Mais revient toujours le temps du lien défait* (les pâtes au citron et au lait ribot)
Sur la photo, mes préoccupations du moment. Plaisir et nécessité.Il restait plein de fauteuils vides vendredi soir pour la dernière de Rêve d'automne, une pièce de Jon Fosse mise en scène par Patrice Chéreau où l'on croise, dans les grandes salles vides d'un musée abandonné devenu le cimetière d'un enterrement qui n'en finit pas, la voix claire de Bulle Ogier et les chaussettes rouges de Valeria Bruni-Tedeschi dans ses sandales qui claquent d'un pas toujours pressé sur le plateau. Son regard un peu fou, sa jolie robe, ses étreintes sans réponse m'ont rappelé qu'au lycée, j'étais en admiration devant les quelques filles qui faisaient partie de la classe théâtre. Outre leur côté un peu bohème très enviable quand on fait partie d'une classe scientifique, j'avais l'impression qu'elles détenaient un secret sur le désir et la féminité. Quelque chose d'impalpable que je relevais dans la façon d'allumer une cigarette, de porter un manteau long ou des tas de bracelets, l'air de rien.
J'ai repensé à elles le jour où pour la première fois, j'ai mis du rouge sur mes lèvres timides. J'adore l'objet, offert par G., l'étui un peu chic, la tonalité du rouge, sa retenue (une allure juvénile me dit le site de la marque, je ne l'ai pourtant pas fait exprès), j'aime la présence du tube dans mon sac, comme une éventualité et en même temps, je suis un peu déstabilisée, j'ai peur qu'on me remarque, j'ai peur d'avoir changé, j'ai peur d'en faire trop.
Mais un jour, G. prend une photo dans l'une des grandes cabines d'essayage d'A.PC. Sur le cliché, je suis assise par terre et je le regarde s'interroger sur un manteau. L'image est charmante, j'ai l'air un peu étonnée, je suis toute décoiffée parce qu'il a plu, j'allonge mes jambes. A cause du parquet, de la coupe rétro du manteau qu'il essaie, la photo a l'air d'un autre temps et les lèvres rouges renforcent mystérieusement cette impression. Je me convainc ainsi à utiliser plus souvent l'étui laqué en me disant que je ne viens plus seulement d'ailleurs géographiquement mais aussi temporellement.
(j'ai longtemps accusé ma mère d'être à l'origine de mon inhibition par rapport aux attributs féminins -elle ne porte presque pas de bijoux et ne se maquille jamais mais en fait, il ne s'agit pas de cela. J'essaie de ne pas trop investir mon aspect physique, me cachant derrière elle pourrait être mieux si elle faisait un effort. J'aime avoir une marge de progression!)
****
Une semaine plus tard, un autre vendredi soir.
L'ambiance est complètement déjantée à l'Arsouille quand nous arrivons vers 22 heures. Les tables en bois sombre ont été abandonnées par la plupart des clients qui discutent sec autour du comptoir sous les abat-jours en opaline blanche années 50 et sous le regard du chef qui a déserté la cuisine pour déboucher plusieurs bouteilles de vins naturels, un peu exceptionnels nous dit-on avec gourmandise. Ils ont glissé des grandes branches de fleurs violettes et blanches dans des carafes et ont choisi du vieux rock en fond sonore. Un peu à l'écart, dans la joyeuse confusion ambiante, j'aime bien le sourire de la cuisinière qui vient elle-même nous porter nos assiettes. Il y a quelques ravioles de merlu dans un bouillon sombre et parfumé, des fleurs et des zestes sur les sardines marinées. C'est Chris qui a fait lui-même les délicieuses saucisses d'agneau aux herbes fraîches et j'imagine que c'est la jeune fille aux boucles rousses qui a suggéré la délicatesse rustique d'une nougatine au sarrasin pour accompagner la mousse au chocolat blanc. Je suis tellement ravie, envahie par le bonheur archi simple d'être avec G. en train de manger de telles nourritures, que j'en oublie la déception qui m'a ravagée quelques heures plus tôt pendant la séance de The tree of life.
