Comment te souvenais-tu que j'étais encore là? (favourite lunch)
Sur le chemin du retour, en passant sous les glycines et les cerisiers prometteurs des jolies rues de Malakoff, j'ai pensé que je glisserai désormais une branche de menthe et quelques rubans d'écorce de citron dans la carafe d'eau fraîche!
(J'étais en mission secrète, presque en imper, lunettes de soleil et fichu à pois autour du visage, avançant à pas faussement assurés sur des trottoirs inconnus)
Le lendemain, G. enregistrait une émission pour une radio étudiante et moi, tapie sous une tonne de couvertures et avec des litres de thé chaud je regardais Jeanne Dielman préparer des escalopes de veau panées qu'elle servira au dîner avec des pommes de terre bouillies, des petits pois et des carottes, à son fils taciturne qui passe son temps à lire, y compris à table. Cette fois-ci, j'ai pris des notes sur un cahier rose pendant les 193 minutes que dure le film, remarquant que Sylvain, le fils de Jeanne Dielman, en pyjama bleu ou pull marron trop court, tartine du sirop de Liège au petit-déjeuner. En admirant aussi l'esthétique du thermos de café, de la bouteille de lait et de la façon qu'elle a d'allumer le gaz. Je suis complètement troublée lorsque je descends de la chambre de garde pour déjeuner, je ne fais même pas attention au contenu de mon assiette trop réchauffée, je mastique le gratin de pommes de terre en revoyant Jeanne Dielman malaxer du boeuf haché avec un oeuf, un peu de sel, de la farine, dans une terrine qu'elle recouvre soigneusement d'un peu d'eau puis d'une feuille d'aluminium précieusement pliée et conservée dans le tiroir de leur petite table de cuisine.
Au dîner, avec l'interne qui était de garde avec moi ce soir-là, en dévorant nos quiches lorraines pourtant industrielles, nous avons justement parlé cinéma et son avis fut sans appel: j'étais loin d'être guérie de ma snobitude (elle m'a dit que j'étais dure avec True Grit, que j'ai détesté, écoeurée par la scène finale sous les étoiles, dégoulinante de mièvrerie déplacée, tout le film m'a de toute façon été pénible. J'ai quand même insisté sur le fait que je n'étais pas cinéphile pour un sou dans la mesure où je ne connais bien que ce que j'aime et qu'il y a tout un pan de l'histoire du cinéma que je connais peu, ou mal) mais il faut croire que tout cela l'a amusée puisqu'à deux heures du matin, alors que l'hôpital s'était apaisé, nous étions encore à discuter, les jambes repliées sous le menton, en vidant la boîte de bonbons acidulés de l'internat.
Hier, à peu près à la même heure, nous sommes rentrés d'un après-midi en bord de mer (pélerinage Conte d'Eté; on est même allé à la Potinière, là où Gaspard attend Léna, qui ne viendra pas. C'est désormais un café-bar qui sert des cocktails dans une ambiance exotique, un refuge néanmoins intéressant pour siroter un café quand la grêle débarque sans prévenir sur la plage de Saint-Lunaire).
A minuit, sur la jetée quasiment déserte, nous avons regardé en silence les lueurs sporadiques des phares alentours et les éclairs sur la mer. Il a ri gentiment en rappelant comme je me fais maladroitement engloutir sous les vagues à Biarritz malgré ses conseils.
Demain, c'est le début de mon dernier semestre d'interne. Vous vous rappelez quand j'ai passé le concours la première fois? Et la deuxième? Et puis tout s'est bien terminé.
Tous ces patients rencontrés, toutes ces existences racontées, les moments de solitude, les doutes, l'effroi parfois aussi, une collection de souvenirs. A un moment, je voulais faire une série de photographies sur l'hôpital où je travaille. En noir et blanc, quelque chose qui montrerait les piluliers débordant de médicaments sur le chariot des infirmières, le visage des patients attablés dans les salles de repas, les barquettes qu'on leur sert, les tranches de gros pain du petit-déjeuner, leurs mains jaunies par le tabac autour d'un jeu de cartes, la peinture qui s'écaille dans les chambres vétustes, leur regard hagard sous les tilleuls, mais en fait l'inventaire me serre trop le coeur.
Ressentant un mélange d'appréhension timide et d'enthousiasme optimiste à l'idée de terminer bientôt l'internat (et son corrolaire direct: la rédaction de ma thèse), je me penche uniquement sur les nourritures rassurantes et printanières, contrepoints très doux à l'ébullition ambiante. L'un de mes déjeuners préférés est d'une simplicité désemparante mais ne me lasse pas: je mélange du riz chaud avec du poisson genre bonnes petites sardines ou délicats filets de truite aux trois huiles et les légumes du marché en petits morceaux en veillant à mélanger les couleurs, le froid et le chaud (pointes d'asperges tièdes, dés de concombre, carottes râpées, rondelles de radis, coeur de laitue émincée, ciboulette ciselée...). Le tout est assaisonné de sauce soja et d'un peu de schichimi togarashi puis décoré, parfois, d'un oeuf dur. Cuillère en bois ou en mélamine colorée indispensable!
Sinon, un dimanche comme aujourd'hui, l'un des trucs que j'adore faire, en fin d'après-midi, c'est d'écouter les émissions de Laure Adler en préparant le dîner. Ca fonctionne très bien avec des légumes farcis ou les petites crêpes -aussi!- farcies de Jamie...
