Ce qui se raconte mal (et ce que j'aime à Rennes)
Dans le froid tremblant des pâles matins de printemps, j'ai sacrifié presque sans grimace quelques minutes de sommeil en faveur des légumes frais et tendres du petit marché du mercredi matin.
Dans les sacs en papier brun, je glisse les fines carottes, les asperges violet-vert, les radis roses tout pimpants et parce que le temps se prête encore aux bols de soupe fumants, je demande aussi un quartier de courge musquée. Puis il est déjà l'heure de prendre le métro pour des occupations plus sérieuses et je ferme les yeux dans un parfum de ciboulette.
Mon bonheur microscopique et immense à la fois (une amie dirait le sel de la vie) fut condensé ce jour-là dans cette suite d'évènements:
.je sors du travail vraiment plus tôt que d'habitude et je suis toute étonnée de rencontrer une lumière si vive sur mon chemin
.la fenêtre de mon bureau grande ouverte, je savoure la saveur à la fois sucrée, acidulée et un peu amère d'un jus de pamplemousse fraîchement pressé, encore meilleur siroté à la paille (rose)
.dans l'une de mes tasses préférées, je respire l'arôme délicat du thé vert au jasmin offert par G. un jour où je recherchais vainement un manteau neuf dans les rues parisiennes
.sur une tartine de pain Cozic tout frais à l'étonnant parfum de lait et de crème, je tartine du beurre demi-sel et de la confiture de mûres de Quiberon.
A cette occasion, je me rappelle vaguement quelques vacances anciennes sur la presqu'île, le sucre des niniches sur les doigts, la file d'attente devant l'Igloo où je choisissais invariablement une boule coco-pépites de chocolat, le kouign amann qu'on réchauffait au dîner, les caramels Le Roux que mes grands-parents adoraient. Le souvenir travestit la réalité car je sais que je n'aimais pas vraiment ces journées familiales et trop ensoleillées.
.mon moment préféré ne tient vraiment à rien puisqu'il consiste en la joie simple d'éplucher les belles carottes du marché et de les préparer à leur avantage pour tenir compagnie à du poisson très frais tout en écoutant avec fascination et tendresse Valérie Mréjen chez Laure Adler.
Je peux vous dire que j'étais déjà très émue quand elle a raconté quel arrachement ce fut de s'extraire de l'idéal fomenté par ses parents (une fille en tailleur qui aurait embrassé une carrière dans le droit ou le commerce) pour pouvoir s'engager dans une voie plus artistique, mais quand ils ont passé un extrait de La maman et la putain puis un autre de Jeanne Dielman dont Valérie Mréjen commente le bruit des pommes de terre qu'on épluche, j'avais le coeur qui battait fort.
Un peu comme ce soir-là, au comptoir de l'Arsouille, quand Chris a apporté le ceviche de daurade frais et pétillant et le consommé de coques et calamars au lait de coco, léger et doux.
Au-dessus des verres de vin, j'ai demandé à G. Qu'est-ce qu'on fête? Il a répondu La vie.
Le bonheur se raconte mal, Truffaut le dit si bien.
Alors, rien d'autre à ajouter, si ce n'est la liste que quelques lecteurs recherchent désespérément en parcourant ces pages mal organisées, quêtant les bonnes adresses rennaises.
Voici, enfin, la liste exhaustive et forcément subjective de celles que j'aime.
Les librairies
Le chercheur d'art, 1 rue Hoche
Une installation d'art contemporain à elle seule au rez-de-chaussée d'un superbe immeuble 1900.
Archi fréquentée par les étudiants en architecture (dont cette fille qui a la même cape et les mêmes ballerines rouges que les miennes), ceux des beaux-arts et les types barbus avec une barbe de trois mille jours.
Des livres du sol au plafond sur chaque centimètre de mur; je suis toujours très absorbée par les rayons photographie, cinéma et design.
Parfois, on peut descendre un mystérieux escalier pour jeter un oeil à l'exposition du sous-sol.
EDIT trop triste: Le chercheur d'art a fermé ses portes, c'est la troisième librairie du quartier à laquelle il a fallu se résoudre à se séparer (après Les nourritures terrestres et Vagabondages. Je trouve que ça en dit long sur la ville).
La librairie Greenwich, 3 rue Jean Jaurès
Pendant longtemps, nous avons habité juste à côté et je ne compte pas le nombre de fois où je descendais me chercher un roman juste avant qu'ils ne ferment.
Hervé et Isabelle proposent une belle sélection de littérature traduite dans un lieu épuré et apaisant. J'aime les sacs en papier blanc dans lesquels ils glissent les livres, j'aime les plantes grimpantes, j'aime le rayon de littérature britannique et japonais. J'ai une certaine affection pour cette librairie où nous aimions nous donner rendez-vous...
Alphagraph, 5 rue d'Echange
On a toujours dit On va chez Jérôme? pour dire On va à Alphagraph? Jérôme, derrière son comptoir, propose dans un désordre organisé les biographies de groupes culte et des livres politiques mais surtout des bandes dessinées différentes, décalées, parfois exigentes, parfois très crues, en tout cas toujours singulières.
Les arts graphiques sont à l'honneur, les micro publications aussi, c'est l'occasion de dénicher la perle parfaite à offrir à un ami particulier. C'est là que vous trouverez les petits livres d'Isabelle Boinot ou les histoires délicates de Joanna Hellgren J'ai toujours trouvé qu'acheter un livre chez Jérôme, c'était soutenir de très près une certaine forme d'engagement.
(bon, je ne vous en voudrai pas si vous achetez une bd à Critic, 19 rue Hoche ou à M'enfin, 13 rue Victor Hugo mais chez Jérôme, c'est différent!)
Ariane, 20 rue du Capitaine Alfred Dreyfus
Le passage indispensable quand un voyage se prépare!
Tous les guides possibles et imaginables, tous les Moleskine nécessaires, toutes les cartes, les plans, les beaux livres pour rêver et même les accessoires pour les voyages de haute voltige (matériel de bivouac, boussoles...) Un très large choix aussi de guides de randonnées et des libraires vraiment charmants, disponibles et compétents.
Mon unique et seul micro reproche est qu'ils n'ont pas les guides Phaidon...
Les plus jolies terrasses
Le vieux Saint Etienne, 43 rue de Dinan
A l'écart de l'agitation de la ville, sous les grands arbres, face à l'église, ouvert le dimanche, j'adore cet endroit très doux les nuits d'été.
Le Progrès, 7 rue de la Chalotais
En fin d'après-midi, le soleil descend pile sur la place de la Parcheminerie et j'aime l'ambiance très populaire de ce café.
Le Oan's Pub, 1 rue Georges Dottin
Elle est tellement jolie cette rue pavée qui descend depuis la rue du Chapitre et ses immeubles à colombages...
En plus, il y a vue sur l'église, c'est charmant. Et nettement plus sympathique que la terrasse d'en face, celle du Café du Port où je vous préviens, on mange très mal.
Le café du parc du Thabor
Après une promenade dans les allées fleuries où vous risquez de croiser à chaque instant une mariée avançant à pas malaisés avec sa traîne dans la main et son photographe, après une exposition à l'Orangerie, il n'est pas déplaisant de boire une limonade en ayant l'impression d'avoir régénéré ses poumons.
Les autres endroits où boire un verre
Le Nabuchodonosor, 12 rue Hoche
L'endroit a un peu perdu de son charme depuis le changement de propriétaire qui a marqué l'apparition d'une peinture orange sur la devanture et la disparition du gatô-ô-chôcôlô, des planches cochonnes et coin-coin et de cette inimitable ambiance qui régnait autrefois MAIS, si le serveur est de bonne humeur, j'aime bien grignoter du fromage avec un verre de vin après une séance de cinéma à l'Arvor.
Le bateau ivre, 28 rue de la Visitation
Le bar où j'allais tout le temps pendant les études de médecine, avec ses boîtes de sardines au mur et au plafond.
Les p'tits papiers, 2 place Saint Germain
Sur l'une de mes places préférées qui sera un jour défigurée par une station de métro. Souvenir d'une discussion ancienne sur le fait que les crèmes brûlées de restaurant ne sont jamais maison après une pièce de théâtre avec Irène Jacob.
La cour des miracles, 18 rue de Penhoët
Ils ont surtout un rayon librairie ouvert tard la nuit (enfin, la terrasse n'est pas mal et assez congruente avec un kebab impérativement acheté au Royal Kebab après le cinéma. Je précise quand même que le Royal Kebab de la rue de la Motte Fablet est beaucoup moins chouette que celui de l'avenue Janvier à côté du TNB)
Où dîner?
Bon, cette liste est un peu déprimante, j'avoue.
Le Tire-Bouchon, 2 rue du Chapitre
Que dire d'autre?
Peut-être que la semaine dernière, c'est Marianne elle-même qui nous a apporté les assiettes de rôti de veau avec du jus en abondance, des pommes de terre sautées à la perfection et des échalotes confites assez démentes. Qu'après, elle est venue me demander si j'allais bien en posant sa main sur mon épaule et que justement, ce soir-là, j'étais un peu remuée par les changements qui se préparent. Et puis, trop bien, Marianne m'appelle maintenant par mon prénom!
La blanquette de veau, le jambon rôti à l'os et le bar grillé sont parmi mes plats préférés, je sais que certains habitués guettent de près l'apparition sur la carte du coq au vin.
Toujours demander une table côté comptoir, c'est bien plus vivant (ma préférée étant celle près de la fenêtre).
Je précise que certains desserts (la mousse au chocolat, la brioche perdue ou la tarte aux poires) sont vraiment exquis.
L'Arsouille, 17 rue Paul Bert
Chris fait tout lui-même, les saucisses de canard, le boudin au piment d'espelette, les caillettes, les rillettes, le jambon au bouillon, la terrine truffée au foie gras...
Les poissons sont savamment mais simplement traités, la cuisson toujours parfaite, nacrée.
Le pigeon de Paul Renault en deux cuissons laisse un souvenir assez impérissable.
Les salades ne sont jamais ordinaires, les graines sont saupoudrées à bon escient. Bon, parfois, les desserts sont inégaux mais je garde quand même un souvenir ému de la crème au caramel géante, du millefeuille à la vanille absolument renversant et d'un biscuit roulé au chocolat blanc servi avec des fruits pochés.
Autrefois, le serveur s'appelait Jérôme, il était d'une gentillesse gourmande assez terrible et il me touchait beaucoup parce qu'il avait quelque chose d'un peu triste dans le regard malgré l'ambiance survoltée du restaurant. Quand j'appelais pour réserver, je n'avais pas besoin de préciser, il nous gardait toujours notre table préférée, près du comptoir. Je me souviens surtout d'un soir, après une pièce de Fassbinder, il y avait du coucou de Rennes avec du riz basmati et des figues blanches de Naples...
Le café des bricoles, 17 quai de la Prévalaye
Posé sur le bord du canal, la devanture ne laisse pas du tout présager l'atmosphère de ce café-restaurant d'habitués et de gens du quartier qui se retrouvent autour du comptoir patiné sur fond de banquettes en velours rouge et miroirs mouchetés.
La cuisine est simple (andouillette AAAAA et purée, magret aux fruits et gnocchi, entrecôte et frites maison...) mais rigoureusement exécutée, les cuissons sont au cordeau.
Les desserts laissent un peu sur leur faim, il nous est arrivé de préférer finir la soirée autour d'une crêpe...
Les pieds dans le plat, 43 rue de Dinan
Croiser la patronne à un concert à l'Antipode est plutôt bon signe. Je lui ai aussi demandé conseil pour des histoires de collage.