Je nourris une longue histoire avec Terrence Malick. J'ai vu The thin red line lors d'une séance de dimanche matin au début des études de médecine. Je ne suis pas très adepte des films de guerre mais j'avais lu que chaque film de Malick était un peu précieux vu qu'on ne savait pas très bien s'il y en aurait un autre (j'avoue qu'à présent, l'argument me parait un peu léger). J'évais été infiniment émue par ce film, gardant le souvenir du regard de Jim Caviezel encerclé par la mort, au sein d'une nature ondulante, chatoyante.
J'ai vu Badlands bien plus tard, lors d'un hiver capricieux. Il repassait au cinéma, j'y étais allée toute seule, j'avais un souci avec des examens que je n'arrivais pas à avoir et j'aurais bien aimé pleurer un peu pendant la projection mais j'étais juste restée fascinée, clouée sur place d'admiration.
Plus tard encore, bien plus tard, loin des tourments amoureux et universitaires de l'hiver de Badlands, j'avais emmené G. voir Days of heaven, une histoire haletante sur fond de longs plans texans crépusculaires.
Je trépignais d'impatience pour The tree of life (malgré l'affiche super laide), une sorte de rendez-vous pris longtemps à l'avance, et qui arrive enfin. Je n'avais lu aucune critique et j'avoue être restée assez déstabilisée devant le discours sous-jacent et les interminables scènes géologiques (une matière qui m'ennuyait déjà beaucoup au collège). G. a trouvé ça drôle avant d'être effaré par le propos pendant que j'étais très en colère devant la multiplication des effets. Quand les lumières se sont rallumées, notre voisin a dit très sérieusement "C'est métaphysique". J'étais écoeurée.
****
Pendant le dîner à l'Arsouille qui avait largement dissipé l'écoeurement, je parlais à G. de mes retrouvailles impromptues avec Ch., une fille que j'avais rencontrée il y a plusieurs années déjà quand elle était externe avec moi pendant un stage assez éprouvant de médecine interne. Elle portait un duffle coat bleu marine, doublure écossaise, des jolis pantalons Prince de Galles et un bonnet en grosse maille. J'étais restée sans nouvelles après la fin du stage et je n'ai découvert que récemment qu'elle finissait aussi son internat de façon un peu exceptionnelle dans l'hôpital où je travaille. Je peux vous dire que j'ai retenu mon souffle quand je l'ai appelée depuis mon service dans son propre service, demandant aux infirmières si je pouvais parler à Ch., de façon naturelle, comme si elle m'était familière. En réalité, elle l'était restée, familière. Je connais ses mèches blondes, sa voix grave et son regard inquiet. Nous avons déjeuné au petit restaurant italien, près de l'hôpital (il y a souvent, heureusement, des petits endroits comme ça près des hôpitaux, un bistrot, une mini-brasserie, qui n'ouvrent qu'à midi, qui reçoivent le personnel fatigué ou les familles angoissées). J'étais un peu déçue parce qu'on était dans la salle du fond, plus bruyante, moins lumineuse. Elle a choisi les fettucine all'Amatriciana mais sans pecorino parce qu'elle n'aime pas le fromage. Comme je ne cesse d'apprendre que l'amitié ne peut se nourrir que de goûts communs (par exemple l'autre jour, je me retrouve à passer pas mal de temps avec une fille avec qui, a priori, je n'ai aucune accointance particulière, or je découvre qu'elle adore Georges Perec -là, elle me cite un passage de La vie mode d'emploi- et Virginia Woolf. Mais en fait, ça ne suffit pas du tout du tout pour que je l'apprécie davantage) mais résulterait plutôt d'un intérêt désinteressé et d'une admiration sans rivalité, comme je suis un peu aterrée aussi par ma propre solitude, sans bien savoir si je ne la cultive pas en réalité, je veille à assouplir ma misanthropie qui me chagrine et je souris quand Ch. me dit "Hmmm. On re-déjeune ensemble dès que possible?" J'ai déjà hâte.
En tout cas, si elle vient à la maison, j'éviterai de lui faire des pâtes au citron et au lait ribot (à cause du parmesan).
