La vie a passé comme ça (raviolis arméniens et cinéma)
Un vendredi soir, à bout de souffle, je traverse au rouge et mon pas avale frénétiquement la dernière volée de marches du cinéma. J'articule difficilement à l'ouvreur "Un garçon a déjà pris une place pour moi pour Vivre sa vie". Plus tard, devant les larmes d'Anna Karina, elle-même au cinéma, je retiens les miennes. Rarement je crois, j'ai vu une femme filmée avec autant d'amour.
La même semaine, beaucoup plus de monde pour L'Apollonide. J'aime les détails (le savon, les parfums), la texture des textiles, le sourire pâle de Céline Salette, mais j'en ressors extrêmement angoissée et des petits pains au lait furent réquisitionnés avec quelques carrés de chocolat pour oublier mon malaise.
Le lendemain, impossible de remettre la main sur le carnet de tickets de l'Arvor, à peine entamé. Il n'est ni dans la trousse suédoise ni dans les poches de la veste en laine, pourtant ses lieux d'élection. Devant l'ouvreuse, je suis un peu désemparée. En fait, elle nous voit si souvent et elle a tellement aimé le film qu'elle nous offre les places. Je ris nerveusement à plusieurs reprises pendant We need to talk about Kevin.
Si G. a beaucoup aimé le visage tellement gracieux d'Anna Karina, il est beaucoup moins convaincu par les films de Philippe Garrel, alors je vais toute seule et le coeur battant voir Un été brûlant. La voiture de Louis Garrel qui file à toute vitesse sur la route pleine de virages m'hypnotise. Plus tard, j'aimerai aussi les sandales rouges de Céline Salette (encore!), le grand plat fumant de spaghettis à la tomate apporté à table par une Monica Belluci étrangement supportable grâce à son hiératisme et la scène de fête un peu folle. J'ai trouvé que c'était un beau film sur les malentendus de l'amour.
En revanche, G. était très enthousiaste pour aller voir Portrait d'une enfant déchue à cause d'une photo de Faye Dunaway croisée dans un magazine que je boude. Pour une fois, nous sommes en avance et nous prenons le temps de choisir un goûter chez Cozic (franchement, il n'y a pas de meilleur pain que le Lodève -un pain au levain qui me fait penser au pain Passion de son enfance, avec une croûte à peine plus dorée ou le pain T80 coupé à la demande avec sa mie crémeuse). Nous grignotons un pain au chocolat et un petit cake à la carotte et à l'orange en attendant que les lumières s'éteignent. A condition de supporter les caprices de Faye Dunaway, le film vaut la peine par sa photographie vraiment belle. Et aussi le spectacle des vêtements vintage.
Un soir, c'est moi qui abandonne toute réticence et consens à aller voir Drive. Je soupirais pourtant d'avance devant ce qu'on m'annonçait comme une histoire de vengeance d'un cascadeur. Pour se mettre dans l'ambiance (le film passait à l'affreux cinéma vulgaire), nous sommes allés chercher une pizza que nous avons dévorée à même la boîte autour de la table basse. Elle venait de La Pimprenelle et figurez-vous que nous avons ensuite croisé la dame qui y fait les pizzas, dans la salle de cinéma (un jour, je ferai un billet sur "Où bien manger le dimanche soir à Rennes". Cela ne devrait pas me prendre trop de temps). Les pizzas de la Pimprenelle portent toutes un nom de fleur et sont faites avec de la farine complète qui donne un goût très subtil à la pâte mais pour en revenir au film, j'avoue que j'ai très régulièrement mis les mains devant mes yeux et enfouis mon visage au creux de l'épaule de G. Les bruits de chair écrasée étaient assez rudes. Même si l'histoire était palpitante, évidemment mon genre, c'est plus Garrel quand même.
Il n'y avait que le cinéma qui apaisait l'angoisse de l'attente mais un jour, ma tristesse anxieuse prend soudainement fin: j'entends la voix de mon directeur de thèse à travers le téléphone que je serre nerveusement. Après, tout est allé très vite, dernières corrections, impression, reliure, envoi définitif.
Je suis épuisée.
Ceci dit, j'ai aussi pu expérimenter deux autres dérivatifs délicieux à l'attente: les raviolis arméniens de Sonia Ezgulian et un dîner en terrasse avec une jeune fille qui portait des boucles d'oreille bleues (elle les a aussi en vert).
