant!
Melvil Poupaud n'a qu'un défaut dans le film: il chiffonne ses serviettes de table :)

28 mars 2012 à 19:19  
Anonymous Anonyme said...

hu... une robe sessun, non ? deja que j'aime te lire, si en plus tu portes ma marque fétiche...

28 mars 2012 à 19:25  
Blogger avis said...

nan, ma maman est retraité, ancienne prof de français latin grec, et elle connait serge par l’intermédiaire d'un ancien élève, un écrivain, Mathieu Riboulet.
Pour le personnage, il s'agit de l’héroïne de conte d'hivers, Félicie. C'est plus fort que moi, elle m’énerve ^^
Bises
Manuela

29 mars 2012 à 09:17  
Anonymous Anonyme said...

Les nouveaux chemins de la connaissance , émission de France Culture à 10 h le matin portait, toute la semaine dernière, sur Eric Rohmer. Le premier film abordé était Conte d'été. J'ai bien aimé
http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-philosopher-avec-eric-rohmer-14-conte-d-ete-2012-03#comments

29 mars 2012 à 20:35  
Blogger patoumi said...

Emily Vanessa: tu es la troisième personne que je connaisse qui parte à Copenhague cette année, une destination très courue! :)
Tu me rappelles aussi que j'ai déjà beaucoup parlé de Conte d'été dans d'anciens billets, je radote vraiment...

Anonyme: hmmm, tu as l'oeil ^^
J'aime bien Sessun (les couleurs, les imprimés) mais ils ne se renouvellent plus beaucoup je trouve (enfin, je dis ça mais je viens d'acheter un cardigan...)

Manuela: hé, mais je vois très bien qui c'est Mathieu Riboulet! :)
Moi c'est Léna, l'une des héroïnes de Conte d'été que je ne trouve pas très chouette...

Anonyme: j'étais très fan de l'émission du temps où elle passait l'après-midi et était présentée par R. Enthoven, j'accroche moins avec l'animatrice actuelle. J'ai essayé d'écouter l'émission mais en fait la rediffusion ne marche pas bien et est incomplète (enfin, l'était il y a quelques jours, peut-être que ça c'est arrangé). Je n'étais pas tellement d'accord sur la façon d'introduire le film et ce que dit AVR sur la façon de parler des personnages mais il faudrait que j'écoute l'émission jusqu'au bout!
Merci en tout cas d'être aussi attentionné et de me signaler ce genre de trucs, je raterais pas mal de bons moments radios sans les lecteurs! (parce que je suis monomaniaque de France Culture et qu'il se passe parfois d'autres choses sur les autres stations)

30 mars 2012 à 00:53  
Blogger KAB said...

Nous éviterons de te signaler l'invitée de Laure Adler ce soir que tu dois attendre avec une impatience couleur bonheur ;)

Jamais eu l'occasion d'écouter J Aumont en conférence mais j'ai lu et relu "Les théories des cinéastes", passionnant !

Quant à Rohmer, ton récit dirige mon regard vers deux coffrets rouge et bleu à portée de main. Comme une envie d'un petit cycle bientôt :)

Enfin, une question : J'ai dévoré la Faculté des rêves un dimanche morne de février. Il reste suspendu à ma mémoire depuis.
Vertige et frissons autour du parcours brisé, radical, mélancolique, amoureux de Valérie Solanas servi par l'écriture de Sara Stridsberg, abrupte, poétique,entre écume douce des émois et flots convulsifs des égarements...
Découverte imprescriptible avec une écrivain qui est parvenu à soulever une autre cloche de détresse.
Donc ma question : as-tu aimé Darling River ?
Il attend sur mon bureau mais comme toujours, après une première rencontre idéale, j'éprouve la crainte d'un second rendez-vous plus tiède.

Enfin, à propos de ta recette, partie glaçage hoisin : le gros pouce de gingembre doit-il être haché ou émincé ?

Bonne journée

30 mars 2012 à 10:30  
Anonymous patoumi said...