Aux beaux jours, déjeuner sous les arbres est très agréable, mais l'hiver la salle toute claire est super accueillante. Le jeudi soir, on peut y dîner et je me rappelle y avoir regardé la neige tomber sur l'église du Vieux Saint Etienne avec G.
La cuisine est simple, fraîche et soignée. J'avais adoré écouter la cuisinière m'expliquer les différentes façons de préparer une terrine de foie gras, la sienne étant vraiment délicieuse.
Dolma, un restaurant tibétain, 36 rue Saint Melaine
J'accepte de faire abstraction de l'accueil parfois un peu revêche pour les momo, les ravioli maison, dodus et savoureux. Les petites entrées (feuilletés épinard-fromage, galette farcie au boeuf...) sont très bonnes aussi et le bol de nouilles regorge de légumes bien frais. Le reste de la carte ne m'a jamais vraiment trop intéressée... A noter qu'ils font à emporter ce qui fait que si vous avez un film à l'Arvor qui finit à 21h30, vous pouvez les appeler et commander Une part de momo végétariens et une part de momo à la viande pour 21h40 s'il vous plaît.
Miam et caetera, 5 place de Bretagne
Alors à un moment, j'y allais tout le temps le midi, juste pour le plaisir de composer ma salade à partir de tous les ingrédients hyper alléchants que l'on a largement le temps le temps de contempler dans la file d'attente. J'ai aussi le souvenir de délicieux desserts...
Edit du 12 avril: comme je n'y étais pas allée depuis fort longtemps (à vrai dire depuis un déjeuner en terrasse avec S. après une soutenance de mémoire), je suis allée vérifier ce midi que c'était toujours aussi bien.
Le détail que j'avais oublié c'est qu'il y a toujours une foule très compacte dans cet endroit minuscule alors c'est assez bruyant si vous voulez déjeuner en amoureux et il y a un peu d'attente si jamais vous étiez pressés de prendre quelque chose à emporter lors d'une pause déjeuner un peu brève. Mais j'ai bien aimé patienter en contemplant le comptoir débordant de victuailles très appétissantes: poulet rôti, jambon à l'os, très beaux fromages (mimolette, chèvre cendré, parmesan, comté), coleslaw, carottes râpées au cumin, riz sauté aux fèves, salade de blé concassé aux poivrons marinés, salade de paccheri millerighe au thon, fromage blanc fermier et sirop d'agave, fondant au chocolat Valrhona, riz au lait de mamie et j'en oublie sûrement. Ils font de belles assiettes à emporter avec des couverts en bois et un généreux morceau de pain de seigle Cozic...
Un midi dans les vignes, 115 rue de Paris
Très bien si vous travaillez à l'hôpital psychiatrique et que vous voulez oublier le temps d'un déjeuner les difficultés de la matinée (j'y ai très souvent mangé lors du semestre de la rédaction de ma thèse...), c'est juste à côté, en face du parc Oberthur.
La carte est très courte et dépend directement du marché, la cuisinière s'attachant à cuisiner des produits le plus souvent biologiques en tout cas toujours de production locale. L'endroit avait ouvert depuis peu quand j'y allais, les saveurs étaient plaisantes mais quand même sur la retenue. Je trouvais simplement très agréable de venir manger un plat simple puis un dessert brut et minimaliste, le tout d'une fraîcheur irréprochable, dans un lieu calme. Le patron est caviste et je l'entendais régulièrement défendre ses bouteilles avec beaucoup de fougue.
Le mystère du 9, 9 rue Emile Souvestre
Autrefois, le couple qui tient désormais le 9 était à la tête de l'un de mes restaurants préférés, le Bocal. Il y avait des appliques Ingo Maurer au mur, des napperons roses, des fleurs suspendues et des petits plats ludiques et délicieux (une gratinée de volaille au cheddar très régressive, de la seiche poêlée au citron à la cuisson parfaite, des choses comme ça). C'était l'endroit parfait où dîner avant la séance de Marie-Antoinette! Et puis le couple est parti, le Bocal a été repris par d'autres gens, le décor a changé, rien n'était plus pareil.
Plusieurs mois plus tard, le 9 a ouvert, dans une rue plus discrète. C'est probablement l'un des plus jolis restaurant de la ville: tables en bois brut, guirlandes lumineuses rares, homards et crabes lumineux, cache-pot plissé rose pâle sur les abat-jours, série de pots de fleurs au mur, collection de distributeurs Pez, étagères en bois dont les cases sont remplies d'objets chinés... La patronne a toujours des jolis habits et un gentil sourire mais la cuisine, brrrr, vraiment plus intéressante du tout. Il y a surtout un usage complètement déprimant du micro-ondes. Même le petit pot de crème au chocolat de Jean n'avait plus le même goût. Bizarre! Cependant, les desserts se défendent très très bien, j'aimerais ne pouvoir y aller que pour le Sunday, une coupe décadente où des éclats de granola recouvre la chantilly qui surmonte la glace à la vanille (oui, vous voyez, ce n'est pas non plus super élaboré) ou pour le pain perdu deluxe.
La question du restaurant japonais (toussotements gênés)
Avant, il y avait Mizuna, son thon cru au kochujan, son tofu aux agrumes, sa potée au bouillon léger, son poisson précisément grillé à la sauce ponzu, son cheesecake tout doux. Mais Miho, la cuisinière de Mizuna, rêvait d'autre chose. Je change systématiquement de trottoir quand je passe à côté du restaurant, ça me déprime un peu de voir ce que c'est devenu alors que j'ai tant de souvenirs de dîners mizunesques.
Bon, nous aurions pu nous redonner une chance au Fuji, si joli derrière l'église Saint Germain. Il fut un temps où j'adorais cet endroit, la gentillesse délicate du service, le poisson délicieux et fondant, les petites brochettes brûlantes, moelleuses et régressives comme des bonbons, les takoyaki ludiques et savoureux. Mais devant son succès croissant, le Fuji est devenu plus aléatoire. Service expéditif, saveurs approximatives et, un jour, avec P. et N., un déjeuner assez médiocre qui marqua une rupture définitive.
Conséquence de tout cela, plus un seul restaurant japonais fréquentable dans la ville (je vous épargne les récits peu glorieux de diverses tentatives) tandis que les enseignes de sushi à emporter se multiplient désespérément. Autant les faire soi-même, c'est meilleur et tellement plus satisfaisant.
J'ai refoulé toutes les déceptions du Fuji un jour où un craving de sushi s'est imposé à mon estomac coassant. J'ai commandé du bout des lèvres des niguiri à emporter et, vingt minutes plus tard, je soulevais le couvercle qui recouvrait le petit plateau en plastique. C'était très joli, des couleurs très douces, des poissons appétissants, un morceau d'anguille qui m'a tout de suite enthousiasmée aussi. C'était plutôt bon, très frais, très appliqué. Je ne sais pas si les conditions particulières de dégustation ont joué, il faudrait que je retourne vérifier! Si jamais vous vouliez dîner au Fuji, n'oubliez pas de réserver parce que c'est toujours complet, parfois plusieurs jours à l'avance le week end.
Sinon, vous pouvez profiter d'une virée à Saint Malo pour un repas à Tanpopo...
Dans les sacs en papier brun, je glisse les fines carottes, les asperges violet-vert, les radis roses tout pimpants et parce que le temps se prête encore aux bols de soupe fumants, je demande aussi un quartier de courge musquée. Puis il est déjà l'heure de prendre le métro pour des occupations plus sérieuses et je ferme les yeux dans un parfum de ciboulette.
Mon bonheur microscopique et immense à la fois (une amie dirait le sel de la vie) fut condensé ce jour-là dans cette suite d'évènements:
.je sors du travail vraiment plus tôt que d'habitude et je suis toute étonnée de rencontrer une lumière si vive sur mon chemin
.la fenêtre de mon bureau grande ouverte, je savoure la saveur à la fois sucrée, acidulée et un peu amère d'un jus de pamplemousse fraîchement pressé, encore meilleur siroté à la paille (rose)
.dans l'une de mes tasses préférées, je respire l'arôme délicat du thé vert au jasmin offert par G. un jour où je recherchais vainement un manteau neuf dans les rues parisiennes
.sur une tartine de pain Cozic tout frais à l'étonnant parfum de lait et de crème, je tartine du beurre demi-sel et de la confiture de mûres de Quiberon.
A cette occasion, je me rappelle vaguement quelques vacances anciennes sur la presqu'île, le sucre des niniches sur les doigts, la file d'attente devant l'Igloo où je choisissais invariablement une boule coco-pépites de chocolat, le kouign amann qu'on réchauffait au dîner, les caramels Le Roux que mes grands-parents adoraient. Le souvenir travestit la réalité car je sais que je n'aimais pas vraiment ces journées familiales et trop ensoleillées.
.mon moment préféré ne tient vraiment à rien puisqu'il consiste en la joie simple d'éplucher les belles carottes du marché et de les préparer à leur avantage pour tenir compagnie à du poisson très frais tout en écoutant avec fascination et tendresse Valérie Mréjen chez Laure Adler.
Je peux vous dire que j'étais déjà très émue quand elle a raconté quel arrachement ce fut de s'extraire de l'idéal fomenté par ses parents (une fille en tailleur qui aurait embrassé une carrière dans le droit ou le commerce) pour pouvoir s'engager dans une voie plus artistique, mais quand ils ont passé un extrait de La maman et la putain puis un autre de Jeanne Dielman dont Valérie Mréjen commente le bruit des pommes de terre qu'on épluche, j'avais le coeur qui battait fort.
Un peu comme ce soir-là, au comptoir de l'Arsouille, quand Chris a apporté le ceviche de daurade frais et pétillant et le consommé de coques et calamars au lait de coco, léger et doux.
Au-dessus des verres de vin, j'ai demandé à G. Qu'est-ce qu'on fête? Il a répondu La vie.
Le bonheur se raconte mal, Truffaut le dit si bien.
Alors, rien d'autre à ajouter, si ce n'est la liste que quelques lecteurs recherchent désespérément en parcourant ces pages mal organisées, quêtant les bonnes adresses rennaises.
Voici, enfin, la liste exhaustive et forcément subjective de celles que j'aime.
Les librairies
Le chercheur d'art, 1 rue Hoche
Une installation d'art contemporain à elle seule au rez-de-chaussée d'un superbe immeuble 1900.
Archi fréquentée par les étudiants en architecture (dont cette fille qui a la même cape et les mêmes ballerines rouges que les miennes), ceux des beaux-arts et les types barbus avec une barbe de trois mille jours.
Des livres du sol au plafond sur chaque centimètre de mur; je suis toujours très absorbée par les rayons photographie, cinéma et design.
Parfois, on peut descendre un mystérieux escalier pour jeter un oeil à l'exposition du sous-sol.
EDIT trop triste: Le chercheur d'art a fermé ses portes, c'est la troisième librairie du quartier à laquelle il a fallu se résoudre à se séparer (après Les nourritures terrestres et Vagabondages. Je trouve que ça en dit long sur la ville).
La librairie Greenwich, 3 rue Jean Jaurès
Pendant longtemps, nous avons habité juste à côté et je ne compte pas le nombre de fois où je descendais me chercher un roman juste avant qu'ils ne ferment.
Hervé et Isabelle proposent une belle sélection de littérature traduite dans un lieu épuré et apaisant. J'aime les sacs en papier blanc dans lesquels ils glissent les livres, j'aime les plantes grimpantes, j'aime le rayon de littérature britannique et japonais. J'ai une certaine affection pour cette librairie où nous aimions nous donner rendez-vous...