Outre le fait que Laure aime bien passer des extraits de l'Abécédaire de Deleuze ou des entretiens de Georges Perec (ah, là vous voyez tout de suite pourquoi je suis accroc!), elle fait raconter des anecdotes extras à ses invités. Il y a la psychanalyse de Louis Garrel certes, mais aussi les aventures de Sophie Calle avec sa voyante, le soir où Godard fait passer un petit mot sous la table à Anna Karina ("Rendez-vous à minuit au Café de la Paix", en présence de l'amoureux d'Anna!), le jour où Pierre Soulages découvre les Beaux-Arts de Paris et comment il s'en est enfui.
Parfois, en les écoutant, je regrette un peu d'être psychiatre, mais je sais que si j'avais fait autre chose, je n'aurais cessé de regretter de n'être pas psychiatre. Vive la névrose!
BONUS!(Early April in Louisiana)
Vingt-cinq degrés de plus qu'à New York, robe, sandalettes et répulsif anti-moustiques de rigueur.
Nous avons fait du bateau au soleil couchant avec un couple qui venait du Massachusetts. Nous avons croisé des forêts de lianes, des iris multicolores, des nénuphars si fragiles, des castors, des iguanes, des échassiers, des aligators aussi, dont les yeux, à la nuit tombée, dessinaient d'innombrables et inquiétants points rouges scintillant à la surface de l'eau.
Nous avons été poursuivis par la police (une histoire de phares éteints) qui, voyant nos mines affamées et désespérées de ne croiser que des Wendy's ou des Burger King, nous a proposé de les suivre à notre tour, pour nous emmener dans un dinner où nous avons dévoré sous le regard amusé des serveurs, des oeufs au plat, du bacon et du hash brown (un genre de galette de pommes de terre râpées).
Nous avons bu du Virgin Mint Julep sous une allée de chênes tricentenaires, des mojitos en terrasse à la Nouvelle Orléans, du thé glacé pas bon du tout à The Orange Couch.
Nous avons mangé des po'boys au poulet frit, des crab cakes délicieux dans la salle déserte de la Myrtle Plantation, des cannoli tout frais et une divine glace straciatella et fior di latte chez Angelo Brocato, des fish pies et des beignets de banane à Bennachin, du canard au gingembre tendre et parfumé à Sukothaï, un pain au chocolat au Croissant d'Or, des pancakes géants et moelleux dans la jolie salle vert d'eau du Cafe Louie.
Nous avons acheté un album d'Edward Gorey dans une librairie située au rez-de-chaussée de l'immeuble où Faulkner a écrit son premier roman.
Nous avons été surpris de voir une exposition Bernard Faucon au Musée d'Art Moderne de la Nouvelle Orléans.
Nous ne sommes pas allés voir de films au Prytania, leur cinéma vintage de quartier chic.
En pleine nuit, nous avons mangé une gaufre recouverte de cream cheese et de rondelles de banane au Peniché au milieu de jeunes gens qui venaient grignoter des oeufs Benedict ou un po'boy au rosbeef.
Nous avons faillit acheter un lit à Modern Market, pas très loin de Magazine Street.
Nous avons repris l'avion pour New York, nous y avons remis nos manteaux, et rappelez-vous, nous avons fêté nos retrouvailles avec la Grosse Pomme autour d'un délicieux burger sur les nappes à carreaux rouges de PJ Clarke's...
(J'étais en mission secrète, presque en imper, lunettes de soleil et fichu à pois autour du visage, avançant à pas faussement assurés sur des trottoirs inconnus)
Le lendemain, G. enregistrait une émission pour une radio étudiante et moi, tapie sous une tonne de couvertures et avec des litres de thé chaud je regardais Jeanne Dielman préparer des escalopes de veau panées qu'elle servira au dîner avec des pommes de terre bouillies, des petits pois et des carottes, à son fils taciturne qui passe son temps à lire, y compris à table. Cette fois-ci, j'ai pris des notes sur un cahier rose pendant les 193 minutes que dure le film, remarquant que Sylvain, le fils de Jeanne Dielman, en pyjama bleu ou pull marron trop court, tartine du sirop de Liège au petit-déjeuner. En admirant aussi l'esthétique du thermos de café, de la bouteille de lait et de la façon qu'elle a d'allumer le gaz. Je suis complètement troublée lorsque je descends de la chambre de garde pour déjeuner, je ne fais même pas attention au contenu de mon assiette trop réchauffée, je mastique le gratin de pommes de terre en revoyant Jeanne Dielman malaxer du boeuf haché avec un oeuf, un peu de sel, de la farine, dans une terrine qu'elle recouvre soigneusement d'un peu d'eau puis d'une feuille d'aluminium précieusement pliée et conservée dans le tiroir de leur petite table de cuisine.
Au dîner, avec l'interne qui était de garde avec moi ce soir-là, en dévorant nos quiches lorraines pourtant industrielles, nous avons justement parlé cinéma et son avis fut sans appel: j'étais loin d'être guérie de ma snobitude (elle m'a dit que j'étais dure avec True Grit, que j'ai détesté, écoeurée par la scène finale sous les étoiles, dégoulinante de mièvrerie déplacée, tout le film m'a de toute façon été pénible. J'ai quand même insisté sur le fait que je n'étais pas cinéphile pour un sou dans la mesure où je ne connais bien que ce que j'aime et qu'il y a tout un pan de l'histoire du cinéma que je connais peu, ou mal) mais il faut croire que tout cela l'a amusée puisqu'à deux heures du matin, alors que l'hôpital s'était apaisé, nous étions encore à discuter, les jambes repliées sous le menton, en vidant la boîte de bonbons acidulés de l'internat.
Hier, à peu près à la même heure, nous sommes rentrés d'un après-midi en bord de mer (pélerinage Conte d'Eté; on est même allé à la Potinière, là où Gaspard attend Léna, qui ne viendra pas. C'est désormais un café-bar qui sert des cocktails dans une ambiance exotique, un refuge néanmoins intéressant pour siroter un café quand la grêle débarque sans prévenir sur la plage de Saint-Lunaire).