Pour les raviolis, je vous laisse suivre la recette de Sonia Ezgulian, parfaitement expliquée. J'ai aimé pétrir la pâte en pensant à sa grand-mère arménienne lui confiant le secret du lobe d'oreille. C'était un plat que je fantasmais depuis longtemps déjà, chaque fois que je l'avais croisé dans l'un de ses livres, surtout dans les jolis plateaux-télé des Editions de l'Epure où leur simple dessin donnait déjà très faim. C'est une recette très apaisante et poétique, et j'ai bien aimé le moment où j'ai apporté à table ces cercles concentriques de raviolis si appétissants et délicieux recouverts de yaourt battu bien frais parfumé à la menthe. J'ai trouvé que le bouillon brûlant que l'on utilise est crucial, je l'ai fait un peu corsé, avec une carcasse de poulet rôti, des légumes, et des herbes assemblées en petit bouquet improvisé par les mains fatiguées d'Annie Bertin.
Le dîner en terrasse, contrairement aux raviolis auxquels je pensais depuis longtemps, était une pure improvisation, ce qui est assez troublant quand on connait ma timidité et quand on sait que ce soir-là, j'invitai pourtant une fille que je n'avais jamais rencontrée à goûter les crêpes de ce qui est désormais notre crêperie préférée.
Il se trouve qu'elle vient d'emménager à une dizaine de minutes de chez moi, c'est tout droit. On passe devant la petite fontaine de la piscine puis devant les maisons immenses qui dressent leurs façades macaronnées face au grand parc.
Ce soir-là, nous avons choisi la même galette ("La tomme de Savoie, ça change tout", nous étions d'accord), j'ai raconté mon lamentable échec de tarte aux pommes boutons de rose (je ne m'avoue pas vaincue!), elle a évoqué des clés laissées à l'épicier et un amoureux qui risquait de rester dehors. Nous avons alors confié notre table et la bouteille de cidre débouchée à la serveuse amusée et nous avons filé chez l'épicier.
Une demi-heure plus tard, nous étions trois autour de la table carrée, de retour. La serveuse a apporté nos crêpes: frangipane-chocolat, pommes caramélisées-chocolat, banane rôtie-chocolat. Le lendemain, G. était jaloux de n'avoir pas été avec nous et il était impossible de ne pas l'inviter à une session crêpe en terrasse. On est resté là des heures à discuter, bien après avoir terminé une pommes-caramel beurre salé-glace vanille-chantilly et, plus sobrement, une chocolat-chantilly.
La vie peut recommencer.
La vie qui recommence, même s'il me reste la soutenance à préparer, est dans le plaisir retrouvé de se brûler les lèvres sur le chocolat du matin sans avoir peur de la journée qui commence. Elle est aussi dans les pots de crèmes caramel de Pascal Beillevaire et dans la purée de Chris au beurre Bordier. Chris précisera ce soir-là qu'il a appris à cuisiner avec Raquel. Elle est aussi dans la soirée passée à dévorer des galettes à la ciboule en fantasmant les voyages à venir et dans les très longues promenades nocturnes dans la ville assoupie. Elle est dans le thé à la menthe servi après un couscous d'anthologie. Elle est dans les jolies nouveautés des Editions de L'Epure. Elle est dans la douceur rassurante de son nouveau cardigan en maille épaisse. Elle est dans le prochain spectacle de Vincent Delerm. Elle est dans le plaisir d'enfiler une nouvelle robe. Elle est dans cette sensation inédite, cet après-midi, d'entendre une patiente dire "Vous avez changé ma vie" et ce fut sur cette parole que s'est terminée la dernière, la toute dernière, de mes journées d'interne.
La même semaine, beaucoup plus de monde pour L'Apollonide. J'aime les détails (le savon, les parfums), la texture des textiles, le sourire pâle de Céline Salette, mais j'en ressors extrêmement angoissée et des petits pains au lait furent réquisitionnés avec quelques carrés de chocolat pour oublier mon malaise.
Le lendemain, impossible de remettre la main sur le carnet de tickets de l'Arvor, à peine entamé. Il n'est ni dans la trousse suédoise ni dans les poches de la veste en laine, pourtant ses lieux d'élection. Devant l'ouvreuse, je suis un peu désemparée. En fait, elle nous voit si souvent et elle a tellement aimé le film qu'elle nous offre les places. Je ris nerveusement à plusieurs reprises pendant We need to talk about Kevin.