Alphagraph, 5 rue d'Echange
On a toujours dit On va chez Jérôme? pour dire On va à Alphagraph? Jérôme, derrière son comptoir, propose dans un désordre organisé les biographies de groupes culte et des livres politiques mais surtout des bandes dessinées différentes, décalées, parfois exigentes, parfois très crues, en tout cas toujours singulières.
Les arts graphiques sont à l'honneur, les micro publications aussi, c'est l'occasion de dénicher la perle parfaite à offrir à un ami particulier. C'est là que vous trouverez les petits livres d'Isabelle Boinot ou les histoires délicates de Joanna Hellgren J'ai toujours trouvé qu'acheter un livre chez Jérôme, c'était soutenir de très près une certaine forme d'engagement.
(bon, je ne vous en voudrai pas si vous achetez une bd à Critic, 19 rue Hoche ou à M'enfin, 13 rue Victor Hugo mais chez Jérôme, c'est différent!)
Ariane, 20 rue du Capitaine Alfred Dreyfus
Le passage indispensable quand un voyage se prépare!
Tous les guides possibles et imaginables, tous les Moleskine nécessaires, toutes les cartes, les plans, les beaux livres pour rêver et même les accessoires pour les voyages de haute voltige (matériel de bivouac, boussoles...) Un très large choix aussi de guides de randonnées et des libraires vraiment charmants, disponibles et compétents.
Mon unique et seul micro reproche est qu'ils n'ont pas les guides Phaidon...
Les plus jolies terrasses
Le vieux Saint Etienne, 43 rue de Dinan
A l'écart de l'agitation de la ville, sous les grands arbres, face à l'église, ouvert le dimanche, j'adore cet endroit très doux les nuits d'été.
Le Progrès, 7 rue de la Chalotais
En fin d'après-midi, le soleil descend pile sur la place de la Parcheminerie et j'aime l'ambiance très populaire de ce café.
Le Oan's Pub, 1 rue Georges Dottin
Elle est tellement jolie cette rue pavée qui descend depuis la rue du Chapitre et ses immeubles à colombages...
En plus, il y a vue sur l'église, c'est charmant. Et nettement plus sympathique que la terrasse d'en face, celle du Café du Port où je vous préviens, on mange très mal.
Le café du parc du Thabor
Après une promenade dans les allées fleuries où vous risquez de croiser à chaque instant une mariée avançant à pas malaisés avec sa traîne dans la main et son photographe, après une exposition à l'Orangerie, il n'est pas déplaisant de boire une limonade en ayant l'impression d'avoir régénéré ses poumons.
Les autres endroits où boire un verre
Le Nabuchodonosor, 12 rue Hoche
L'endroit a un peu perdu de son charme depuis le changement de propriétaire qui a marqué l'apparition d'une peinture orange sur la devanture et la disparition du gatô-ô-chôcôlô, des planches cochonnes et coin-coin et de cette inimitable ambiance qui régnait autrefois MAIS, si le serveur est de bonne humeur, j'aime bien grignoter du fromage avec un verre de vin après une séance de cinéma à l'Arvor.
Le bateau ivre, 28 rue de la Visitation
Le bar où j'allais tout le temps pendant les études de médecine, avec ses boîtes de sardines au mur et au plafond.
Les p'tits papiers, 2 place Saint Germain
Sur l'une de mes places préférées qui sera un jour défigurée par une station de métro. Souvenir d'une discussion ancienne sur le fait que les crèmes brûlées de restaurant ne sont jamais maison après une pièce de théâtre avec Irène Jacob.
La cour des miracles, 18 rue de Penhoët
Ils ont surtout un rayon librairie ouvert tard la nuit (enfin, la terrasse n'est pas mal et assez congruente avec un kebab impérativement acheté au Royal Kebab après le cinéma. Je précise quand même que le Royal Kebab de la rue de la Motte Fablet est beaucoup moins chouette que celui de l'avenue Janvier à côté du TNB)
Où dîner?
Bon, cette liste est un peu déprimante, j'avoue.
Le Tire-Bouchon, 2 rue du Chapitre
Que dire d'autre?
Peut-être que la semaine dernière, c'est Marianne elle-même qui nous a apporté les assiettes de rôti de veau avec du jus en abondance, des pommes de terre sautées à la perfection et des échalotes confites assez démentes. Qu'après, elle est venue me demander si j'allais bien en posant sa main sur mon épaule et que justement, ce soir-là, j'étais un peu remuée par les changements qui se préparent. Et puis, trop bien, Marianne m'appelle maintenant par mon prénom!
La blanquette de veau, le jambon rôti à l'os et le bar grillé sont parmi mes plats préférés, je sais que certains habitués guettent de près l'apparition sur la carte du coq au vin.
Toujours demander une table côté comptoir, c'est bien plus vivant (ma préférée étant celle près de la fenêtre).
Je précise que certains desserts (la mousse au chocolat, la brioche perdue ou la tarte aux poires) sont vraiment exquis.
L'Arsouille, 17 rue Paul Bert
Chris fait tout lui-même, les saucisses de canard, le boudin au piment d'espelette, les caillettes, les rillettes, le jambon au bouillon, la terrine truffée au foie gras...
Les poissons sont savamment mais simplement traités, la cuisson toujours parfaite, nacrée.
Le pigeon de Paul Renault en deux cuissons laisse un souvenir assez impérissable.
Les salades ne sont jamais ordinaires, les graines sont saupoudrées à bon escient. Bon, parfois, les desserts sont inégaux mais je garde quand même un souvenir ému de la crème au caramel géante, du millefeuille à la vanille absolument renversant et d'un biscuit roulé au chocolat blanc servi avec des fruits pochés.
Autrefois, le serveur s'appelait Jérôme, il était d'une gentillesse gourmande assez terrible et il me touchait beaucoup parce qu'il avait quelque chose d'un peu triste dans le regard malgré l'ambiance survoltée du restaurant. Quand j'appelais pour réserver, je n'avais pas besoin de préciser, il nous gardait toujours notre table préférée, près du comptoir. Je me souviens surtout d'un soir, après une pièce de Fassbinder, il y avait du coucou de Rennes avec du riz basmati et des figues blanches de Naples...
Le café des bricoles, 17 quai de la Prévalaye
Posé sur le bord du canal, la devanture ne laisse pas du tout présager l'atmosphère de ce café-restaurant d'habitués et de gens du quartier qui se retrouvent autour du comptoir patiné sur fond de banquettes en velours rouge et miroirs mouchetés.
La cuisine est simple (andouillette AAAAA et purée, magret aux fruits et gnocchi, entrecôte et frites maison...) mais rigoureusement exécutée, les cuissons sont au cordeau.
Les desserts laissent un peu sur leur faim, il nous est arrivé de préférer finir la soirée autour d'une crêpe...
Les pieds dans le plat, 43 rue de Dinan
Croiser la patronne à un concert à l'Antipode est plutôt bon signe. Je lui ai aussi demandé conseil pour des histoires de collage.
Aux beaux jours, déjeuner sous les arbres est très agréable, mais l'hiver la salle toute claire est super accueillante. Le jeudi soir, on peut y dîner et je me rappelle y avoir regardé la neige tomber sur l'église du Vieux Saint Etienne avec G.
La cuisine est simple, fraîche et soignée. J'avais adoré écouter la cuisinière m'expliquer les différentes façons de préparer une terrine de foie gras, la sienne étant vraiment délicieuse.
Dolma, un restaurant tibétain, 36 rue Saint Melaine
J'accepte de faire abstraction de l'accueil parfois un peu revêche pour les momo, les ravioli maison, dodus et savoureux. Les petites entrées (feuilletés épinard-fromage, galette farcie au boeuf...) sont très bonnes aussi et le bol de nouilles regorge de légumes bien frais. Le reste de la carte ne m'a jamais vraiment trop intéressée... A noter qu'ils font à emporter ce qui fait que si vous avez un film à l'Arvor qui finit à 21h30, vous pouvez les appeler et commander Une part de momo végétariens et une part de momo à la viande pour 21h40 s'il vous plaît.
Miam et caetera, 5 place de Bretagne
Alors à un moment, j'y allais tout le temps le midi, juste pour le plaisir de composer ma salade à partir de tous les ingrédients hyper alléchants que l'on a largement le temps le temps de contempler dans la file d'attente. J'ai aussi le souvenir de délicieux desserts...
Edit du 12 avril: comme je n'y étais pas allée depuis fort longtemps (à vrai dire depuis un déjeuner en terrasse avec S. après une soutenance de mémoire), je suis allée vérifier ce midi que c'était toujours aussi bien.
Le détail que j'avais oublié c'est qu'il y a toujours une foule très compacte dans cet endroit minuscule alors c'est assez bruyant si vous voulez déjeuner en amoureux et il y a un peu d'attente si jamais vous étiez pressés de prendre quelque chose à emporter lors d'une pause déjeuner un peu brève. Mais j'ai bien aimé patienter en contemplant le comptoir débordant de victuailles très appétissantes: poulet rôti, jambon à l'os, très beaux fromages (mimolette, chèvre cendré, parmesan, comté), coleslaw, carottes râpées au cumin, riz sauté aux fèves, salade de blé concassé aux poivrons marinés, salade de paccheri millerighe au thon, fromage blanc fermier et sirop d'agave, fondant au chocolat Valrhona, riz au lait de mamie et j'en oublie sûrement. Ils font de belles assiettes à emporter avec des couverts en bois et un généreux morceau de pain de seigle Cozic...
Un midi dans les vignes, 115 rue de Paris
Très bien si vous travaillez à l'hôpital psychiatrique et que vous voulez oublier le temps d'un déjeuner les difficultés de la matinée (j'y ai très souvent mangé lors du semestre de la rédaction de ma thèse...), c'est juste à côté, en face du parc Oberthur.
La carte est très courte et dépend directement du marché, la cuisinière s'attachant à cuisiner des produits le plus souvent biologiques en tout cas toujours de production locale. L'endroit avait ouvert depuis peu quand j'y allais, les saveurs étaient plaisantes mais quand même sur la retenue. Je trouvais simplement très agréable de venir manger un plat simple puis un dessert brut et minimaliste, le tout d'une fraîcheur irréprochable, dans un lieu calme. Le patron est caviste et je l'entendais régulièrement défendre ses bouteilles avec beaucoup de fougue.
Le mystère du 9, 9 rue Emile Souvestre
Autrefois, le couple qui tient désormais le 9 était à la tête de l'un de mes restaurants préférés, le Bocal. Il y avait des appliques Ingo Maurer au mur, des napperons roses, des fleurs suspendues et des petits plats ludiques et délicieux (une gratinée de volaille au cheddar très régressive, de la seiche poêlée au citron à la cuisson parfaite, des choses comme ça). C'était l'endroit parfait où dîner avant la séance de Marie-Antoinette! Et puis le couple est parti, le Bocal a été repris par d'autres gens, le décor a changé, rien n'était plus pareil.
Plusieurs mois plus tard, le 9 a ouvert, dans une rue plus discrète. C'est probablement l'un des plus jolis restaurant de la ville: tables en bois brut, guirlandes lumineuses rares, homards et crabes lumineux, cache-pot plissé rose pâle sur les abat-jours, série de pots de fleurs au mur, collection de distributeurs Pez, étagères en bois dont les cases sont remplies d'objets chinés... La patronne a toujours des jolis habits et un gentil sourire mais la cuisine, brrrr, vraiment plus intéressante du tout. Il y a surtout un usage complètement déprimant du micro-ondes. Même le petit pot de crème au chocolat de Jean n'avait plus le même goût. Bizarre! Cependant, les desserts se défendent très très bien, j'aimerais ne pouvoir y aller que pour le Sunday, une coupe décadente où des éclats de granola recouvre la chantilly qui surmonte la glace à la vanille (oui, vous voyez, ce n'est pas non plus super élaboré) ou pour le pain perdu deluxe.