A minuit, sur la jetée quasiment déserte, nous avons regardé en silence les lueurs sporadiques des phares alentours et les éclairs sur la mer. Il a ri gentiment en rappelant comme je me fais maladroitement engloutir sous les vagues à Biarritz malgré ses conseils.
Demain, c'est le début de mon dernier semestre d'interne. Vous vous rappelez quand j'ai passé le concours la première fois? Et la deuxième? Et puis tout s'est bien terminé.
Tous ces patients rencontrés, toutes ces existences racontées, les moments de solitude, les doutes, l'effroi parfois aussi, une collection de souvenirs. A un moment, je voulais faire une série de photographies sur l'hôpital où je travaille. En noir et blanc, quelque chose qui montrerait les piluliers débordant de médicaments sur le chariot des infirmières, le visage des patients attablés dans les salles de repas, les barquettes qu'on leur sert, les tranches de gros pain du petit-déjeuner, leurs mains jaunies par le tabac autour d'un jeu de cartes, la peinture qui s'écaille dans les chambres vétustes, leur regard hagard sous les tilleuls, mais en fait l'inventaire me serre trop le coeur.
Ressentant un mélange d'appréhension timide et d'enthousiasme optimiste à l'idée de terminer bientôt l'internat (et son corrolaire direct: la rédaction de ma thèse), je me penche uniquement sur les nourritures rassurantes et printanières, contrepoints très doux à l'ébullition ambiante. L'un de mes déjeuners préférés est d'une simplicité désemparante mais ne me lasse pas: je mélange du riz chaud avec du poisson genre bonnes petites sardines ou délicats filets de truite aux trois huiles et les légumes du marché en petits morceaux en veillant à mélanger les couleurs, le froid et le chaud (pointes d'asperges tièdes, dés de concombre, carottes râpées, rondelles de radis, coeur de laitue émincée, ciboulette ciselée...). Le tout est assaisonné de sauce soja et d'un peu de schichimi togarashi puis décoré, parfois, d'un oeuf dur. Cuillère en bois ou en mélamine colorée indispensable!
Sinon, un dimanche comme aujourd'hui, l'un des trucs que j'adore faire, en fin d'après-midi, c'est d'écouter les émissions de Laure Adler en préparant le dîner. Ca fonctionne très bien avec des légumes farcis ou les petites crêpes -aussi!- farcies de Jamie...
Outre le fait que Laure aime bien passer des extraits de l'Abécédaire de Deleuze ou des entretiens de Georges Perec (ah, là vous voyez tout de suite pourquoi je suis accroc!), elle fait raconter des anecdotes extras à ses invités. Il y a la psychanalyse de Louis Garrel certes, mais aussi les aventures de Sophie Calle avec sa voyante, le soir où Godard fait passer un petit mot sous la table à Anna Karina ("Rendez-vous à minuit au Café de la Paix", en présence de l'amoureux d'Anna!), le jour où Pierre Soulages découvre les Beaux-Arts de Paris et comment il s'en est enfui.
Parfois, en les écoutant, je regrette un peu d'être psychiatre, mais je sais que si j'avais fait autre chose, je n'aurais cessé de regretter de n'être pas psychiatre. Vive la névrose!
BONUS!(Early April in Louisiana)
Vingt-cinq degrés de plus qu'à New York, robe, sandalettes et répulsif anti-moustiques de rigueur.
Nous avons fait du bateau au soleil couchant avec un couple qui venait du Massachusetts. Nous avons croisé des forêts de lianes, des iris multicolores, des nénuphars si fragiles, des castors, des iguanes, des échassiers, des aligators aussi, dont les yeux, à la nuit tombée, dessinaient d'innombrables et inquiétants points rouges scintillant à la surface de l'eau.
Nous avons été poursuivis par la police (une histoire de phares éteints) qui, voyant nos mines affamées et désespérées de ne croiser que des Wendy's ou des Burger King, nous a proposé de les suivre à notre tour, pour nous emmener dans un dinner où nous avons dévoré sous le regard amusé des serveurs, des oeufs au plat, du bacon et du hash brown (un genre de galette de pommes de terre râpées).
Nous avons bu du Virgin Mint Julep sous une allée de chênes tricentenaires, des mojitos en terrasse à la Nouvelle Orléans, du thé glacé pas bon du tout à The Orange Couch.
Nous avons mangé des po'boys au poulet frit, des crab cakes délicieux dans la salle déserte de la Myrtle Plantation, des cannoli tout frais et une divine glace straciatella et fior di latte chez Angelo Brocato, des fish pies et des beignets de banane à Bennachin, du canard au gingembre tendre et parfumé à Sukothaï, un pain au chocolat au Croissant d'Or, des pancakes géants et moelleux dans la jolie salle vert d'eau du Cafe Louie.
Nous avons acheté un album d'Edward Gorey dans une librairie située au rez-de-chaussée de l'immeuble où Faulkner a écrit son premier roman.
Nous avons été surpris de voir une exposition Bernard Faucon au Musée d'Art Moderne de la Nouvelle Orléans.
Nous ne sommes pas allés voir de films au Prytania, leur cinéma vintage de quartier chic.
En pleine nuit, nous avons mangé une gaufre recouverte de cream cheese et de rondelles de banane au Peniché au milieu de jeunes gens qui venaient grignoter des oeufs Benedict ou un po'boy au rosbeef.
Nous avons faillit acheter un lit à Modern Market, pas très loin de Magazine Street.
Nous avons repris l'avion pour New York, nous y avons remis nos manteaux, et rappelez-vous, nous avons fêté nos retrouvailles avec la Grosse Pomme autour d'un délicieux burger sur les nappes à carreaux rouges de PJ Clarke's...