Si G. a beaucoup aimé le visage tellement gracieux d'Anna Karina, il est beaucoup moins convaincu par les films de Philippe Garrel, alors je vais toute seule et le coeur battant voir Un été brûlant. La voiture de Louis Garrel qui file à toute vitesse sur la route pleine de virages m'hypnotise. Plus tard, j'aimerai aussi les sandales rouges de Céline Salette (encore!), le grand plat fumant de spaghettis à la tomate apporté à table par une Monica Belluci étrangement supportable grâce à son hiératisme et la scène de fête un peu folle. J'ai trouvé que c'était un beau film sur les malentendus de l'amour.
En revanche, G. était très enthousiaste pour aller voir Portrait d'une enfant déchue à cause d'une photo de Faye Dunaway croisée dans un magazine que je boude. Pour une fois, nous sommes en avance et nous prenons le temps de choisir un goûter chez Cozic (franchement, il n'y a pas de meilleur pain que le Lodève -un pain au levain qui me fait penser au pain Passion de son enfance, avec une croûte à peine plus dorée ou le pain T80 coupé à la demande avec sa mie crémeuse). Nous grignotons un pain au chocolat et un petit cake à la carotte et à l'orange en attendant que les lumières s'éteignent. A condition de supporter les caprices de Faye Dunaway, le film vaut la peine par sa photographie vraiment belle. Et aussi le spectacle des vêtements vintage.
Un soir, c'est moi qui abandonne toute réticence et consens à aller voir Drive. Je soupirais pourtant d'avance devant ce qu'on m'annonçait comme une histoire de vengeance d'un cascadeur. Pour se mettre dans l'ambiance (le film passait à l'affreux cinéma vulgaire), nous sommes allés chercher une pizza que nous avons dévorée à même la boîte autour de la table basse. Elle venait de La Pimprenelle et figurez-vous que nous avons ensuite croisé la dame qui y fait les pizzas, dans la salle de cinéma (un jour, je ferai un billet sur "Où bien manger le dimanche soir à Rennes". Cela ne devrait pas me prendre trop de temps). Les pizzas de la Pimprenelle portent toutes un nom de fleur et sont faites avec de la farine complète qui donne un goût très subtil à la pâte mais pour en revenir au film, j'avoue que j'ai très régulièrement mis les mains devant mes yeux et enfouis mon visage au creux de l'épaule de G. Les bruits de chair écrasée étaient assez rudes. Même si l'histoire était palpitante, évidemment mon genre, c'est plus Garrel quand même.
Il n'y avait que le cinéma qui apaisait l'angoisse de l'attente mais un jour, ma tristesse anxieuse prend soudainement fin: j'entends la voix de mon directeur de thèse à travers le téléphone que je serre nerveusement. Après, tout est allé très vite, dernières corrections, impression, reliure, envoi définitif.
Je suis épuisée.
Ceci dit, j'ai aussi pu expérimenter deux autres dérivatifs délicieux à l'attente: les raviolis arméniens de Sonia Ezgulian et un dîner en terrasse avec une jeune fille qui portait des boucles d'oreille bleues (elle les a aussi en vert).
Pour les raviolis, je vous laisse suivre la recette de Sonia Ezgulian, parfaitement expliquée. J'ai aimé pétrir la pâte en pensant à sa grand-mère arménienne lui confiant le secret du lobe d'oreille. C'était un plat que je fantasmais depuis longtemps déjà, chaque fois que je l'avais croisé dans l'un de ses livres, surtout dans les jolis plateaux-télé des Editions de l'Epure où leur simple dessin donnait déjà très faim. C'est une recette très apaisante et poétique, et j'ai bien aimé le moment où j'ai apporté à table ces cercles concentriques de raviolis si appétissants et délicieux recouverts de yaourt battu bien frais parfumé à la menthe. J'ai trouvé que le bouillon brûlant que l'on utilise est crucial, je l'ai fait un peu corsé, avec une carcasse de poulet rôti, des légumes, et des herbes assemblées en petit bouquet improvisé par les mains fatiguées d'Annie Bertin.
Le dîner en terrasse, contrairement aux raviolis auxquels je pensais depuis longtemps, était une pure improvisation, ce qui est assez troublant quand on connait ma timidité et quand on sait que ce soir-là, j'invitai pourtant une fille que je n'avais jamais rencontrée à goûter les crêpes de ce qui est désormais notre crêperie préférée.