La question du restaurant japonais (toussotements gênés)
Avant, il y avait Mizuna, son thon cru au kochujan, son tofu aux agrumes, sa potée au bouillon léger, son poisson précisément grillé à la sauce ponzu, son cheesecake tout doux. Mais Miho, la cuisinière de Mizuna, rêvait d'autre chose. Je change systématiquement de trottoir quand je passe à côté du restaurant, ça me déprime un peu de voir ce que c'est devenu alors que j'ai tant de souvenirs de dîners mizunesques.
Bon, nous aurions pu nous redonner une chance au Fuji, si joli derrière l'église Saint Germain. Il fut un temps où j'adorais cet endroit, la gentillesse délicate du service, le poisson délicieux et fondant, les petites brochettes brûlantes, moelleuses et régressives comme des bonbons, les takoyaki ludiques et savoureux. Mais devant son succès croissant, le Fuji est devenu plus aléatoire. Service expéditif, saveurs approximatives et, un jour, avec P. et N., un déjeuner assez médiocre qui marqua une rupture définitive.
Conséquence de tout cela, plus un seul restaurant japonais fréquentable dans la ville (je vous épargne les récits peu glorieux de diverses tentatives) tandis que les enseignes de sushi à emporter se multiplient désespérément. Autant les faire soi-même, c'est meilleur et tellement plus satisfaisant.
J'ai refoulé toutes les déceptions du Fuji un jour où un craving de sushi s'est imposé à mon estomac coassant. J'ai commandé du bout des lèvres des niguiri à emporter et, vingt minutes plus tard, je soulevais le couvercle qui recouvrait le petit plateau en plastique. C'était très joli, des couleurs très douces, des poissons appétissants, un morceau d'anguille qui m'a tout de suite enthousiasmée aussi. C'était plutôt bon, très frais, très appliqué. Je ne sais pas si les conditions particulières de dégustation ont joué, il faudrait que je retourne vérifier! Si jamais vous vouliez dîner au Fuji, n'oubliez pas de réserver parce que c'est toujours complet, parfois plusieurs jours à l'avance le week end.
Sinon, vous pouvez profiter d'une virée à Saint Malo pour un repas à Tanpopo...
La question de la crêperie
Ki Ka Faim, 32 rue de la Visitation
Autrefois, au temps lointain du début des études de médecine, quand je portais des jeans, des marinières et des Converse roses, je ne rentrais plus trop chez mes parents le week end et j'aimais bien, avec E., aller à la Sarrasine. A l'époque, cette crêperie était tenue par un couple adorable qui nous offrait parfois un verre de poiré. Il y avait une galette délicieuse, la préférée de E., la jardinière, garnie d'une fondue de légumes frais avec plein d'herbes et du fromage doux et alangui. Et puis, la crêperie a changé de propriétaires et bien des années plus tard, quand j'y ai emmené G., nous avions été très déçus.
Alors, à la recherche d'une nouvelle crêperie de prédilection, nous avions jeté notre dévolu sur la crêperie du marché des Lices, juste en bas de l'appartement où j'ai habité pendant quelques années. J'aimais le feu de cheminée, les nappes à carreaux et les deux jeunes femmes qui tenaient l'endroit avec beaucoup de gentillesse et de bonne humeur. La crêpe au chocolat était vraiment chouette. Et puis là aussi, les jeunes femmes sont parties et ont été remplacées par des gens qui ont mis à la carte des crêpes au Kinder, le genre d'iniative qui me laisse vraiment perplexe.
Heureusement, après avoir surmonté quelques a priori absurdes sur le décor, nous avons développé une certaine addiction aux crêpes et galettes de Ki Ka Faim, toujours servies avec le sourire. Parfait pour une crêpe dessert post-cinéma (le crêpier étant toujours très intéressé par ce que nous sommes allés voir), j'ai alors un faible pour la crêpe banane-chocolat (la banane est poêlée et pas vulgairement en rondelles à cru) avec de la chantilly maison pour se consoler d'un mauvais film. Il y a beaucoup d'adeptes de leur crêpe aux pommes caramélisées et aussi celle au caramel au beurre salé parfumé au gingembre. Pour les galettes, même si les spécialités sophistiquées savent ne pas sombrer dans une extravagance vaine, j'ai quelques difficultés à choisir autre chose que ma sempiternelle poitrine fumée-tome de Savoie-oeuf sur le plat.
Je sais que tout le monde dit que la crêperie Saint Georges, rue du Chapitre, est trooop bonne mais j'avoue que je déteste l'ambiance bling-bling, que j'ai trouvé la cuisine aseptisée et que de toute façon, le fait de passer Jean Dujardin en boucle au-dessus du lavabo des toilettes suffit à me couper l'appétit.
EDIT de juin 2014: les garçons qui s'occupaient de Kikafaim ont revendu leur affaire, je ne garantie pas du tout la pérennité de la qualité !
La question du restaurant libanais
D'abord il y a La Source, 25 rue de la Chalotais, où dans une ambiance quasi lynchienne, vous serez accueillis par la voluptueuse propriétaire qui vous expliquera que tout, vraiment tout, est fait maison. Cela se ressentira particulièrement au moment du dessert puisque moi qui ne suis absolument pas férue des pâtisseries orientales, je trouve celles-ci complètement irrésistibles. Par ailleurs, les kebbe recouverts de labneh, les sfiha délicatement acidulés et les viandes super tendres car soigneusement marinées du Mixed Grill sont vraiment délicieux.
Ensuite, il y a Le Phoenicien, 22 rue de Saint Malo, qui s'appelait le Petit Phoenicien quand il tenait dans un mouchoir de poche tout près du cinéma. Gros avantage: ouvert le dimanche soir et tard dans la soirée. A ne pas négliger non plus: prix très raisonnables. Quand j'y suis allée cet hiver avec Léna, nous n'avons pas arrêté de nous extasier sur nos assiettes Baalbeck parce que chaque bouchée était une surprise, alternativement tiède, très fraîche, acidulée, toute douce, fondante, croustillante, de-ci de-là des grains de grenade, des viandes savamment grillées et épicées. Très bon, vraiment. Les desserts sont dispensables, surtout que vous n'avez plus très faim vu qu'on vous a servi des frites maison avec une petite sauce à l'ail en guise d'amuse-bouche décomplexé. Le truc, c'est qu'il vaut mieux être d'humeur guillerette quand vous décidez d'y aller parce que le patron est très avenant.
Enfin, une interne libanaise m'avait raconté que son père était tombé en pâmoison nostalgique en devorant un sandwich d'Al Saj, 5 rue de la Motte Fablet, et je les trouve aussi très bons.
EDIT de juin 2014: Le phoenicien a changé de propriétaire et maintenant, c'est juste nul.
Ensuite, il y a Le Phoenicien, 22 rue de Saint Malo, qui s'appelait le Petit Phoenicien quand il tenait dans un mouchoir de poche tout près du cinéma. Gros avantage: ouvert le dimanche soir et tard dans la soirée. A ne pas négliger non plus: prix très raisonnables. Quand j'y suis allée cet hiver avec Léna, nous n'avons pas arrêté de nous extasier sur nos assiettes Baalbeck parce que chaque bouchée était une surprise, alternativement tiède, très fraîche, acidulée, toute douce, fondante, croustillante, de-ci de-là des grains de grenade, des viandes savamment grillées et épicées. Très bon, vraiment. Les desserts sont dispensables, surtout que vous n'avez plus très faim vu qu'on vous a servi des frites maison avec une petite sauce à l'ail en guise d'amuse-bouche décomplexé. Le truc, c'est qu'il vaut mieux être d'humeur guillerette quand vous décidez d'y aller parce que le patron est très avenant.
Enfin, une interne libanaise m'avait raconté que son père était tombé en pâmoison nostalgique en devorant un sandwich d'Al Saj, 5 rue de la Motte Fablet, et je les trouve aussi très bons.
EDIT de juin 2014: Le phoenicien a changé de propriétaire et maintenant, c'est juste nul.
La question du salon de thé
Je ne vais plus au Thé au fourneau parce que même le rich english cake ne vaut pas la peine d'être aussi mal accueilli. L'attente est parfois très longue sans aucune manifestation attentionnée de la serveuse et je ne suis même pas certaine que la pâte à tarte soit très maison. Pffff, déception.
Nous avons tenté L'enchanté, au début de la rue Saint Melaine. Le chocolat est très moyen et l'ambiance, un peu kafkaïenne:
-est-ce que le carrot cake est glacé?
Nous avons tenté L'enchanté, au début de la rue Saint Melaine. Le chocolat est très moyen et l'ambiance, un peu kafkaïenne:
-est-ce que le carrot cake est glacé?
-non, il est servi à température ambiante. -non, je veux dire, est-ce qu'il y a un glaçage sur le dessus? -attendez, je vais me renseigner. [...]-oui, il est recouvert d'un glaçage. -bon ben, une part de carrot cake alors.
Il apparait dix minutes plus tard, sans glaçage.
-bah, vous aviez dit qu'il y avait un glaçage...?
-d'habitude oui mais là il sort du four donc c'était pas possible. Je précise que le tiramisù commandé à la place n'avait rien d'un tiramisù et était absolument inintéressant. Pas très loin de la maison, il y a Du Coq à l'âne, 16 rue Victor Hugo, un salon de thé-brocante. Si vous avez l'habitude des vide-greniers, les prix affichés sur les étiquettes des théières vert d'eau ou des bols en faïence sont un peu à mourir de rire. Ils servent des petits plats très simples mais très frais parfaits pour petits appétits en goguette. Vous allez me trouver obstinée mais là, pareil, j'ai très envie de carrot cake. J'avoue que le leur est absolument délicieux, très moelleux et léger, très frais sous le palais. Impossible de soutirer le secret de la recette au patron! Je trouvais l'endroit fréquentable jusqu'à ce que ce même patron traite d'une manière très impolie une amie qui s'y était réfugiée un jour de pluie battante. J'avais déjà remarqué que depuis qu'ils avaient davantage de succès, ils étaient moins prévenants mais là, vraiment, j'ai du mal à y retourner. D'ailleurs, l'endroit est désormais fermé !L'aparté est un endroit que je vous conseille chaleureusement d'éviter sauf si vous aimez le thé infusé n'importe comment, les courgettes et les tomates en hiver, la pâte à tarte en rouleau et les lardons bien grassouillets sur la salade de pommes de terre. Alors il reste Apple pie, 31 rue de la Chalotais, ses pâtisseries anglaises rustiques et fort bonnes fabriquées avec de la farine produite par la famille de la patronne, des pommes de leur verger et quasiment que des produits locaux, biologiques ou équitables. Mais depuis que Loukoum°°° a donné la recette des scones parfaits, l'endroit me paraît moins indispensable...
Les jolies boutiques
Il apparait dix minutes plus tard, sans glaçage.
-bah, vous aviez dit qu'il y avait un glaçage...?