Même si la charmante Claude Deloffre dont le boeuf Stroganoff a fait des heureux un soir glacial de mars propose cinq recettes de pâtes au citron, j'ai été indisciplinée en n'en faisant qu'à ma tête. La sauce au citron est donc un mélange de crème fraîche (à peine, juste une cuillère à soupe), de lait ribot (une bonne rasade), de jus de citron (un demi citron) avec de l'eau de cuisson des pâtes, des zestes de citron râpés fin et une tonne de parmesan. Frais et assez dynamisant pour étudier Lacan.
****
C'est dommage cette histoire de solitude (mes amies sont dispersées sur la carte de France, voire du monde) parce que du coup, j'ai testé toute seule ce que promettait cette vitrine, aperçue une nuit lors d'une longue balade échevelée avec G.
Chez Rêves de thés, le bubble tea s'appelle... Rêvzoo (!)Bon, j'avoue, je n'y croyais qu'à moitié (le nom de la chose est déjà assez douteux et les quatre parfums proposés laissaient imaginer le pire, comme l'a souligné E., l'une des amies éparpillées sur la carte) mais on ne sait jamais. Entre nature, chocolat, coco et tchaï (ahem), ma témérité a des limites et j'ai choisi le premier.
Alors oui, tout y est, le gobelet avec son opercule transparent que l'on perce avec la grosse paille mais en fait, ça n'a aucun charme et peu de goût. Le service est super solennel (pour ne pas dire pincé) et le thé est assez insipide. Pfff. L'ai même pas fini.
*Le lien défait est une super chanson de Jean-Louis Murat; elle fait partie de celles soigneusement choisie par Simon pour figurer en bonne place sur la cassette qu'il offre à Alice pour la séduire après leur rencontre chez Maud, au milieu de toasts de tarama à tartiner (c'est dans Le fait d'habiter Bagnolet, la pièce de Vincent Delerm). J'avoue avoir fait partie de cette catégorie de gens qui pratiquaient régulièrement cette technique de la cassette, un mélange qui comporterait certainement, si j'y étais confrontée en ce moment, une chanson de Françoise Hardy. Plus Fox in the snow de Belle and Sebastian. Et quelque chose du Velvet.
J'ai repensé à elles le jour où pour la première fois, j'ai mis du rouge sur mes lèvres timides. J'adore l'objet, offert par G., l'étui un peu chic, la tonalité du rouge, sa retenue (une allure juvénile me dit le site de la marque, je ne l'ai pourtant pas fait exprès), j'aime la présence du tube dans mon sac, comme une éventualité et en même temps, je suis un peu déstabilisée, j'ai peur qu'on me remarque, j'ai peur d'avoir changé, j'ai peur d'en faire trop.
Mais un jour, G. prend une photo dans l'une des grandes cabines d'essayage d'A.PC. Sur le cliché, je suis assise par terre et je le regarde s'interroger sur un manteau. L'image est charmante, j'ai l'air un peu étonnée, je suis toute décoiffée parce qu'il a plu, j'allonge mes jambes. A cause du parquet, de la coupe rétro du manteau qu'il essaie, la photo a l'air d'un autre temps et les lèvres rouges renforcent mystérieusement cette impression. Je me convainc ainsi à utiliser plus souvent l'étui laqué en me disant que je ne viens plus seulement d'ailleurs géographiquement mais aussi temporellement.
(j'ai longtemps accusé ma mère d'être à l'origine de mon inhibition par rapport aux attributs féminins -elle ne porte presque pas de bijoux et ne se maquille jamais mais en fait, il ne s'agit pas de cela. J'essaie de ne pas trop investir mon aspect physique, me cachant derrière elle pourrait être mieux si elle faisait un effort. J'aime avoir une marge de progression!)
****
Une semaine plus tard, un autre vendredi soir.