Libellés : cinéma, Jeanne Dielman, Louisiane, poisson, voyage
40 Comments:
C'est amusant, ma soeur finit aussi son internat prochainement mais je crois que la ressemblance s'arrête là. C'est toujours un plaisir de te lire sur tes blogs, je crains que la lecture de ta thèse ne soit plus délicate.
Ah!!!!! Votre évocation de la Nouvelle Orléans fait juste rêver! Réellement. Et j'aurais aimé aller dans la librairie que vous citez, je suis une fan inconditionnelle de Wiliam Faulkner qui est un auteur extrêmement important pour moi... J'aurais eu des frissons partout (ce qui est idiot sans doute mais bon)(je suis la fille qui a pleuré récemment sur la tombe de Zola au cimetière de Montmartre (un autre de mes auteurs favoris) alors qu'il n'y est même plus...)
Puis j'aime votre façon d'évoquer les films, de parler de tous ces petits détails culinaires... Vous m'avez donné envie de voir ce film, dans tous les cas. Par contre, je ne suis pas d'accord avec vous concernant True Grit mais je suis tellement fan des frères Coen qu'en fait, je ne sais pas du tout être objective quand je parle d'eux... Ce n'est pas bien mais je n'y peux rien!
J'espère que votre dernier trimestre d'internat se passera bien ainsi que la fin de rédaction de votre thèse. C'est un tournant important qui se profile.
Bon courage! Et bonne soirée.
Pralines et canelés: merci! Je me demande dans quel état d'esprit est ta soeur... (parce que finir l'internat, j'ai l'impression que c'est le début de l'âge adulte...)
Séverine: la Nouvelle Orléans et toute la Lousiane sont des endroits magnifiques, surtout si vous aimez Faulkner, évidemment. Comme je nourris un immuable goût pour le bitume, j'ai tendance à préférer New York mais la balade en bateau reste un souvenir impérissable...
Vous savez, je suis une grande fan des Coen et là, pour moi, ce n'était pas un film d'eux, juste une méga production hollywoodienne pour se permettre de faire des films moins grand public. J'ai dit mon énervement dans le billet mais c'est sans compter la tristesse de constater qu'ils se compromettaient (ceci est un avis personnel bien sûr) et que je pense, en fins cinéastes qu'ils sont, qu'ils le savent...
Bonsoir Patoumi,
est ce que le charme de la Louisiane a un peu opéré sur vous? j'ai aimé la Nouvelle Orléans, ses maisons d'un autre âge, les vieux musiciens de Preservation Hall, les délicieux Po'boy, et j'avoue que je n'étais pas rassurée par les yeux à fleur d'eau des alligators. Est ce Oak Alley sur la photo devant vous? Je vous souhaite bon courage pour la fin de l'internat, perspective un peu perturbante qui oblige à se poser la question pratique de la finalité de celui-ci et de l'avenir, et pour la thèse.
Bises.
dans tes mots, tout a l'air délicieux, les burgers, le soleil, la mélancolie, les dimanches soir, la tristesse et l'amour
Bonne semaine grande Patoumi :)
Et à Malakoff ,il y a aussi Laure Adler ! :) J'aime l'image d'une espionne en imper dans ses rues !
Et j'aime cette Louisiane que tu évoques , le moment où vous êtes poursuivis puis quasiment escortés par des policiers est digne d'une scène de film !
Bonne semaine et bon dernier semestre alors !
Encore un récit comme je les aime!
En plus pour un lundi matin de reprise ça fait vraiment du bien!
Je suis sûre que tu as déjà eu l'impression de passer à l'âge adulte dans ta vie (au moment du bac, après le concours, la première fois que tu as été payée (ça c'est pour moi un bon souvenir!)et plein d'autres fois où tu te rends compte que tu grandis)
IL faut se dire que si tu n'as pas envie tu ne seras jamais tout à fait adulte, même si tu avances dans ta vie: avec mon amoureux on dit qu'on joue au papa et à la maman, j'espère avoir cette impression là encore plein d'années!
Et d'ailleurs il a trouvé un boulot ça y est, 5 mois plus tard ça commencait à faire long! Il va travailler pour une marque de biscuits, qui a entre autres les Mc Vities et les Delacre.. Il m'a promis plein d'échantillons et ça c'est quand même super génial!!
Bonne semaine à toi, Hélène
J'ai englouti tous tes mots (et ceux du bonus) d'une traite. Je vais m'abonner tout de go au podcast des émissions de Laure Adler. J'ai bien aimé son Françoise, que j'ai trouvé très réconfortant. Françoise Giroud était une excellente cuisinière. Ses spécialités: la mousse au chocolat et la blanquette de veau. JJSS était au contraire un hygiéniste qui imposait leçons de gymnastique et immondes plateaux repas à l'équipe de l'Express.(Des détails qui te plairont comme à moi je pense!)
Oui True Grit reste un produit industriel (à la façon de la cuisine sous-vide des bistrots franchisés...). Connais-tu Kelly Reichardt? Son dernier film, Meek's cutoff, est à couper le souffle (j'y pense car, bien que ne s'agissant pas d'un western à proprement parler, il se passe tout de même dans l'ouest, etc) et si tu aimes un ciné d'auteur,(et la cuisine élaborée avec des produits frais et colorés et vivants) c'est un travail que tu dois connaître... j'aime les anecdotes de ton blog qui me donnent parfois des pistes...
Jeanne Dielman... la lente mécanique du quotidien qui se grippe au contact du sexe tarifé, grain de sable de chair funeste. Jeanne figure matricielle de mes Wanda, Mabel,Giuliana, Emily, Adèle, Sue, Mona, Sibel et autres captives des dérélictions absolues. Vertige frontal et trouble des sens lorsque j'ai emprunté ce quai du commerce la 1ere fois. Merci de l'évoquer !