-d'habitude oui mais là il sort du four donc c'était pas possible. Je précise que le tiramisù commandé à la place n'avait rien d'un tiramisù et était absolument inintéressant. Pas très loin de la maison, il y a Du Coq à l'âne, 16 rue Victor Hugo, un salon de thé-brocante. Si vous avez l'habitude des vide-greniers, les prix affichés sur les étiquettes des théières vert d'eau ou des bols en faïence sont un peu à mourir de rire. Ils servent des petits plats très simples mais très frais parfaits pour petits appétits en goguette. Vous allez me trouver obstinée mais là, pareil, j'ai très envie de carrot cake. J'avoue que le leur est absolument délicieux, très moelleux et léger, très frais sous le palais. Impossible de soutirer le secret de la recette au patron! Je trouvais l'endroit fréquentable jusqu'à ce que ce même patron traite d'une manière très impolie une amie qui s'y était réfugiée un jour de pluie battante. J'avais déjà remarqué que depuis qu'ils avaient davantage de succès, ils étaient moins prévenants mais là, vraiment, j'ai du mal à y retourner. D'ailleurs, l'endroit est désormais fermé !L'aparté est un endroit que je vous conseille chaleureusement d'éviter sauf si vous aimez le thé infusé n'importe comment, les courgettes et les tomates en hiver, la pâte à tarte en rouleau et les lardons bien grassouillets sur la salade de pommes de terre. Alors il reste Apple pie, 31 rue de la Chalotais, ses pâtisseries anglaises rustiques et fort bonnes fabriquées avec de la farine produite par la famille de la patronne, des pommes de leur verger et quasiment que des produits locaux, biologiques ou équitables. Mais depuis que Loukoum°°° a donné la recette des scones parfaits, l'endroit me paraît moins indispensable...
Les jolies boutiques
Le 4SB, 7 rue Leperdit
La vitrine où j'aime poser mon visage entre mes mains dessinant un hublot quand on se promène la nuit pour examiner la couleur des nouvelles Repetto. Un endroit soigné, Liberty et Fornassetti, où trouver les manteaux Roseanna, les robes, sacs et chaussures Sessun, les jeans MIH, les tuniques Soeur et un cadeau pour votre petite cousine. Difficile de résister quand on a passé le pas de la porte...
EDIT: la boutique est désormais fermée et a été remplacée par Joe & Jane, moins indispensable...
Frimousse, 2 rue de Penhoët On dirait que c'est juste une boutique pour enfants chics mais il y a un chouette rayon Bonpoint pour les jeunes filles (rare instant où je ne regrette plus trop de ne pas être immense), des cardigans et tee shirts Swildens, des bijoux Aurélie Bidermann et des foulards en soie aux jolis motifs géométriques. Juste en face, à P'tite Bouille, 3 rue de Penhoët, vous trouverez dans une charmante ambiance désuète des bottines Gallucci ou de la marque française et soignée La botte Gardiane.
La maison du parfum, 2 rue Leperdit
Comme je connais un peu Charlotte, la jeune femme à l'origine de cet endroit raffiné et très anglais, je peux vous dire qu'elle sélectionne ses produits avec une exigence de qualité et d'élégance assez pointue. Je sais aussi qu'elle a été très attentive à l'ambiance de la boutique, notamment dans le choix de la peinture et des objets qu'elle aime chiner le dimanche. Par ailleurs, elle connait très bien l'univers du parfum, tant son histoire et ses techniques, elle veille à proposer des fragrances différentes et soignées, pas celles aseptisées et tristes des grandes chaînes de parfumerie. Enfin, elle ne sera jamais avare de conseils et prendra le temps d'échanger avec vous. En plus, elle propose depuis peu des produits Aesop (les noms me mettent en joie genre la crème résurrection des mains...)Héloïse, 6 rue de Bertrand Escarpins jaune citron, robes aux imprimés rares (complètement inabordables, certes), petites pochettes Tsumori Chisato, gants en cuir rose pâle, médaillon avec un petit palmier et toute la collection des bougies et parfums Diptyque délicieusement présentés dans un microscopique boudoir feutré.
Même pas peur du loup, 49 rue Vasselot
Avant bien d'autres, Géraldine avait fait connaître à Rennes les jolis produits Polder et Petit Pan...
Sa boutique reste un refuge rassurant quand on a eu une journée un peu difficile et qu'on a envie d'un petit cadeau genre un livre Paumes ou un noren Madame Mo. J'ai vu récemment en vitrine des sacs Lili Cabas et les portes monnaies rennais de doute.
Géraldine illustre aussi malicieusement les faire-parts...
La boutique qui stimule constamment chez moi une certaine ambivalence mais qui propose notamment les mugs Orla Kiely, les renards de Donna Wilson (un petit air de Ash, le fils anti-héros de Fantastic Mr Fox), la vaisselle Ferm Living et des jolies cartes postales.
Les Simones, 1 rue Victor Hugo
Je suis très jalouse du carrelage ancien dans l'entrée! Vous reconnaîtrez les fenêtres de la boutique depuis la rue grâce aux guirlandes fleuries qui les traversent. Aux côtés de petites ventes en série limitée (comme la vaisselle minimaliste de madame M.) une collection de vêtements créés par la jeune femme qui tient la boutique (bon, après, je ne sais pas bien pourquoi mais toutes leurs robes sont immenses même en 36), des beaux foulards, des petits bijoux, et des chaussettes Polder malheureusement uniquement en taille enfant...
Garance, 3 rue de Montfort
La boutique indispensable pour repeindre vos murs puisqu'elle vous propose d'hésiter pendant des heures devant les belles couleurs de Little Greene et de Farrow and Ball. A un moment, il y avait une petite série de céramiques de chez Mud Australia mais Radoumi avait alors le dessus sur moi!
Plein les mirettes, 14 rue de Bertrand La boutique qui stimule constamment chez moi une certaine ambivalence mais qui propose notamment les mugs Orla Kiely, les renards de Donna Wilson (un petit air de Ash, le fils anti-héros de Fantastic Mr Fox), la vaisselle Ferm Living et des jolies cartes postales.
La belle histoire, 8 rue Saint Melaine
J'ai une amie qui trouverait que tout cela manque vraiment d'originalité mais je cède à la tentation d'aller admirer la vaisselle Tsé-Tsé, les fauteuils Acapulco et le joli linge de maison aux couleurs douces.
Yotsuya, 16 rue du Champ Jacquet J'aime beaucoup le monsieur japonais qui tient la boutique et plie avec malice des origami à son petit bureau. Jolies coupelles, assiettes délicates, baguettes et plateaux en bois, vases en raku, boîtes à bento, socques et kimono, et depuis peu, masking tape pour vous défouler sur vos enveloppes et dans vos agendas.Où acheter du vin?
Chez Olivier, à Histoire de Vins, 47 rue Vasselot Fan d'Arcade Fire et de vins naturels! Parle de ses vins avec une verve délicate.
Au cellier Saint Germain, 3 rue du Vau Saint Germain Un bel endroit, pierres apparentes et boiseries, délicieux champagnes, je reste souvent en admiration devant les jolies bouteilles d'eau de vie et de cognac.
A la cave du sommelier, 24 rue Hoche ou 22 rue Vasselot Ils sont très gentils mais pas toujours très précis. Mais là aussi, la sélection de vins naturels est finement choisie.
Où acheter du fromage?
Chez Bordier, aux halles centrales Un bel étal, bien fourni et appétissant, l'occasion d'acheter une petite plaquette de beurre moulé sur le marbre devant vous à grands renforts de coups de palettes en bois. L'occasion aussi de repartir avec un sachet de madeleines et le vendredi, un petit pot de fontainebleau.
Chez Sébastien Balé, 26 rue de Nemours J'avais un peu arrêté d'y aller au moment où la boutique venait d'ouvrir et qu'il y avait toujours une file d'attente monumentale parce que je trouvais que l'affinage devenait approximatif mais après avoir goûté leur délicieux stilton à l'Arsouille, il était urgent d'aller vérifier si Sébastien s'était rattrapé depuis. Et ce fut le cas! Il y a aussi plein de fromages étranges et confidentiels avec des croûtes pour le moins intrigantes, du Montgomery Cheddar, de la Burrata qui arrive toutes les semaines et de la crème douce suisse à servir sur des meringues toutes blanches vendues dans des jolies boîtes.
A la fromagerie Saint Hélier, 19 rue Saint Hélier Calme, discret, et à la qualité constante.
Où acheter du pain?
A Cozic, ma boulangerie préférée, 10 rue Saint Hélier ou aux halles centrales Pain de seigle au parfum de gâteau, pain seigle-raisins avec plein de beaux raisins dodus et des flocons d'avoine sur le dessus, pain au petit épeautre tout doux, pain de mie parfait pour les sandwiches, pain T80 à la coupe avec une mie crémeuse et acidulée, Lodève à la mie blanche et souple, baarmbrack irlandais à la cannelle entêtante, brioche feuilletée délicieuse avec un chocolat chaud, pain bigouden rustique et enfantin à la fois, baguette de sarrasin assez démente avec du chèvre frais... Que dire de plus? Ah si, la vendeuse des Halles est vraiment adorable et la tarte aux pommes toute simple au rapadura est absolument réconfortante à grignoter le samedi après-midi en amoureux en traînant de librairie en librairie.
Aux gourmandises de Grégoire, 111 rue de Paris
Je n'y vais plus du tout depuis que je ne travaille plus à l'hôpital mais avant, je m'y arrêtais régulièrement pour prendre un pavé du sillon ou une baguette gourmande (une baguette avec une croûte fine, croustillante sans excès et surtout une mie serrée et douce). Le dimanche, en sortant de garde, il y avait la récompense de leur grande brioche ou d'un croissant pas mal pas mal.
A la boulangerie du coin, 15 rue Pierre Lebelle
Super loin du centre mais ils sont au marché du mercredi place Saint Germain.
Boule au levain qui se défend bien, croissants et pains au chocolat délicieux.
La révélation, c'est qu'ils font surtout une galette des rois assez inoubliable (je dis ça parce que quelqu'un en avait apporté au travail et que j'avais un peu rechigné intérieurement à en manger -je ne suis pas vraiment adepte de la galette, sauf des couronnes dont j'ai appris récemment qu'elles pouvaient décorer de façon parfaitement originale, ludique et peu coûteuse, les carrelages de salles de bain. Sauf qu'en goûtant la première bouchée tiède d'une galette poire-chocolat-frangipane, j'ai faillit m'évanouir de bonheur. Bon, après je me suis aperçue que j'en avais demandé une mini part et je n'ai pas du tout osé me resservir...)
Pour les jours de désespoir (=le dimanche), vous pouvez être sauvés par le pavé Campaillette de l'artisan du pain, au 27 rue Nantaise, en sachant que malgré les apparences, leurs pains au chocolat sont aussi délicieux. Promettez-moi juste de ne jamais faire la queue chez Augustin...
Où acheter une bonne pizza?
A l'Italie gourmande, 26 rue de Nemours, et nulle part ailleurs!
Un endroit où ils ont parfaitement compris mes deux impératifs pour une pizza: une pâte fine et pas de garniture trop variée ni trop abondante (mon amie P. vous dirait que sinon, c'est une montagne, plus une pizza). La sauce tomate est parfaitement équilibrée et le fromage tout moelleux. Peu de variétés proposées mais ce n'est pas très grave parce que nous sommes assez ritualisés au niveau pizza, ce qui fait que lorsque j'appelle et que je dis juste Bonjour, je voudrais commander deux pizza à emporter, la patronne répond Une moyenne Etna et une petite jambon-fromage?
Ils proposent aussi les Pavesini indispensables du tiramisù, du taleggio, de la mozzarella fumée et de la burrata, des charcuteries délicieuses (j'ai un grand faible pour le rostello et la mortadelle en tranches extra-fines), de la pancetta de compétition pour les spaghetti alla carbonara, des petits babas au limoncello, les jolis pots de cerises amarena, un large choix de pâtes de Cecco, de l'huile d'olive et du pesto triés sur le volet.
Où acheter du chocolat?