L'ambiance est complètement déjantée à l'Arsouille quand nous arrivons vers 22 heures. Les tables en bois sombre ont été abandonnées par la plupart des clients qui discutent sec autour du comptoir sous les abat-jours en opaline blanche années 50 et sous le regard du chef qui a déserté la cuisine pour déboucher plusieurs bouteilles de vins naturels, un peu exceptionnels nous dit-on avec gourmandise. Ils ont glissé des grandes branches de fleurs violettes et blanches dans des carafes et ont choisi du vieux rock en fond sonore. Un peu à l'écart, dans la joyeuse confusion ambiante, j'aime bien le sourire de la cuisinière qui vient elle-même nous porter nos assiettes. Il y a quelques ravioles de merlu dans un bouillon sombre et parfumé, des fleurs et des zestes sur les sardines marinées. C'est Chris qui a fait lui-même les délicieuses saucisses d'agneau aux herbes fraîches et j'imagine que c'est la jeune fille aux boucles rousses qui a suggéré la délicatesse rustique d'une nougatine au sarrasin pour accompagner la mousse au chocolat blanc. Je suis tellement ravie, envahie par le bonheur archi simple d'être avec G. en train de manger de telles nourritures, que j'en oublie la déception qui m'a ravagée quelques heures plus tôt pendant la séance de The tree of life.
Je nourris une longue histoire avec Terrence Malick. J'ai vu The thin red line lors d'une séance de dimanche matin au début des études de médecine. Je ne suis pas très adepte des films de guerre mais j'avais lu que chaque film de Malick était un peu précieux vu qu'on ne savait pas très bien s'il y en aurait un autre (j'avoue qu'à présent, l'argument me parait un peu léger). J'évais été infiniment émue par ce film, gardant le souvenir du regard de Jim Caviezel encerclé par la mort, au sein d'une nature ondulante, chatoyante.
J'ai vu Badlands bien plus tard, lors d'un hiver capricieux. Il repassait au cinéma, j'y étais allée toute seule, j'avais un souci avec des examens que je n'arrivais pas à avoir et j'aurais bien aimé pleurer un peu pendant la projection mais j'étais juste restée fascinée, clouée sur place d'admiration.
Plus tard encore, bien plus tard, loin des tourments amoureux et universitaires de l'hiver de Badlands, j'avais emmené G. voir Days of heaven, une histoire haletante sur fond de longs plans texans crépusculaires.
Je trépignais d'impatience pour The tree of life (malgré l'affiche super laide), une sorte de rendez-vous pris longtemps à l'avance, et qui arrive enfin. Je n'avais lu aucune critique et j'avoue être restée assez déstabilisée devant le discours sous-jacent et les interminables scènes géologiques (une matière qui m'ennuyait déjà beaucoup au collège). G. a trouvé ça drôle avant d'être effaré par le propos pendant que j'étais très en colère devant la multiplication des effets. Quand les lumières se sont rallumées, notre voisin a dit très sérieusement "C'est métaphysique". J'étais écoeurée.
****
Pendant le dîner à l'Arsouille qui avait largement dissipé l'écoeurement, je parlais à G. de mes retrouvailles impromptues avec Ch., une fille que j'avais rencontrée il y a plusieurs années déjà quand elle était externe avec moi pendant un stage assez éprouvant de médecine interne. Elle portait un duffle coat bleu marine, doublure écossaise, des jolis pantalons Prince de Galles et un bonnet en grosse maille. J'étais restée sans nouvelles après la fin du stage et je n'ai découvert que récemment qu'elle finissait aussi son internat de façon un peu exceptionnelle dans l'hôpital où je travaille. Je peux vous dire que j'ai retenu mon souffle quand je l'ai appelée depuis mon service dans son propre service, demandant aux infirmières si je pouvais parler à Ch., de façon naturelle, comme si elle m'était familière. En réalité, elle l'était restée, familière. Je connais ses mèches blondes, sa voix grave et son regard inquiet. Nous avons déjeuné au petit restaurant italien, près de l'hôpital (il y a souvent, heureusement, des petits endroits comme ça près des hôpitaux, un bistrot, une mini-brasserie, qui n'ouvrent qu'à midi, qui reçoivent le personnel fatigué ou les familles angoissées). J'étais un peu déçue parce qu'on était dans la salle du fond, plus bruyante, moins lumineuse. Elle a choisi les fettucine all'Amatriciana mais sans pecorino parce qu'elle n'aime pas le fromage. Comme je ne cesse d'apprendre que l'amitié ne peut se nourrir que de goûts communs (par exemple l'autre jour, je me retrouve à passer pas mal de temps avec une fille avec qui, a priori, je n'ai aucune accointance particulière, or je découvre qu'elle adore Georges Perec -là, elle me cite un passage de La vie mode d'emploi- et Virginia Woolf. Mais en fait, ça ne suffit pas du tout du tout pour que je l'apprécie davantage) mais résulterait plutôt d'un intérêt désinteressé et d'une admiration sans rivalité, comme je suis un peu aterrée aussi par ma propre solitude, sans bien savoir si je ne la cultive pas en réalité, je veille à assouplir ma misanthropie qui me chagrine et je souris quand Ch. me dit "Hmmm. On re-déjeune ensemble dès que possible?" J'ai déjà hâte.