Mamzèle Divine: hihihi pour Laure Adler (je garde la réécoute au chaud pour ce week end parce que ce soir ce sera grignotage en terrasse OU Adieux à la reine -a priori plutôt cette option-là parce que nous avons DEJA délicieusement dîné au Tire-Bouchon hier soir. Tout le monde y était d'humeur charmante et la salade de saint-jacques aux agrumes a délicatement ouvert le repas. Après, Marianne nous a fait des supers assiettes de veau rôti, avec plein de jus, d'échalotes confites et des pommes de terre sautées à la perfection.
Enfin, je m'égare.
Tu sais quoi, le Sara Stridberg attend sur mon bureau mais je crois que tu me donnes très envie de le commencer!
Pour le glaçage, j'avais râpé le gingembre avec une râpe très fine. Il ne faut pas hésiter non plus à mettre dans la terrine le vert des oignons émincé très très finement.
A bientôt!

30 mars 2012 à 11:24  
Blogger avis said...

C'est marrant que tu connaisse Matthieu Riboulet Patoumi ^^ Il n'est pas très connu. Il envoi toujours ses manuscrits à mes parents pour avoir leur avis, depuis des années. C'est un des anciens élèves préférés de ma maman. Je me souviens de super vacances avec lui et Pierre Leon dans le gars, je devais avoir 7/8 ans :)

30 mars 2012 à 18:03  
Anonymous Marjane said...

Pourquoi pensais-tu que ton billet pourrait décevoir?
Je pense que tu as don pour écrire et que c'est très intimident.
J'avais pensé à Amsterdam, mais Copenhague ne m'étonne pas.

31 mars 2012 à 22:41  
Blogger patoumi said...

(J'écris un nouveau billet)

Avis: merci pour toutes ces anecdotes!

Marjane: j'avais l'impression que le début était laborieux et que le ton était trop plaintif en plus de radoter... Mais on ne peut jamais savoir ce que cela va réellement provoquer chez le lecteur. Il y a des chansons que j'adore juste parce que le chanteur (oui, bon, plus précisément certains chanteurs ahem) a une façon particulière de prononcer un mot ou aura mis en rapport deux mots de façon touchante...
Je ne crois pas du tout avoir un don pour l'écriture, je crois que je fais comme je peux et j'aimerais pouvoir mieux! J'essaie juste de faire passer l'émotion que j'ai pu moi-même ressentir sans jamais me dire que je vais écrire ça ou ça pour me faire "aimer" du lecteur.
C'est compliqué à expliquer!
Pourquoi Copenhague ne t'étonne pas? (je crois que je devine la réponse^^) Je suis allée à Amsterdam il y a deux ans et j'avais beaucoup aimé...

5 avril 2012 à 00:27  
Anonymous lilou said...

tu racontes tres tres bie Conte d'ete et tu me donnes vraiment envie de le revoir pour la dixieme fois!! tu vois tu n'es pas seule...

8 avril 2012 à 21:51  
Blogger KAB said...

"Ce que vous souhaitez peut-être faire c'est aller à l'essentiel et on a cet étrange impression en tant que lecteur qu'on a pas la même histoire que vous mais qu'on se met à votre place" Première question de laure Adler à V Mréjen.
Ton écriture produit le même sentiment et l'écoute de cet entretien m'a souvent ramené à tes textes.

Sinon, une petite question : Hier matin, au cours de l'émission Square sur Arte, Dominique A a réservé son coup de coeur à Frances de Joanna Hellgren.
Si je ne l'ai pas lue, son évocation ne m'était pas inconnue grâce à toi. Je recherche le billet où tu l'évoques ? (si ma mémoire ne me joue pas un tour, ce qui reste possible :)

Bonne journée

9 avril 2012 à 10:57  
Blogger KAB said...

Oups, parti trop vite, j'aime pô les fautes alors : "cette étrange impression"/"m'a souvent ramenée"

9 avril 2012 à 11:01  
Anonymous La belle saison said...

Merci, comme toujours.

12 avril 2012 à 10:42  

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