Je suis ravie pour toi et admirative. Comment fais-tu pour faire tout ça, nous émouvoir avec tes jolis billets poétiques et nourrissants et en plus devenir psychiatre? Quelle chance ont/auront tes patients d'avoir un médecin comme toi!
Au plaisir de te lire. Encore bravo pour la fin de tes loooongues études, bonne chance pour la suite ;-)
Florence: mais oui, la photographie a été prise a Oak Alley! Toutes ces plantations étaient un peu magiques et un peu tristes à la fois. Il y avait de très beaux pianos dans certaines d'entre elles...
Oui, les vieilles maisons de la Nouvelle Orleans étaient charmantes et très impressionnantes, comme la végétation si radieuse. Il y avait un concert magnifique le soir de cette gaufre nocturne...
La fin de l'internat est vraiment très délicate pour moi qui avais déjà eu tant de mal à accepter que je pouvais être docteur...
Ananim: non mais en fait je suis assez petite comme fille :-)
V.: j'avoue que j'aime beaucoup les jardins fleuris de Malakoff (et Vincent Delerm avait fait un super concert au Théâtre 71!)
Hélène: tu me rassures avec ta vision de l'âge adulte!
Là, tu me donnes envie DU biscuit Delacre qui recueille toutes mes faveurs et que je dévore avant tout le monde si l'occasion se présente: le Biarritz! (c'est dingue que ça porte ce nom et que j'adore ça!)
Cléo: ha, trop dur, je meurs d'envie de dévorer Françoise maintenant mais il n'y a plus de librairie ouverte à cette heure! Tu me diras ce que tu auras pensé du Orhan Pamuk? J'ai faillit l'acheter...
Agnès: mais oui, j'avais vu "Wendy and Lucy"! C'est d'elle, non? Je n'étais pas au courant de ce nouveau film...
Mabel: whouah, ça me donne des frissons de lire ton petit mot parce que je vois leurs visages défiler...
Chrystel: parfois je me dis que c'est très compliqué d'être psychiatre parce que c'est la vie des gens qui est en jeu et parfois je n'ai pas du tout envie d'endosser cette responsabilité parce que c'est très éprouvant et qu'on rêverait de faire un métier sans conséquences vitales, mais c'est aussi ce qui fait l'exaltation de ce métier là...
Ces photos masquées sont très belles. Faute d'image, tes mots rendent bien l'absence de saveur de l'environnement de tes patients - et la saveur de la Louisiane. Le mint julep c'est le cocktail dans Gatsby, je crois bien, celui des sorties les jours étouffants.
chère patoumi, je viens juste de dire à mon amoureux que si tu écrit un livre un jour, il sera vite acheté par moi tellement j'aime te lire. je me délecte de tes récits, de tes descriptions des lieux et des gens, de la nourriture, de l'art. je passe toujours un moment délicieux à ta lire. merci de partager ces moments, ses émotions, avec nous.
bisous
manuela
Je reviens tout juste au monde - Dominique et les souvenirs qui s'attachent à lui me transpercent encore de leur tristesse. La joie, teintée de nostalgie, de rire carillonnant, de fan attitude et de bonbons partagés l'adoucissent néanmoins grandement. Et je ne te dis rien des oeufs benedict (again and again and again and again do it again do it again again and again) de cette salade farfelue et du BK (oui, j'avoue je suis super accro au BK, mais moins que de Taco Bell qui emporte l'intégralité de mes suffrages - rapport à un séjour scolaire où j'ai découvert les nachos et le fromage orange en pot - fascination)(pas snob. pas snob du tout du tout).
T'embrasse la grande petite.
(suis en train de lire Françoise par Laure. Impressionnée par les deux).
Patoumi, j'ai adoré Le musée de l'innocence d'Orhan Pamuk. Ca m'a en outre mise en bouche pour mon voyage à Istanbul, dans une semaine et demi!
Une photo sans la petite frange ?!
c'est drôle, la cinéphilie comme collection systématique - mais en ce cas, je ne sais qui pourrait vraiment l'être, à moins de se consacrer corps & âmes au 7ème art
vous avez goûté à la cuisine cajun (à moins que le po'boy en soit, mes connaissances ne sont pas assez précises) & aux Louisiana shrimps ?
(oh, et le thé glacé m'a toujours déçue, aussi)
Je suis, est j'ai honte de le dire, mais j'assume, jalouse de ta façon de voir et de raconter la vie, comme si tu vivais un perpétuel roman. Mais en fait plus que de la jalousie c'est de l'admiration, c'est ce qui fait qu'après avoir lu un de tes billets je reviens plusieurs fois par semaine impatiente de lire le prochain, c'est pour ce moment de plaisir qui se déguste avec un thé et un petit gâteau, le même rituel que j'ai en écoutant Laure Adler ou en lisant un bon livre, un moment réconfortant. Oui tes patients sont bien chanceux de t'avoir car tu sais même mettre de la saveur la ou il en manque cruellement.
Rose: je n'ai pas lu Gatsby! Ce qui est incroyable, c'est que j'en ai souvent croisés des jolis exemplaires, à l'étranger ou chez les bouquinistes, mais toujours j'y résiste pour des raisons qui m'échappent... (merci pour la lettre si charmante!)
Avis: je crains que dans un livre, ça ne soit quand même moins bien... Il faudrait vraiment que je travaille! Merci en tout cas pour tous tes messages attentionnés!