Il se trouve qu'elle vient d'emménager à une dizaine de minutes de chez moi, c'est tout droit. On passe devant la petite fontaine de la piscine puis devant les maisons immenses qui dressent leurs façades macaronnées face au grand parc.
Ce soir-là, nous avons choisi la même galette ("La tomme de Savoie, ça change tout", nous étions d'accord), j'ai raconté mon lamentable échec de tarte aux pommes boutons de rose (je ne m'avoue pas vaincue!), elle a évoqué des clés laissées à l'épicier et un amoureux qui risquait de rester dehors. Nous avons alors confié notre table et la bouteille de cidre débouchée à la serveuse amusée et nous avons filé chez l'épicier.
Une demi-heure plus tard, nous étions trois autour de la table carrée, de retour. La serveuse a apporté nos crêpes: frangipane-chocolat, pommes caramélisées-chocolat, banane rôtie-chocolat. Le lendemain, G. était jaloux de n'avoir pas été avec nous et il était impossible de ne pas l'inviter à une session crêpe en terrasse. On est resté là des heures à discuter, bien après avoir terminé une pommes-caramel beurre salé-glace vanille-chantilly et, plus sobrement, une chocolat-chantilly.
La vie peut recommencer.
La vie qui recommence, même s'il me reste la soutenance à préparer, est dans le plaisir retrouvé de se brûler les lèvres sur le chocolat du matin sans avoir peur de la journée qui commence. Elle est aussi dans les pots de crèmes caramel de Pascal Beillevaire et dans la purée de Chris au beurre Bordier. Chris précisera ce soir-là qu'il a appris à cuisiner avec Raquel. Elle est aussi dans la soirée passée à dévorer des galettes à la ciboule en fantasmant les voyages à venir et dans les très longues promenades nocturnes dans la ville assoupie. Elle est dans le thé à la menthe servi après un couscous d'anthologie. Elle est dans les jolies nouveautés des Editions de L'Epure. Elle est dans la douceur rassurante de son nouveau cardigan en maille épaisse. Elle est dans le prochain spectacle de Vincent Delerm. Elle est dans le plaisir d'enfiler une nouvelle robe. Elle est dans cette sensation inédite, cet après-midi, d'entendre une patiente dire "Vous avez changé ma vie" et ce fut sur cette parole que s'est terminée la dernière, la toute dernière, de mes journées d'interne.
Libellés : cinéma, recette, Sonia Ezgulian
24 Comments:
si tôt le matin je n'espérais pas trouver un message...
je te lirai donc tranquillement ce soir après une journée de bureau sûrement mouvementée comme tous les mardi... les nantis sont une spécialité turque également (ceci explique cela...) plus elles sont petites plus elles sont agréables, du boulot certes... mais le résultat est si bon... très très bonne journée Patoumi, Rennette
C'est formidable Patoumi ! Je te souhaite plein de belles choses en ces temps de renouveau.
Un vendredi justement (peut-être le même !), mon train s'est arrêté en gare de Rennes et j'ai eu une pensée pour toi... je n'avais pas le temps de descendre cette fois, mais je le ferai un jour, c'est certain.
En attendant, je suis contente de figurer sur la première photo ;-)
Ahh! Je suis bien contente et soulagée que finalement ton directeur ait fini par te répondre (la Patoupatience a eu du bon).
Je suis aussi bien contente que ta vie ait pu recommancer!!
Et je réitère: j'espère qu'après tout ça vous vous offirez de jolies vacances pour compenser de cette année pleine de travail!
Bises
Félicitations Patoumi, j'ai connu ça dans un autre registre en juillet dernier, une nouvelle page est à écrire, c'est merveilleux !
J'aime beaucoup ton mur de photos, la nappe, les raviolis et l'affiche de l'expo Patti Smith qui montre un bout de son nez (enfin si je ne me trompe pas).
La crêperie et la pizzeria dont tu parles donnent envie de se ruer à Rennes !
Et j'aime beaucoup tous tes réconforts .
Ca doit faire quelque chose cette page qui se tourne mais la fermer définitivement sur ces mots de la bouche d'une patiente , c'est magnifique . Oui , ça doit faire quelque chose d'entendre ça .
Ah j'attendais ton post avec hâte, c'est ma meilleure pose déjeuner depuis quelques temps.