En tout cas, si elle vient à la maison, j'éviterai de lui faire des pâtes au citron et au lait ribot (à cause du parmesan).
Même si la charmante Claude Deloffre dont le boeuf Stroganoff a fait des heureux un soir glacial de mars propose cinq recettes de pâtes au citron, j'ai été indisciplinée en n'en faisant qu'à ma tête. La sauce au citron est donc un mélange de crème fraîche (à peine, juste une cuillère à soupe), de lait ribot (une bonne rasade), de jus de citron (un demi citron) avec de l'eau de cuisson des pâtes, des zestes de citron râpés fin et une tonne de parmesan. Frais et assez dynamisant pour étudier Lacan.
****
C'est dommage cette histoire de solitude (mes amies sont dispersées sur la carte de France, voire du monde) parce que du coup, j'ai testé toute seule ce que promettait cette vitrine, aperçue une nuit lors d'une longue balade échevelée avec G.
Chez Rêves de thés, le bubble tea s'appelle... Rêvzoo (!)Bon, j'avoue, je n'y croyais qu'à moitié (le nom de la chose est déjà assez douteux et les quatre parfums proposés laissaient imaginer le pire, comme l'a souligné E., l'une des amies éparpillées sur la carte) mais on ne sait jamais. Entre nature, chocolat, coco et tchaï (ahem), ma témérité a des limites et j'ai choisi le premier.
Alors oui, tout y est, le gobelet avec son opercule transparent que l'on perce avec la grosse paille mais en fait, ça n'a aucun charme et peu de goût. Le service est super solennel (pour ne pas dire pincé) et le thé est assez insipide. Pfff. L'ai même pas fini.
*Le lien défait est une super chanson de Jean-Louis Murat; elle fait partie de celles soigneusement choisie par Simon pour figurer en bonne place sur la cassette qu'il offre à Alice pour la séduire après leur rencontre chez Maud, au milieu de toasts de tarama à tartiner (c'est dans Le fait d'habiter Bagnolet, la pièce de Vincent Delerm). J'avoue avoir fait partie de cette catégorie de gens qui pratiquaient régulièrement cette technique de la cassette, un mélange qui comporterait certainement, si j'y étais confrontée en ce moment, une chanson de Françoise Hardy. Plus Fox in the snow de Belle and Sebastian. Et quelque chose du Velvet.
Libellés : cinéma, pâtes, Terrence Malick, Vincent Delerm
48 Comments:
Je ne suis pas loin et parfois je me sens seule aussi... j'ai entendu parler d'un nouveau lieu créé par un Neozelandais et son épouse française... Paraît que c'est très bien... différent sûrement de ce que nous connaissons à Rennes... nous pourrions essayer... rennette
Juste un mot pour dire que j'ai adoré "intérêt désintéressé".
Je comprends très bien, trop bien tout ce que tu évoques sur la difficulté à s'affubler d'attributs féminins , à être une femme tout simplement et plus une fille , ou plus seulement . Mais on n'a pas de 2e vie pour l'être alors autant s'en donner le droit dans la première .
Dommage pour le T. Malick ! Je ne savais pas trop si j'avais envie de le voir ou pas. Là, un peu moins encore .
Le séminaire sur l'Angoisse et le lait ribot sont aussi deux de mes compagnons fidèles, et je reporte chaque jour The tree of life parce qu'il fait beau et qu'il y a à faire. Je vais attendre encore un peu.