7bientôtparlaPostequejeteraconttoutoupresque: ben là je regrette presque de ne pas avoir goûté something from BK! En plus, une fois, il y avait en bord d'autoroute improbable juste à côté un truc qui servait des bubble teas! Bon retour!
Cléo: bon, je te fais entièrement confiance! J'avais commencé le début en librairie et puis je m'étais dit en fait non mais peut-être que si donc. Bon Istanbubul!
Camille: la photo a été prise la veille de l'apparition de la frange, dans la chambre du B&B, voilà pourquoi!
En fait, je n'aime pas trop ce mot "cinéphile", un peu aride et ascétique mais je suis obligée de constater que je suis de plus en plus insupportable et impitoyable par rapport aux films qui sortent...
Marjane: on hon, pas de honte parce que les choses sont "faussées" par la force des choses! Le blog ne montre qu'un instantané de la vie et je n'évoque pas le dimanche matin en pyjama à traîner sur internet ou le samedi angoissé parce que j'ai fait une sieste trop longue et que j'ai peur qu'il passe trop vite. La vie de chacun est un roman!
Je suis contente que tu écoutes Laure Adler aussi!
Camille: j'en ai oublié la cajun food!
Je crois que ce que je préfère dans le concept, c'est que nombreuses choses se mangent avec les doigts! Bon, sinon, mon avis pâti de la légère lassitude envers un certain goût "nord-américain", une petite dent contre la friture et une envie de "goût de la maison"...
Mais par exemple tu as bien aimé Black Swan ! (donc il ne s'agit pas de snobisme anti-nouveauté) (et puis je n'aime pas non plus ce terme de cinéphile, à cause du côté collectionneur et électif)
je ne sais pourquoi je comprends si bien ta lassitude des goûts nord-américains & de la friture... j'ai goûté une fois à la cuisine cajun & ça m'avait plu à cause du côté tomates très cuites (presque caramélisées), qui m'a rappelé la manière dont mon papa cuisine le boeuf bourguignon.
Camille: je n'ai rien contre les films qui sortent mais très peu trouvent grâce à mes yeux! Et rien ne m'énerve plus (enfin si, plein de choses en fait^^) que les gens qui se disent fans d'un cinéaste en en connaissant que la filmographie récente (et encore ed façon approximative). J'ai quand même une certaine tendresse pour les cinéphiles purs et durs, à cause de leur solitude...
Je ne sais pas pourquoi, le boeuf bourguignon de ton papa me fait plus envie que n'importe quel plat cajun...
Bonjour,
Merci pour cet apercu fort sympathique de la Louisiane, que je ne connais helas pas (encore). Vous etes la 2eme personne a "me" parler de la Louisiane en 2 semaines, et il y a dans cette coincidence un signe certain: je dois absolument y aller...(rires). Je gouterai quand meme de la jambalaya quand je m'y rendrai !
D'accord avec vous quand aux saveurs "nord-americaines", a quelques exceptions pres tout de meme (quelques patisseries meritent le detour).
Dois-je vous decrire mon etonnement, voire ma stupeur, en voyant que le menu d'un camp d'ete de mon fils affichait un jour "plat de resistance : pizza ; legumes d'accompagnement: frites" ? J'ai failli le sortir illico du camp en question. Non mais...
A bientot et bonne fin d'internat. Moi, quand j'ai commence a travailler, j'ai senti un vent de liberte, la perspective d'etre payee pour suivre mes passions me paraissait des plus allechantes. Je vous souhaite de ressentir la meme chose et d'adorer votre metier. Depuis 15 ans, je me reveille tous les jours enchantee d'aller travailler.
Amicalement,
Laurence (NY)
PS: "quanT" aux (sorry)
Laurence
En fait, je dirais volontiers que vous avez raison pour True Grit mais j'ai trouvé que c'était quand même un peu le haut du panier d'une banale production hollywoodienne sans saveur. Au hasard, pour parler d'un film vraiment mal réussi de quelqu'un que j'aime pourtant beaucoup, je dirais l'insipide Au delà de Clint Eastwood, qui a fait tellement, tellement, tellement mieux. Mais bon, le cinéma de maintenant, trop souvent, me dépasse. Je préfère largement le cinéma (américain en grande partie)
des années 20, 30, 40, 50... Comment résister à des merveilles comme Casablanca, Elle et lui, Gilda, La comtesse aux pieds nus, Vertigo, Arsenic et vieilles dentelles? Et j'en passe.
J'aime aussi le bitume (je vis en ville)(quoique... Belfort) mais pas en vacances, j'ai besoin d'air et d'espace et de la mer surtout (la Bretagne me va très bien, c'est mon endroit de prédilection, j'en suis amoureuse folle, la Normandie éventuellement mais aussi la campagne bourguignonne, l'Auvergne, la Dordogne...).
Je n'ai guère eu d'occasion de mettre les pieds à l'étranger malheureusement (encore) mais, là aussi, on peut ressentir, dans les endroits que j'ai très envie de visiter un jour, mon amour pour les grands espaces un peu tranquilles(entre autre la Mongolie, la nouvelle Zélande, le Tibet puis un de mes rêves : faire la route de la soie, l'Islande, l'Irlande, l'Écosse, la campagne anglaise...)et puis comme il faut des exceptions à tout, je rêve depuis peu des États-unis et depuis tellement longtemps du Japon.
Sinon, j'espère que vous vous laisserez un jour tenter par un de ses jolis exemplaires de Gatsby dont vous parlez. Ce roman est très bon et Fitzgerald est un écrivain merveilleux mais je préfère de lui Tendre est la nuit, un vrai chef d'œuvre. Ce qui me fait penser qu'il faudra qu'un jour, je ressorte d'une de mes piles en équilibre instable sur le sol, le pendant qu'a écrit Zelda, Accordez-moi cette valse.