Félicitations ! j'ai hâte d'en être là dans ...9 ans, ça me parait l'everest, bravo donc de l'avoir franchi ! Merci pour les recommandations ciné, je vois que je suis un peu en retard. Perso j'ai beaucoup aimé la fée, je ne sais pas si tu l'as vu, c'est très poétique et drôle. J'ai aussi vu pour la première fois comment je me suis disputé, Almaric est si jeune dans ce film. j'ai beaucoup aimé, ces questionnements rares sur l'autre. Et puis tu m'as donné envie d'une crèpe... à la frangipane, ça doit être drôlement bon.
bonne suite Docteur !
BBC
Rennette: j'ai adoré faire ces raviolis, la texture de la pâte est très agréable à travailler!
Julia: je change régulièrement les invités des tableaux aimantés mais j'aime trop ta photo pour l'enlever! :)
A bientôt j'espère!
Hélène: merci mille fois pour tes encouragements et tes pensées! Il n'y aura probablement pas de longues vacances d'ici Noël (bouh!) mais je vous prépare une surprise (enfin bon, j'espère que vous trouverez ça intéressant...) Bisous!
Mandylle: ça me fait un peu peur en même temps...
V.: merci encore pour ta présence dans ces moments difficiles.
Quand la patiente est partie, j'ai refermé la porte et, contrairement à ce que j'aurais pensé, je n'ai pas du tout pleuré, je suis juste restée un peu étourdie par tout ça, en silence.
BBC: franchement, ça vaut le coup! Même s'il y a eu plein de moments atroces pendant ces études (mais au moins, ça m'aura permis de commencer ma pitanalyse!), je crois que si c'était à recommencer, je le referai. J'aimerais bien faire autre chose à côté, mais renoncer à être psychiatre, je ne le pourrais pas.
N'hésite pas si tu as besoin de quelque chose pour les études! Je te souhaite plein de bonnes choses!
Félicitations, mille fois félicitations...
J'ai lu votre post en rentrant du Prix Constantin, une faisselle de chez Beillevaire attendait, précautionneuse, d'être dévorée, avec des flots de miel d'oranger et un trait de citron, et, un peu hébétée par le souvenir de la soirée, je vous ai lue.
C'est si magnifique, cette dernière patiente d'internat.
Félicitations, mille fois félicitations pour cette thèse (tandis que la mienne, de littérature, chaque jour se carapate un peu plus loin de moi).
Je vous souhaite plein de matins où se brûler les lèvres.
Bon courage pour ta soutenance de these... Le dernier jour d internat est encore loin mais finalement tout va tellement vite!!!! Ta nouvelle vie risque d etre tres passionnante!
Dr Manhattan a-t-il bien effectué son travail : à savoir : déposer entre tes mains le commentaire filmé de Jean Narboni sur les larmes d'Anna K. ?
Débarquant, par hasard, à Rennes, le dimanche 25 septembre, vers 21 heures, et errant en quête de nourriture simple mais agréable, j'ai eu la chance de trouver La Pimprenelle encore ouverte et déserte, et de m'y régaler d'une pizza au nom de fleur.
Enfin pensées pour toi le 31.
(Je viens de (re-re)voir "Fantastic Mr Fox")
Galuchat: il y aussi plein de moments de déception et de désespoir avec les patients mais c'est vrai que quand quelqu'un vous remercie comme ça, je suis fan de ce travail et j'oublie tous les moments d'abattement :)
Je vais aller au marché Saint Germain demain chercher une faisselle Bellevaire et la goûter à votre façon!
Marie: le dernier jour de l'internat arrive plus vite que l'on ne croie :) Il faut bien profiter de ces années-là...
JM: Dr Manhattan (évidemment, j'adore) a bien fait son travail mais visiblement la Poste fait le sien beaucoup moins bien: je vous ai envoyé une carte le lendemain en faisant attention à l'adresse (je suis très nulle avec ça, vous avez dû remarquer). Du coup, je suis déçue, c'était une chouette carte que je voulais que vous ayez... :(
Bah sinon quand même il faut m'appeler quand vous passez à Rennes! Ca m'aurait fait bizarre de vous croiser à la Pimprennelle ce soir-là...
contente et envieuse, c'est comme ça que me rend ce billet. Contente, car nos vies tricotent ensemble toujours un peu : le tigre tout en haut, A Year of Mornings à mon chevet, que je feuillette depuis quelques mois, mon cardigan rassurant est à fines mailles, bleu canard, on ne se quitte plus ... Envieuse, car je n'ai su prendre le temps de retrouver le chemin du cinéma et à te lire, je vois tout le manque qui s'accumule et tous ces plaisirs esthétiques qui m'échappent . Mais j'ai découvert hier soir, dans le confort de mon canapé un film norvégien qui s'appelle Nouvelle donne, de Joachim Trier. Les acteurs sont beaux, les lumières sont hollandaises et dix-septièmistes, c'était bien. Et aussi plus que contente, pour ta thèse.