Les très doux amis sont un peu (trop) loin, mais je cultive parfois une certaine misanthropie de proximité. Selon le même principe un peu bizarre: je bois du thé banal en sachet au travail, pour mieux apprécier le très bon thé une fois rentrée à la maison.
Très belle journée à toi!
Rennette: je n'ai pas entendu parler de ce nouvel endroit, bien sûr que nous pourrions essayer ensemble! Nous avons été téméraires la semaine dernière en dînant au restaurant Sud Américain de la rue Saint Georges: à fuir absolument!
L'Affreuse: merci, c'est un concept trop peu étudiés par certaines personnes en vue...
V.: c'est rigolo ce que tu dis sur la deuxième vie parce que le mari de la coiffeuse new yorkaise a pour principe qu'on n'a qu'une vie alors autant s'octroyer la tête qu'on veut pour la vivre! (ou quelque chose comme ça)
Peut-être que la déception a accentué ma colère pour le Malick...
Delphine: je m'arrache les cheveux sur certains passage du séminaire sur l'Angoisse mais je suis aussi fascinée par le déploiement de la pensée de Lacan. Je suis toute contente de compter une lacanienne parmi mes lectrices!
Noé: nos mots se sont croisés! J'adore le concept de "misanthropie de proximité", je vais cultiver ça tiens!
Par contre pour le thé, je ne me sépare jamais de mes sachets remplis par mes soins de bon thé, une garantie de réconfort rassurant dans la poche!
Pendant la lecture de ton billet, j'ai (presque) oublié le lundi qui débute (argh)! Je me faisais ce matin (devant la glace) la réflexion que je n'avais pas de "bande" d'amis, comme E, mais des amis ça et là, de passage aussi, parfois.
En quelques bschcsdjhndsjhcbqhv d'ersatz de cassettes :
http://www.youtube.com/watch?v=5NmjJeNFUVU réveil
http://www.dailymotion.com/video/x8z05e_matthieu-chedid-chante-madame-reve_music nuit
http://www.youtube.com/watch?v=Z_3ftw1g9bs&feature=related premiers sons
http://www.youtube.com/watch?v=vK54-GizXmA&feature=related estomac
http://www.youtube.com/watch?v=CLpakIxvLhY contexte
http://www.youtube.com/watch?v=bh4z3zs5Aw4 colonne vertébrale
http://www.youtube.com/watch?v=XXEUDiaPDD0 soleil et éloignement en spécial kass dédi
Sinon, je voulais aussi te parler de ça, pour effacer ce mauvais rêve : http://3soeurs.canalblog.com/archives/2011/05/27/21244614.html
Et te dire que ces tortill', je les fais souvent et que c'est toujours très réconfortant.
Robe dessinée - crainte et espoir de la concrétisation as usual. Mais S. est d'ores et déjà magnifique (as usual bis) dans son presque smock' (pretty unusual pour le coup).
Heureuse de l'effet rouge !
T'embrasse fort et retourne immédiatement à ma propre "angoisse".
Et ça aussi (sans son, mais on a le droit de faire une couverture à cette pseudo cassette non ?)
http://www.polkagalerie.com/photographes/103_Donata_Wenders/photo_1389_28
Mais, que vois-je ? J'ose croire que le plaisir se cache sous la nécessité ! Merci pour The tree of life, j'étais hésitante et F. (équivalent de G.) tout à fait méfiant. Nous nous réserverons donc pour les Dardenne.
Le lait Ribot, mon dieu ! Lorsque j'habitais en face de l'île de Groix, il accompagnait volontiers une galette. Ici, il se fait plus rare, mais cette recette me fait envie. Allez, je cours en chercher.
Comme je suis d'accord avec toi pour The tree of life ! Je n'aime pas lorsque dans une oeuvre, quelle qu'elle soit, la forme excède le fond...dans ce film, l'image est travaillée comme dans un clip, surtout à la fin, on se croirait dans une pub Cacharel...le tout arrosé de musique classique en permanence...tout ça pour délivrer un message sans consistance aucune...bref, jamais vu un film aussi pédant ! Comme toi, ma déception fut aussi grande que l'impatience que j'avais de voir ce film...