Bref, je conclus ce commentaire fort long et peu intéressant en vous souhaitant un bon week-end, Patoumi.
J'ai "raté" la Nouvelle Orléans. J'aurai aimé en rapporter un souvenir inoubliable, mais je crois que je suis passé à côté, la ville et moi ne nous sommes pas rencontrées, voilà. J'y étais pourtant. Je me rappelle une rencontre passionnante avec un Russe, un chauffeur de taxi qui m'avait donné un hug (désespéré que je sois passée à côté de sa ville, le pauvre...) et une très grosse peau de serpent molle, près d'un arrêt de streetcar (terrifiante, laissant présager l'horrible bête qui en était sortie...). C'est presque tout. Si : la chaleur, terrassante, 40 degrés à l'ombre, dès le matin, et une moiteur à rendre fou (je ne suis qu'une pauvre chose face à la chaleur, je l'admets).
Tout cela pour dire : je suis contente que tu aies fait un beau voyage. C'est une platitude mais c'est vrai.
Laurence: ce qui est bien c'est que j'aime déjà beaucoup mon travail et que les internes sont déjà payés (pas une fortune au vu du travail et du nombre d'années d'études mais très correctement quand même), je suis juste un peu intimidée par le titre de docteur et de renoncer à la carte d'étudiant...
Séverine: vous êtes dure avec vous, j'aime ces longs commentaires! C'est drôle parce que G. avait justement acheté un très bel exemplaire de Tendre est la nuit chez un bouquiniste...
Pia: tu sais que la chaleur m'a presque fait pleurer une fois au Portugal? Tout était brûlant, il n'y avait aucun moyen de se rafraîchir, l'air était tout sec, les pierres bouillantes... Je préfère le froid parce qu'on peut se couvrir encore et encore alors que quand il fait chaud...
Je n'ai pas "adoré" la NO en soi je crois (je pensais souvent à NY) mais ce que nous y avons fait, les soirées, les balades...
Tu sais, platitude ne te va pas très bien comme mot...
Hier soir, dans une interview sur Canal + en prologue de Film socialisme, Godard, toujours clairvoyant a réitéré sa fameuse phrase d'une voix basse un peu chevrotante "'nous n'avons pas de droits nous n'avons que des devoirs'. Il a cité "des mendiants qui réclamaient le droit de manger alors que s'alimenter participe d'un devoir".
A sa suite, je pense que l'exigence cinématographique constitue moins un droit qu'un devoir. Continue à être sélective et insupportable !
Je rêve New-York en 24 images seconde et en musique aussi. Votre billet précédent Patoumi ne m'a pas laissé sur ma faim face à la profusion de merveilles gustatives si délicieusement consignées par votre plume enjouée, précise et pertinente .
Cependant, tant de questions cinéphoniques restent suspendues entre vos lignes : avant de rejoindre Coney Island, avez-vous dégusté un sandwich chez Nathan ? Sur la plage, des garçonnets égarés ramassaient-ils des bouteilles vides sur le sable mouillé comme dans Le petit fugitif ?
Lou Reed chantait-il au creux de vos oreilles "« But remember the princess who lived on the hill Who loved you even though she knew you was wrong. Oh my Coney Island Baby ».
La pluie sur les vitres des cabs nimbait-elle New-York de couleurs gris métal ou vert d'eau façon James Gray ? (cinéaste qui filme à la perfection la grosse pomme sous les averses ) Avez-vous croisé la silhouette électrique et féline de Joaquin Phoenix en compagnie d'une jeune femme brune élancée au regard doux et attentif ou d'une espiègle sylphide blonde aux prunelles délavées et aux traits abrasifs ?
Avez-vous franchi la porte du Chelsea Hôtel et caressé d’une main de clocharde céleste le bois de la rampe du robuste escalier, bousculée parfois par les fantômes de guingois de Bukowski et Burroughs ? Une porte a-t-elle claqué face à Simone de Beauvoir furieuse, alerte à Jean-Paul Sartre que L’enfer c’était lui ?
Hallelujah de Léonard Cohen a-t-il filé entre les étages, incendie musical avec lequel Denis Hopper aurait allumé sa cigarette ?
Et quid du Time Square final des Shadows de Cassavetes, du Manhattan dans l'ombre des jeunes filles en fleurs de Woody Allen ? des rues vagabondes de la Permanent Vacation de Jim Jarmush ?
Des Stories from the City, Stories from the Sea de Polly Jean, femme alors sous influence de Vincent Gallo (ou l'inverse) résonnent-elles dans le coeur des jeunes new-yorkaises en colère ? Que reste-t-il de la pop ville et du street art de Warhol et Basquiat ? Vos pas ont-ils suivi ceux de Patty Smith et Robert Mapplethorpe ?
Je cesse de vous importuner avec mon name-dropping non exhaustif si je n'y mets pas un terme(et je n'ai que peu abordé la littérature !). Bien sûr, je n'attends pas de vous une réponse circonstanciée à cette avalanche de questions, juste deux trois émotions sonores ou visuelles dès que le temps vous le permettra.
Merci d'avance et merci surtout pour vos blogs.
Bonjour !!
Rencontre Créatrices Rennes !!
La prochaine rencontre aura lieu au choix le 15 ou le 16 mai selon vos disponibilités ! http://lespetitesrennaises.blogspot.com
Du coq à l'âne,
Je mène l'enquête Bis Morgen, et découvre qu'une boutique en ligne ouvrira bientôt (http://bismorgen.bigcartel.com./) et qu'une boutique Polder apparaîtra prochainement Rue des 4 Vents..
Il se trame quelque chose, non ?
Très douce journée à vous / toi.