Chez Durand, dans un superbe immeuble à cariatides, 5 quai Chateaubriand
Les carrés à la ganache parfumée à la vanille de Madagascar, celle à l'orange, celle au praliné feuilleté et celle au thé Earl Grey sont mes préférées. En saison, le fraisier est délicieux. Le cake au rhum et au chocolat est addictif. La pâte à tartiner chocolat-framboise est parfaite pour garnir des butterballs et Loukoum°°° a su trouver un parfait usage des biscuits aux épices.
Chez Bouvier, 3 rue Toullier
Je traverse actuellement une période d'addiction avancée pour leur tablette Feuilla, une invention démoniaque où le chocolat à 70% renferme un praliné à l'amande feuilleté. Très difficile de s'arrêter quand vous avez commencé. Délicieux avec une tasse de genmaïcha.
Leur tablette au citron et celle au coco torréfié sont également hautement recommandées.
Où acheter du VRAI yaourt grec bien épais, des feuilletés à la feta et aux herbes délicats et de la moussaka généreuse?
A Olympe, le traiteur grec des halles centrales.
Le couple qui tient cette minuscule échoppe est adorable, ils font un grand pain au yaourt farci aux légumes, à la saucisse et à la feta à déguster tiède absolument succulent. Les petits biscuits maison au chocolat et à la noix de coco sont très bons également.
Où acheter du pâté en croûte, du boudin noir maison, des saucisses d'anthologie, des pâtés de haute voltige et des saucisses de Francfort sans ingrédients douteux?
Chez Beucher, la charcuterie indispensable des halles centrales.
Je ne vous raconte pas le regard indigné de la charcutière quand j'ai osé demander si les saucisses de Francfort étaient maison... Nous faisons absolument tout nous-mêmes, y compris la croûte des pâtés! Ah!
J'adore le papier d'emballage qui recense tous les prix récoltés dans divers concours de charcutiers, un métier que les Beucher pratiquent depuis quatre générations...
Encore intimidée par les alléchantes recettes de Sonia Ezgulian (on m'a pourtant certifié que ce n'était pas si compliqué lors d'une conversation à bâtons rompus sur le saindoux un soir d'hiver dans le quatorzième arrondissement), j'ai timidement demandé une tranche de leur pâté en croûte, mise en appétit par le livre érudit, facétieux et terriblement bien écrit d'Emmanuel Giraud où la fantaisie rigoureuse des recettes (je recommande celle des quarante neuf petits pâtés de la mémoire d'après Tiziano de Bassano) fréquente les mystères de l'histoire.
Celui de la maison Beucher m'a paru de bonne composition mais je n'ai pas de point de comparaison... Je vais étudier de près cette histoire de saindoux!
La question reste: où trouver un bon coiffeur? Parce que la dernière fois, une coiffeuse vraiment très mauvaise m'a coupé DIX cm de cheveux à la place de DEUX cm comme je le lui avais demandé et cet épisode fut suivi de dix litres de larmes...
En attendant le prochain billet, je vous conseille de vous procurer Le fleuve de Renoir qui vient de ressortir en DVD en version restaurée, un film qui a beaucoup inspiré Wes Anderson pour la scène de la noyade dans The Darjeeling Limited. D'ailleurs, avez-vous vu la bande annonce de son prochain film, Moonrise Kingdom? Il donne très envie de réécouter des disques de Françoise Hardy!
Je n'y vais plus du tout depuis que je ne travaille plus à l'hôpital mais avant, je m'y arrêtais régulièrement pour prendre un pavé du sillon ou une baguette gourmande (une baguette avec une croûte fine, croustillante sans excès et surtout une mie serrée et douce). Le dimanche, en sortant de garde, il y avait la récompense de leur grande brioche ou d'un croissant pas mal pas mal.
A la boulangerie du coin, 15 rue Pierre Lebelle
Super loin du centre mais ils sont au marché du mercredi place Saint Germain.
Boule au levain qui se défend bien, croissants et pains au chocolat délicieux.
La révélation, c'est qu'ils font surtout une galette des rois assez inoubliable (je dis ça parce que quelqu'un en avait apporté au travail et que j'avais un peu rechigné intérieurement à en manger -je ne suis pas vraiment adepte de la galette, sauf des couronnes dont j'ai appris récemment qu'elles pouvaient décorer de façon parfaitement originale, ludique et peu coûteuse, les carrelages de salles de bain. Sauf qu'en goûtant la première bouchée tiède d'une galette poire-chocolat-frangipane, j'ai faillit m'évanouir de bonheur. Bon, après je me suis aperçue que j'en avais demandé une mini part et je n'ai pas du tout osé me resservir...)
Pour les jours de désespoir (=le dimanche), vous pouvez être sauvés par le pavé Campaillette de l'artisan du pain, au 27 rue Nantaise, en sachant que malgré les apparences, leurs pains au chocolat sont aussi délicieux. Promettez-moi juste de ne jamais faire la queue chez Augustin...
Où acheter une bonne pizza?
A l'Italie gourmande, 26 rue de Nemours, et nulle part ailleurs!
Un endroit où ils ont parfaitement compris mes deux impératifs pour une pizza: une pâte fine et pas de garniture trop variée ni trop abondante (mon amie P. vous dirait que sinon, c'est une montagne, plus une pizza). La sauce tomate est parfaitement équilibrée et le fromage tout moelleux. Peu de variétés proposées mais ce n'est pas très grave parce que nous sommes assez ritualisés au niveau pizza, ce qui fait que lorsque j'appelle et que je dis juste Bonjour, je voudrais commander deux pizza à emporter, la patronne répond Une moyenne Etna et une petite jambon-fromage?
Ils proposent aussi les Pavesini indispensables du tiramisù, du taleggio, de la mozzarella fumée et de la burrata, des charcuteries délicieuses (j'ai un grand faible pour le rostello et la mortadelle en tranches extra-fines), de la pancetta de compétition pour les spaghetti alla carbonara, des petits babas au limoncello, les jolis pots de cerises amarena, un large choix de pâtes de Cecco, de l'huile d'olive et du pesto triés sur le volet.
Où acheter du chocolat?
Chez Durand, dans un superbe immeuble à cariatides, 5 quai Chateaubriand
Les carrés à la ganache parfumée à la vanille de Madagascar, celle à l'orange, celle au praliné feuilleté et celle au thé Earl Grey sont mes préférées. En saison, le fraisier est délicieux. Le cake au rhum et au chocolat est addictif. La pâte à tartiner chocolat-framboise est parfaite pour garnir des butterballs et Loukoum°°° a su trouver un parfait usage des biscuits aux épices.
Chez Bouvier, 3 rue Toullier
Je traverse actuellement une période d'addiction avancée pour leur tablette Feuilla, une invention démoniaque où le chocolat à 70% renferme un praliné à l'amande feuilleté. Très difficile de s'arrêter quand vous avez commencé. Délicieux avec une tasse de genmaïcha.
Leur tablette au citron et celle au coco torréfié sont également hautement recommandées.
Où acheter du VRAI yaourt grec bien épais, des feuilletés à la feta et aux herbes délicats et de la moussaka généreuse?
A Olympe, le traiteur grec des halles centrales.
Le couple qui tient cette minuscule échoppe est adorable, ils font un grand pain au yaourt farci aux légumes, à la saucisse et à la feta à déguster tiède absolument succulent. Les petits biscuits maison au chocolat et à la noix de coco sont très bons également.
Où acheter du pâté en croûte, du boudin noir maison, des saucisses d'anthologie, des pâtés de haute voltige et des saucisses de Francfort sans ingrédients douteux?
Chez Beucher, la charcuterie indispensable des halles centrales.
Je ne vous raconte pas le regard indigné de la charcutière quand j'ai osé demander si les saucisses de Francfort étaient maison... Nous faisons absolument tout nous-mêmes, y compris la croûte des pâtés! Ah!
J'adore le papier d'emballage qui recense tous les prix récoltés dans divers concours de charcutiers, un métier que les Beucher pratiquent depuis quatre générations...
Encore intimidée par les alléchantes recettes de Sonia Ezgulian (on m'a pourtant certifié que ce n'était pas si compliqué lors d'une conversation à bâtons rompus sur le saindoux un soir d'hiver dans le quatorzième arrondissement), j'ai timidement demandé une tranche de leur pâté en croûte, mise en appétit par le livre érudit, facétieux et terriblement bien écrit d'Emmanuel Giraud où la fantaisie rigoureuse des recettes (je recommande celle des quarante neuf petits pâtés de la mémoire d'après Tiziano de Bassano) fréquente les mystères de l'histoire.
Celui de la maison Beucher m'a paru de bonne composition mais je n'ai pas de point de comparaison... Je vais étudier de près cette histoire de saindoux!
La question reste: où trouver un bon coiffeur? Parce que la dernière fois, une coiffeuse vraiment très mauvaise m'a coupé DIX cm de cheveux à la place de DEUX cm comme je le lui avais demandé et cet épisode fut suivi de dix litres de larmes...
En attendant le prochain billet, je vous conseille de vous procurer Le fleuve de Renoir qui vient de ressortir en DVD en version restaurée, un film qui a beaucoup inspiré Wes Anderson pour la scène de la noyade dans The Darjeeling Limited. D'ailleurs, avez-vous vu la bande annonce de son prochain film, Moonrise Kingdom? Il donne très envie de réécouter des disques de Françoise Hardy!
Libellés : Emmanuel Giraud, Rennes, Valérie Mréjen
45 Comments:
Et chaque fois que je te lis une douce et pinçante à la fois nostalgie qui m'étreint. Sans doute que le sel de la vie, tu sais si bien le mettre en mots dans une éprouvette, et en retirer l'essence qui parle à tout le monde... Envies de Rennes.
Merci pour toutes ces adresses, c'est très généreux car c'est l'expérience de nombreuses anneés. Je vais probablement faire mon internat de médecine générale en Bretagne et je suis contente qu'il y ai autant de jolies choses à Rennes,
Bon lundi de Pâques, pour ma part je vais réviser l'endocrinologie!
Julia
Magnifique, Patoumi. Le bonheur te va si bien.
Et c'est une jolie coïncidence, je te mentionnai justement dans un billet que j'ai écrit sur le Sel de la vie vu par Françoise Héritier (http://devorerleslivres.wordpress.com/2012/03/18/le-sel-de-la-vie/). Bonne semaine!
Oh là là là !!! J'aime, j'aime, j'aime ce billet. Les mots m'échappent, je ne vois pas quoi rajouter de plus ! J'aime les mots si délicats, si choisis, si beaux, les adresses, les anecdotes qui ponctuent tout ça... Que c'est beau !!! Oui, vraiment, je ne sais pas ce qu'il y a dans votre écriture et dans ce que vous racontez qui me touche ou me parle autant mais à chaque fois, c'est réussi. Bravo pour ce billet qui donne tant envie, de manger, de célébrer la vie, de prendre un train et d'aller à Rennes et de visiter chacun des endroits que vous mentionnez. La boulangerie Cozic m'attire plus particulièrement : la description des pains et de leurs saveurs est juste tellement... J'en ai l'eau à la bouche ainsi que l'évocation de la galette poire-chocolat-frangipane qui a failli vous faire vous évanouir de bonheur. Hum, ça devait être quelque chose. Et ce billet donne envie aussi, une fois n'est pas coutume quand vous parlez livres ou films, de revoir Le fleuve ainsi que des Anderson en attendant le prochain pour lequel je m'impatiente depuis trop longtemps... Bien trop longtemps. Pour conclure cet indigeste commentaire, merci Patoumi d'avoir su si bien illuminer ce gris, froid, pluvieux et long lundi de Pâques avec vos mots.