Je suis heureuse pour vous de cette nouvelle étape presque franchie. Le temps passe si vite; j'ai l'impression que c'était hier que vous étiez perdue dans le service d'hygiène et que vous nous racontiez les affres du concours de l'internat. Il faut profiter de chaque jour, et c'est ce que vous faites il me semble en enchantant chaque moment, et en nous le faisant partager. La date de soutenance est-elle fixée?
Bises.
Sylvie: j'espère que tu auras un peu de temps pour discuter début de Novembre! Je reste 3 jours...
Tu sais, par rapport à ces plaisirs esthétiques, je suis très passive, je ne crée rien, et je ne monte pas des expositions! :) Je n'ai pas voyagé non plus ces derniers mois, c'est cela que je voulais montrer avec la première photo parce que c'est une partie de la vue que j'ai depuis mon bureau. Ces plaisirs esthétiques impliquent aussi une certaine solitude qui me rend régulièrement triste...
A très bientôt!
Florence: la date de soutenance est dans les commentaires! Je devrais me consacrer à l'oral mais je n'y arrive pas :-(. Je passe mon temps à regarder des photos et lire des trucs débiles...
Merci de me lire depuis si longtemps maintenant!
Je suis heureuse que la poésie de la recette de ma grand-mère vous ait touché, j'aime beaucoup vos photos... à bientôt pour d'autres gourmandises
Sonia Ezgulian
Bravo Patoumi, et le 31 c'est un bon jour (dans mon cas personnel et je le souhaite aussi pour toi.)
Et si tu passes ton temps à "regarder des photos et lire des trucs débiles", je crois que c'est une soupape inévitable (dans mon cas personnel là encore;)
Tu sais, Patoumi, savoir voir, c'est quand même aussi là que se passe la création. Et ça, indéniablement, tu l'as ! Pour la solitude qui va avec, je suis d'accord. On en parle en novembre, j'ai du temps et je suis impatiente.
Sonia Ezgulian: *rougis* parce que je vous admire depuis si longtemps...
The smell of viennoiserie: je me sens moins seule désormais :) J'avoue que c'est très agréable de:
-faire la grasse matinée
-faire du piano sans se soucier du temps qui passe
-déjeuner "vraiment"
-finir un roman dans l'après-midi si l'on a envie
-traîner tard la nuit sur les blogs de photos
Mais demain, je DOIS préparer cette soutenance (déjà, j'avais dit que je le ferais ce soir...)
Sylvie: j'ai hââââââte! :)
tout est beau dans ce billet
je compte les jours jusqu au 15 décembre où je vais voir V. D aux Bouffes du nord et encore bien plus jusqu au 30 oct ou mon G. et moi on se marie - religieusement, on l'est déjà civilement.
félicitations Dr patoumi
(je n'ai fait que deux diapos pour la soutenance :( Mais hier il faisait trop beau pour ne pas aller en bord de mer et dîner à Tanpopo :))
Ananim: mille félicitations et pensées pour le 30 octobre.
J'ai aussi pris des places pour les Bouffes du Nord :)
quelle belle surprise ! un message gentil de Sonia Ezgulian !! j'adore ses petits livres + ceux de l'epure évidemment... plus ses interventions dans saveur ou regal je ne sais plus !! rennette
Rennette: c'est vrai que c'est gentil de la part de SE!
Je crois que c'est grâce à ce billet que je suis allée voir "Drive", seul film dont j'avais lu quelques lignes (dans ce billet, donc)sans du tout me rappeler si elles étaient positives ou non, d'ailleurs, alors que tous les autres films à l'affiche m'étaient parfaitement inconnus. Grosse claque cinématographique! C'est pas trop mon genre de film non plus, en temps normal, mais là...j'en était bouche bée de fascination. Et l'acteur principal a quand même de quoi faire chavirer...
Merci pour cette recommandation détournée.
Bonjour, elle est bien gentille Sonia, mais ces raviolis ne sont pas forcément arméniens : en effet on les fait également dans les pays turcophones de l'ex-URSS et également en Turquie. La cuisine n'a pas de frontière ni de pays.
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