A Paris aujourd'hui le soleil réchauffe les âmes désarmées, et lassées, de recherches qui ne s'écriront peut-être jamais.
Et pourtant, un lundi au soleil, on ne saurait se plaindre.
hola Patoumi, oui il s'agit bien de la réalisatrice de Wendy & Lucy; je ne sais pas si le film est sorti en France, il faut être attentif à ce genre de sorties... Plus on aime et apprend à connaître quelque chose, plus on devient dur avec les produits faciles et tout fait, cela vaut pour le ciné, la littérature, la cuisine, tout... alors, il faut assumer ses choix... Moi je ne vais plus au cinéma que très rarement, deux fois par an peut-être; sauf festivals, retrospectives ou cinémathèques... c'est bien d'être radical... on n'a pas beaucoup de temps, autant en faire ce qu'on veut vraiment...
Mabel: on ne peut être fan de Delerm et ne pas adorer le name dropping! Je suis encore sous le choc de ce message (que j'ai lu d'une chambre d'hôtel avec vue sur les toits parisiens depuis le petit balcon, mais c'est une autre histoire). Je ne me sens pas à l'aise du tout de parler de tout ça (les iamges dont tu parles) via le support du blog, je pourrais en parler à l'infini.
Juste dire là que j'ai surtout pensé à Manhattan/Manhattan Murder Mystery (surtout sur le fait d'aller dîner dehors à deux heures du matin et d'avoir un portier quand on habite l'Upper East Side)/Annie Hall, à The Squid and the Whale, qui a été tourné à Brooklyn et à un roman que j'adorais quand j'étais ado et qui s'appelait "Is there a life after graduation Henry Birnbaum?" -c'est l'histoire de deux amis dont l'un veut s'aperçoit qu'il veut devenir psychiatre. Il y avait aussi évidemment Pattie Smith et Robert mais je n'ai pas osé aller voir le Chelsea Hotel, ni Coney Island, une autre fois... Et puis Stories from the sea/the city... Je n'ai bizarrement pas pensé à James Gray, que j'aime beaucoup... Bref, ça prend déjà des heures.
Tu sais, je crois que je ne renoncerai jamais à mon insupportabilité, je ne peux pas/plus faire de concession pour le cinéma, c'est comme ça! (j'ai vu tellement de navets ado parce que tout le monde en parlait et que je me sentais terriblement exclue)
La question reste: vais-je aller voir Midnight in Paris? Ahem.
Léna: vous avez mené l'enquête pour moi! Hâte de voir la boutique en ligne! Les recherches qui ne s'écriront jamais me parlent particulièrement quand je me perds dans Lacan pour la thèse... Je vous embrasse!
Agnès: la dernièrer phrase résume parfaitement la situation! Merci!
Bonsoir, si longtemps que je voulais vous laisser un mot pour vous dire combien, étrangement, je m'entends souvent dans la musique des vôtres. J'ai l'impression d'un parcours en miroir : où vous êtes partie en psychiatrie, j'ai poursuivi la prépa littéraire et réussi un concours qui m'interdisait la médecine. Me voici en thèse de lettres, doctorante avec, souvent, le regret de cette autre vie que je ne connaîtrai jamais, de ces patients que je ne verrai pas... Mais le but de mon message n'était pas de m'épancher, simplement vous demander si vous écoutez cette merveilleuse émission de Jean-Jacques Ameisen, sur France inter, le samedi, à 11h, de l'anthropologie neuro-poétique. A tomber. Belle vie.
Bérengère: aujourd'hui j'ai eu la date de la soutenance de ma thèse, je sors d'une garde éprouvante et votre petit mot me donne un peu envie de pleurer, même pas de tristesse ni rien, je n'imagine jamais qu'il y a des gens derrière leur écran qui lisent mes billets et avec qui je peux avoir des ressemblances telles.
Je suis hyper émue! Je m'excuse pour ces propos flous!
Je n'écoute pas cette émission et je suis déjà ravie de prochainement l'écouter. Merci!
Oooh... A mon tour d'être émue. C'est étrange comme l'expression "la date de la soutenance de ma thèse" a pu éveiller un frisson : quel moment. Enfin, doit-on se dire. Pour tout vous avouer, c'est la référence au film de Chantal Akerman, avec l'inoubliable Seyrig, qui m'a fait me dire que, définitivement, un jour, je vous écrirai. Si quelqu'un d'autre pouvait être bouleversé par un épluchage de pommes de terre et un pull trop court, alors cette personne ne pouvait m'être complètement étrangère. Mais, à propos d'étrangeté, c'est cette connaissance à sens unique qui est troublante. Qui sait si le hasard, à Rennes, à Paris... Belle soirée.
Je suis en train d'écouter les Papous sur France Q, je lis ta réponse à mon commentaire et je me dis que le lexique de la chaleur est quand même très riche. Quelqu'un a bien du faire ça, non, une anthologie des littératures de canicule ? Sinon, il faudrait.
J'ai eu cette impression du passage à l'âge adulte quand mon fils réussit son P1 et partit en Greyhound de New Orleans à San Francisco pour "fêter ça", un peu sur nos traces parce qu'on lui avait dit que la médecine c'était un peu la liberté de la faire comme on le souhaite où on le souhaite.
Laure Adler, en décalage m'aide à supporter l'embouteillage du vendredi soir.
Pia: bon, je vais aller réécouter l'émission des Papous!
Cuisine Franboise: pendant longtemps, j'ai pensé que les études de médecine étaient une prison et c'est au moment où je les achève que je me rends compte de ce que tu dis... J'avais été très marquée quand ado, j'avais vu un docu sur Che Guevara où il disait qu'il voulait être médecin parce que c'est l'un des rares métiers où l'on peut aider les gens n'importe où dans le monde...
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