Bonsoir Patoumi,
ce joli billet donne furieusement envie de Rennes! Le Kinfolk nouveau est arrivé chez moi aussi, et à midi j'ai mangé une tranche de pâté de Pâques semblable à votre photo. Pour moi c'est un souvenir d'enfance très saisonnier. Avez-vous reçu mon mail?
Bises.
Très chouette billet, belles adresses pour certaines connues et appréciées aussi, d'autres à tenter.. vite!!
Tout de même.. une telle liberté et ta belle plume déliée annonceraient-ils un départ prochain?
bonne nuit!
atlante
"J'ai une certaine affection pour cette librairie où nous nous aimions nous donner rendez-vous..."
Personne n'est à l'abri d'un lapsus et celui-là est très très joli, Dr Patoumi !!!
Bonjour,
J'ai la réponse à ma question, merci :)
L'Igloo, pas celui de Quiberon mais celui d'une autre station balnéaire voisine. La multitude de parfums qui se déclinaient en associations gourmandes à l'infini_mes préférences, les parfums fruités_ mais offrait aussi le choix de duos improbables et douteux : Schweppes/Pomme de terre, fromage/curacao...
Pour Rennes, beau portrait :)
Bonne journée
La remarque sur le patron du Phoenicien n'est pas facultative, en effet !
J'avais bien mangé au Café du port, et bu de bons vins. Et je garde beaucoup d'affection de la boulangerie Hoche, j'habitais juste à côté quand j'ai débarqué à Rennes : les tartes pour le goûter (rhubarbe, myrtilles, groseilles)sont de très très doux souvenirs d'une amitié qui commençait...
La lecture de ton billet a été très agréable, comme toujours.
Malgré le temps pluvieux, les semaines à venir sur Rennes s'éclairent de jolies perspectives : merci pour ces adresses à (re)découvrir! Pour ce qui est du coiffeur, la mienne est très bien : elle garde une distance polie et écoute vraiment ce qu'on lui demande. Je suis ressortie avec exactement ce que j'avais demandé à chaque fois. C'est Sophie du salon Tombé sur la tête (le salon est un peu triste et l'ambiance n'est pas très sophistiquée par contre).
Je n'ai jamais mis les pieds à Rennes, mais alors là, ton billet ne donne qu'une envie sauter dans un TGV ! Merci pour toutes ces bonnes adresses :)
(Beaucoup de fatigue et un peu de tristesse sous les paupières)
Carnet de notes et menthe à l'eau: ça m'a fait du bien d'écrire ce billet parce que parfois, je n'aime plus du tout la ville et j'ai besoin de me convaincre que bon, ce n'est pas si mal que ça, d'autant plus si ça fait envie!
Julia: (je suis très émue de savoir que je suis lue par des jeunes filles qui passent l'internat!) Je crois que Rennes est une chouette ville pour lé médecine gé parce que les périph sont pas mal du tout (et il y en a plein en bord de mer pour le semestre d'été!)
En tout cas, bon courage et bonne chance pour cette dernière ligne droite!
Dévorer les livres: du coup, j'ai (re) découvert ton blog, c'était chouette, je reviendrai!
Séverine: le commentaire n'était pas indigeste, c'est très attentionné de prendre le temps de laisser des messages comme celui-là, je vous en remercie.
La galette était tellement bonne que j'ai voulu aller en acheter une pour la faire goûter à G. mais j'avais choisi le jour de fermeture de la boulangerie... Du coup, je m'étais empressée de faire une tarte frangipane-poire-chocolat, si délicieuse que je n'ai pas du tout eu le temps de la photographier!
Florence: vous avez vu dans le Kinfolk, les photos incroyables? Je suis comme hypnotisée...
N'hésitez pas à venir à Rennes vérifier la véracité de mes informations ^^
Atlante: ah non, pas du tout de départ prévu. Quant à la liberté de ton, c'est l'une des lignes de conduite de ces pages!
Docteur Freud: :) (mais j'ai quand même corrigé!)
C'est peut-être parce que j'ai recommencé une analyse (avec beaucoup d'excitation et de soulagement)
M'zèle Divine: il ne faut pas hésiter à rajouter des conseils ou des adresses! Pour être plus complète il faudrait que je parle du marché des lices et de mes stands préférés... ça viendra peut-être!
Sinon, ça m'a fait sourire de voir votre commentaire sur l'autre billet alors que j'écrivais celui-ci...
Stéphanie: j'ai bien aimé la boulangerie Hoche à un moment aussi mais il y a plein de trucs qui me dérangent maintenant:
-le fait que le boulanger ait repris sans vergogne les recettes et même les noms de certains produits qu'il avait appris à faire avec le boulanger de Cozic
-l'accueil super désagréable et ce truc à pièces à la caisse
-le fait qu'ils m'aient vendu à plusieurs reprises du pain visiblement de la veille si ce n'est pire
Maintenant, c'est vrai, le kateven est une invention démoniaque!
Pour le Café du port, j'ai peut-être fait une mauvaise pioche mais la terrine que nous avons grignotée ce soir-là était vraiment très moyenne, pleine de cartilage et de glène
Rore: merci pour le conseil coiffure! Et peut-être qu'on se croisera sans le savoir dans l'une des adresses!
Morning g: au plaisir!
Hej Patoumi ! Je n'étais pas venue sur tes pages depuis des lustres et j'en ai eu pour une bonne heure de lecture... joyeuse et délicieuse, ça va de soi.
Ta lubie pour l'égouttoir de Bombay à Goa m'a beaucoup amusée. ça m'a rappelé quelques souvenirs. A 12 ans, alors que je sillonnais la côte Est des Etats-Unis, je n'avais qu'une idée en tête : trouver des DocMartens bleues montantes... 20 après, c'est toujours pareil. Chaque voyage suscite une nouvelle obsession : la porcelaine suédoise en est une ;-)
J'ai beaucoup aimé aussi ton passage sur les adolescents. As-tu vu "romans d'ados" de Béatrice Bakhti, un documentaire en 4 parties qui a été diffusé sur Arte en début d'année ? ça t'aurait certainement beaucoup plu... Regarde ici : http://www.arte.tv/fr/Entretien-avec-la-realisatrice-Beatrice-Bakhti/4073110.html
Tu pourras lire la démarche de la réalisatrice et voir quelques extraits. Autrement, le documentaire vient de sortir en DVD je crois.
Pour finir, un merci aussi grand que ta liste d'adresses rennaises ! Je nourris toujours l'espoir de faire le déplacement...
Bises, Julia*
Merci pour ces avis avisés et argumentés :)
J'ai maintenant encore plus de cordes (récentes) à mon arc pour mitonner un week end découverte en amoureux de cette ville qui m'est chère :)
Pour ce qui est du coiffeur, à l'époque où je vivais du côté de Rennes je ne me rendais qu'à l'Atelier Coiffure, à Betton ou à Gévezé, quitte à faire 45 min de route pour... Quand la question est capillaire, le nombre de kilomètres est parfois tiré par les cheveux chez moi mais la déception jamais au rendez-vous (NDLR : mon avis date d'il y a maintenant presque 4 ans, maintenant je prête mes cheveux de temps à autres à une magicienne aux ciseaux mais plus loin, au bout du bout de la pointe finistérienne...)
Bonjour Patoumi
Je lis un article les yeux brillants :
le 20 avril ouverture à Rennes d'une librairie culinaire (sous le signe de l'épure)/épicerie fine/salon de thé... Peut-être un nouvel endroit à rajouter à ta liste !
http://yeggmag.wordpress.com/2012/04/12/une-librairie-gourmande-a-rennes/
Et pour accompagner ce week-end qui s'annonce humide (très humide...si j'en juge à l'averse en ce moment), un entretien qui m'a enchantée ce matin :
http://www.youtube.com/watch?v=3RZr0oXsyy4&feature=related
(l'ensemble du documentaire est morcelé en 5 parties)
Bon week-end
Merci Patoumi pour cette mine d'or; je n'ai jamais été déçu par tes adresses, nous sommes allés recemment à Tanpopo ( nous avons voyagé loin, très loin tout en restant en bretagne)
Merci pour cette liste très complète!
Concernant les pizzas, je me suis lassée de l'Italie gourmande, je préfère maintenant celles de "la boutique italienne" aux Halles centrales. Tu connais?
Pour le coiffeur, mes deux hantises sont le mal au cou lors du shampoing et les discussions sur la météo...il y a quelques années, j'avais trouvé le salon de coiffure idéal, sans shampoing douloureux ni discussion rasoir, rue d'Argentré. Et les coupes, à défaut d'être inoubliables, conformes à ce que je demandais. Mais peut-être que la propriétaire a changé depuis...
Le prochain Wes Anderson, j'ai hâte ! :)
Julia: hihi, ça me rappelle ma frénésie en Suède, avec tous les loopis de bord de route! Je m'étais même interrogée sur la pertinence ou non d'acheter un ice-crusher jaune vif (finalement non, parce qu'il était très encombrant).
Merci aussi pour le lien et pour le fait de passer une heure à lire mes billets, ça me touche beaucoup!
Et je ne désespère pas de te faire visiter Rennes en direct un jour!
Nat': je fantasme de retrouver une coiffeuse comme Yasuko, à New York, qui ne cherche pas forcément à me dégrader les cheveux pour leur donner du volume (parce que ça ne marche pas!), qui sait faire une frange structurée, qui trouve aussi qu'ils sont mieux en broussaille et pas forcément bien coiffés (c'est à dire parfaitement lisses comme s'acharnent à le faire les coiffeurs rennais) et qui accepte de prendre du temps pour les sécher aux doigts!
Du coup, j'enquête et la distance ne me fait pas peur...
Mabel: chouette pour le librairie, je vais surveiller ça de près, merci! Et merci aussi pour l'entretien, un très grand merci!
Véro: super pour Tanpopo!
Gwg: c'est rigolo que tu parles de la boutique italienne parce que j'y suis passée samedi pour prendre un saucisson à la truffe pour ma soeur, qui est très friande de ce genre de truc. J'y ai pris des pizza par le passé mais j'aimais moins sa sauce tomate que celle de l'Italie Gourmande. Il faudrait que je réessaie!
Bon, sinon ça me rassure de savoir que je ne suis pas la seule traumatisée du coiffeur! (mais cette fois-ci, c'était le pompon: il n'y avait plus d'eau chaude pour le shampooing, que j'ai dû subir glacé, tandis que le coiffeuse et sa collègue du bac d'à côté se plaignaient pour leurs mains)
Anne-Cécile: :)
Bonsoir
On est dimanche soir et mon bonheur est de vous lire. J'ai pensée à vous cette semaine car j'aimerais programmer quelques jours de vacances (pas trop loin car on surveille le budget !)et Rennes m'est venue à l'esprit. La lecture de vos billets me fait entrevoir une jolie ville. Et ce billet tombe à pic ! Le hasard me fait confirmer mon choix ! Auriez-vous par hasard l'adresse d'un joli hôtel ou une petite chambre d'hôte à conseiller ? Merci beaucoup et moi aussi j'ai reçu le kingfolk vol 3 (je suis toujours à la recherche du premier volume).
Bonne soirée
La Lilloise: pouvez-vous me laisser votre adresse mail (la mienne est dans mon profil)? Je vous donnerais quelques adresses avec plaisir.
Une coiffeuse de qualité et très agréable : chez Françoise Coiffure, demander Solène. Ca n'est pas bon marché, mais j'y retourne pour le professionalisme et la qualité de coupe.
Tout près des Halles de la Place des Lices, à l'intersection de la rue du restaurant mexicain, et de la rue de la monnaie, près de la grande Eglise.
Et merci pour ces adresses culinaires, je suis contente d'en avoir encore quelques unes à découvrir ...
Bonjour Patoumi !
Quel chouette billet pour une rennaise ! Commentatrice récente mais lectrice assidue depuis longtemps, je tenais à te remercier chaleureusement : tu m'as déjà permis de découvrir Tampopo, l'Arsouille, tu m'as fait oser franchir le seuil du Coquillage... Alors, un grand MERCI pour ce partage d'adresses. Nous en avons beaucoup de communes, c'est vrai, mais il me tarde d'essayer les libanaises par exemple, terra incognita pour moi et grande envie pour mon cher et tendre.
Bref, merci pour ta générosité, j'aimerais pouvoir te rendre la pareille...
P.S. : Je vote POUR un article sur tes stands préférés des Lices ! Achetons-nous nos tomates au même endroit ?
Anonyme: je vois très bien, je note! Merci!
Julie D.: merci pour ton enthousiasme! Et je suis tellement contente que tu aimes Tanpopo, l'Arsouille et le Coquillage! C'est rigolo que tu dises "oser en franchir le seuil" parce que j'étais très intimidée aussi et puis finalement, je trouve qu'on y est reçu avec tellement de gentillesse et d'attention qu'on s'y sent davantage "à la maison" que dans plein de bistrots!
Tu me rediras pour le libanais et je vais penser à ce billet sur le marché... Le suspense des tomates reste entier ^^
Patoumi, si parfois Rennes ne nous séduit plus, trop étroite pour étancher une soif de culture étendue, des évènements artistiques qui se renouvellent peu ou prou et qui finissent par ressembler à un pèlerinage annuel, une lassitude des lieux à force de franchir leur porte ad libitum et qu'une envie d'ailleurs nous submerge, désirs de mouvements audacieux dans des rues neuves de notre regard, de découvertes audacieuses démultipliées, de portes d'échoppes inconnues à pousser, de nocturnes lumières urbaines démultipliées ...
bref, si parfois l'habitude se transforme en lassitude pesante, voire en rêves de départ, des soirs comme hier avec l'annonce d'une Marine Le Pen à seulement 7% dans la capitale bretonne (certainement un des pourcentages le plus faible de France), une fierté d'y vivre me gagne et je n'éprouve plus qu'une tendresse sans faille pour cette ville qui a su ne pas tomber entre les mains du racisme ordinaire !
Bonne journée
Coucou Patoumi, tu peux aller chez Taeko Fugi rue saint anne à paris pour tes cheveux. C'est un salon de coiffure japonais vers pyramide et ils sont très bien. Tu as droit a un agréable massage lors du shampoing et si tu le souhaite, un massage du haut du dos après la coupe et le séchage. Ils sont très a l'écoute et c'est très calme. Le hic, c'est le prix :(. Il faut réserver (01 42 61 88 11).
Merci Merci!! Je pars très bientôt pour quelques jours en amoureux à Cancale et Saint Malo (avec une étape rennaise), toutes ces indications vont m'être bien utiles pour me cultiver et me régaler! J'ai imprimé le Patoumi's guide!
M'Zèle Divine: c'est vrai, même si j'ai eu très mal au ventre en voyant les résultats nationaux.
(en attendant, j'ai fait un tour à la nouvelle librairie et... ahem)
Avis: rhoo, je note, c'est la troisième adresse parisienne que l'on me donne gentiment, merci!
Caro: à Cancale, il y a le Coquillage mais aussi Grain de vanille, le salon de thé d'Olivier Roellinger où il faut absolument réserver son éclair à la vanille le dimanche matin!
A Saint Malo, les meilleurs kouign amant sont indatables, en haut de la rue quand on rentre par la porte du milieu, celle avec la grande vierge au-dessus, une devanture jaune et rouge. Dans la rue de Tanpopo, un petit 4SB et un super magasin de chaussures. Pour boire un verre, le Riff Magnétique ou l'Alambic, à côté du Riff magnétique, des burgers que je n'ai pas goûtés mais qui ont l'air pas mal, la librairie l'Odyssée, le salon de thé Bergamote, indispensable avec ses scones tièdes bien dodus, il y a aussi un Frimousse comme à Rennes, un grand 4SB juste à côté et dans la même rue, une boutique avec des jolis trucs genre Polder. Bon voyage!
Oui, nous allons nous débarrasser de cette sale maladie nommée Sarkoléra (enfin !) mais la tâche du prochain président sera immense pour éradiquer la peste blonde. Je t'avoue que je ne suis pas très optimiste (et plutôt très angoissée) au regard de la propagation de ses idées en France mais également en Europe (cf les pays-bas hier).
Bref, parlons de choses plus sympathiques :)
Oups, alors pas bien la nouvelle librairie ?
Sinon un nouvel endroit à tester également :
Une friperie vintage rue Poulain Duparc 'Antoine et Colette' en référence aux personnages principaux du court métrage L’amour à Paris de François Truffaut.
Bonne journée !
échangerais bien tartine de pain de chez Cozic contre pâte à tartiner maison...
ce billet donne envie d'aller flâner à Rennes et d'y visiter ces adresses...
à la vie !
bonne journée ensoleillée de pluie à toi
M'Zèle Divine: bah c'est un peu gênant dans une librairie de mettre les livres au fond de la boutique et les produits d'épicerie fine à l'avant non? Mais je ne veux pas juger trop vite, il faudrait que j'y retourne... (mais quand même, la vitrine est tristoune... j'imaginais déjà des doudous s'attablant autour du livre de M. Camillieri...)
Je suis aussi allée chez Antoine et Colette samedi dernier, évidemment alléchée par le nom de la boutique ^^, il y avait des jolies choses mais rien d'indispensable ce jour-là. La sélection d'escarpins était pas mal...
Saperlipopote: le pain Cozic va bien avec la pâte à tartiner maison!
pour le coiffeur je te conseille pascal-poirier.com : un vrai moment de plaisir avec un coiffeur charmant et à l'écoute et doué!
merci pour ce joli billet...habitant ici depuis DEux ans, il nous manque parfois de bonnes adresses, nous voilà bien renseignés..
merci, au plaisir..
Merci ! c'est exactement ce dont j'avais besoin.
Anonyme: merci!
Elsa: tout le plaisir est pour moi! Il faudrait juste que je trouve le temps d'aller au Café Cortina, et de parler aussi de cette nouvelle friperie, Antoine et Colette.
cb: chic! Contente que ça serve à quelqu'un!
ah oui... la nouvelle friperie, avec les horaires de commerce, je n'ai malheureusement pas le temps d'y aller...
j'oubliais: COzic, une merveille....
pour un coiffeur, Patrice GLoro, rue Saint Mélaine et demander JOséphine...
Bonjour !
C'est toujours un plaisir de vous lire, et je dois dire cette liste d'adresses m'a particulièrement intéressée. Je termine ma première année à Rennes (en tant qu'étudiante) et je me vois donc enthousiaste à l'idée de découvrir encore plus sur ma nouvelle ville !
Toutefois, en un an j'ai fait la connaissance d'un lieu que je m'étonne de ne pas retrouver ici : le Bistro à tartine, au coin de la rue Hoche et de la rue de la Visitation. Je ne sais si c'est un choix, ou tout simplement le fait que vous n'y avez encore jamais mangé ou bu, mais dans ce cas c'est un lieu que je vous recommande. Je suis particulièrement sensible à leurs tartes aux fruits (leurs desserts en général) mais aussi leurs fameuses tartines, leur excellente sélection de thé Mariage, leurs tartines au Nutella ou à la confiture et leur décors dans un style qu'on pourrait peut-être qualifier de rétro-rural-anglais...?
Si c'est un choix de n'avoir pas parlé de cette adresse ça serait avec grand intérêt que je lirais ce que vous en pensez.
Merci d'avance, et/ou bonne dégustation !
CleM'
Elsa: ah, merci, je note précieusement pour Joséphine!
CleM: alors, voici toute l'histoire concernant mon rapport au bistrot à tartines!
D'abord, quand il a ouvert, j'y suis allée un peu, assez contente de boire du thé Mariage à prix raisonnable et d'avoir une terrasse le dimanche. Sauf que la déco ne me plaisait pas trop (je suis assez allergique à Amélie Poulain... et au faux rétro) et un jour, nous avons été super déçus par une tartine insipide. Je n'étais pas très fan non plus du patron...
Après, j'ai appris:
-via une amie très fiable que le concept était quand même très pompé sur l'Epicerie originale de Strasbourg après un conflit pas très glorieux
-via une autre amie informée de près que le fait maison était assez, heu, approximatif (détails assez affreux sur la préparation des tartes justement)
-via une autre connaissance que le patron n'est pas super cool
J'ai arrêté d'y aller avec tout ça! Mais je constate que la terrasse est toujours très fréquentée...
J'ignorais tout ça, malgré les échos que j'avais déjà eu à propos du patron !
Me voilà bien déçue à propos de la préparation des tartes que j'appréciais tant !
En effet la terrasse est toujours bien fréquentée, mais je prends note de tout ce que vous me dites...
Merci beaucoup !
Bonne continuation, j'attends avec impatience votre prochaine publication ! :)
CleM
Chouette ton article, on voit qu'il y a du contenu, de l'idée, et une patte d'écrivain.
Je reviens par ici, je suis allée au Saint Georges. Bon les crêperies c'est pas vraiment le truc où je vais si on ne m'y traîne pas. Je pense n'avoir jamais mis les pieds dans un resto aussi bobo :) Je me demande encore où se cachait Valérie Damidot (cf la déco de l'étage).
Sinon pour les crêpes, j'en ai pris une au canard avec des légumes façons couscous c'était plutôt bon. Même si un poil écœurant. Par contre c'était indiqué ratatouille sur la carte et bon en l’occurrence c'était vraiment pas ca:P.Ma crêpe sucre-beurre au yuzu était bonne aussi. commentaires
Globalement c'était bien, le service et le patron bien aussi, mais c'est clair que le cadre ne me plaît pas du touuuut. Je n'ai rien contre les lieux bobos, mais je préfère les lieux bobos épurés ^^.
Shana: hé, tu sais que nous avons testé le restaurant sénégalais de la rue de Saint Malo? Les petits chaussons à la viande en entrée étaient très bons et le maté poulet de W. aussi (super le coup des boulettes de poulet) même s'il était léger en assaisonnement. Bon, mon poulet tassa m'a un peu déçue, j'aurais préféré qu'il soit plus citronné et avec davantage de sauce... Mais nous y retournerons!
J'avais une galette très simple à la crêperie Saint Georges, bien sans plus. C'est vrai que tous ces flonflons sont un peu exaspérants surtout! Je ne trouve pas ça trop bobo mais surtout bling bling ahahah :)
Oui le Saint Georges c'est trop baroque 'damidot' :P Enfin j'aime pas ^^
Je suis contente pour le restaurant sénégalais même si tu as été un peu déçue de ton plat. Il faudra que tu essayes les pâtés au poisson c'est vraiment trop bon :)
Bonjour, juste pour compléter cette liste à laquelle j'adhère : pour la crêperie, j'ai apprécié plusieurs fois la minuscule au coin de la rue d'Argentré, en face de la Parcheminerie, avec notamment des recettes de poulet mariné maison, un décor amusant..Pour les gâteaux et le pain bio, Coupel me paraît aussi une excellent adresse (en ce moment le gâteau à la mangue et celui au yuzu!), ainsi que Bouvier pour ses macarons et outre les chocolats, chez Durand il faut absolument goûter le panettone.
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