C'est drôle parce que je vois que tu es dans La chambre claire de Barthes en ce moment. C'est un de mes premiers souvenirs de lectures estudiantines...et depuis, dés que je vois une image, une photo qui me touche, je pense à la Chambre claire avec son studium et son punctum et je me rends compte à quel point ce texte me parle parce dans toute photo qui me plaît, il y a un punctum, un détail qui me frappe, m'émeut.
Ce qui est drôle aussi, c'est que quelques jours après avoir rédigé mon dernier billet, je suis allée sur l'Alibi à la recherche d'une de tes recettes et j'ai vu que tu avais lu l'Agrume de Mréjen. Or, mon billet en parle...peut-être que ma rétine avait enregistré ce livre en le voyant sur l'Alibi il y a quelques mois et me l'a fait choisir plus tard...en tout cas, il m'a beaucoup plu.
Pour le bubble tea, le meilleur est chez Zenzoo, mais peut-être connais-tu déjà. Il y a aussi une boutique en ligne qui en vend pour en faire à la maison : bubblefever.
Bien à toi,
Chris
Cléo: je déteste le lundi aussi, mais ce matin j'ai fait des tartines grillées avec du beurre salé et de la gelée de mûres maison, ce qui m'a fait aborder la journée sous un angle assez heureux (les choses se sont corsées quand je n'arrivais pas à mettre la main sur mon écharpe à pois ce qui fait que j'ai eu froid ET que j'ai raté le bus. Un lundi donc)
E.: le truc qui me vexait à mort (et qui est relevé par Vincent Delerm dans le pièce, je l'en remercie), c'est qu'il y avait souvent, sciemment, des chansons hyper importantes pour moi sur la face B mais la personne concernée n'allait jamais jusque là (j'étais systématiquement amoureuse de types peu fréquentables).
Sinon, oh là là! Ca fait beaucoup d'informations à la fois! J'espère que j'aurai droit à une photo de vous (suis impressionnée par le coup de la robe).
Isabelle et Donata assurent grave! Merci pour la bande son!
Sylvie: ce que vous savez est pur plaisir, pour Lacan, c'est plus ambigu! J'aime bien mais c'est rudement compliqué!
Je me demande où est-ce que vous avez habité en Bretagne... On dirait que c'est juste à côté de chez mes parents... J'adore aussi la galette au beurre, fine et croustillante (assez compliqué à trouver à Rennes, où elles sont souvent trop épaisses. Elles sont toujours meilleures à la campagne) avec le lait ribot bien frais.
Chris: bon, c'est vrai que quand on voit ton billet, on a envie illico de passer commande sur Bubble Fever! Mais les bubble teas sont tellement associés pour moi à Zenzoo (le fait d'aller quelque part en chercher, pour une fois pas de produire soi-même, même si ça a l'air simple) que j'étais toute contente de voir ça en vitrine de cette boutique...
J'adore V. Mréjen dont tu parles si bien, à un moment c'était mon idole absolue et je rêvais d'écrire comme elle. Chez Allia, j'ai bien aimé aussi les romans d'Alizé Meurisse. J'avoue, je rêve un jour d'écrire un truc chez eux...
chère Patoumi,
je suis moi même dan une période de ma vie ou mes amis sont éparpillés à travers toute la France et au delà.
En ce moment, je découvre une région qui va être la mienne désormais et mon G a moi étant assez sauvage, je suis souvent seule dans mes promenades ( qui sont rendues d'autant plus difficile que les transports en commun sont peu développés et que je n'ai pas encore mon permis de conduire... ). Bref, je te comprend. Pour ma part, ça fait hélas trop longtemps que je n'ai pas bu de bon bubble tea :(. Je n'ai pas vu le Mallick et je ne sais toujours pas si je veux le voir ou pas...
Bises
manuela qui aime toujours autant ta prose patoumienne :)
Je n'entends que des retours négatifs sur le Terence Malick, je sens ma motivation faiblir chaque jour... sachant qu'en plus je ne sors pas de chez moi à cause de mon pied qui me fait des misères, les séances ciné se font rares.
J'aimerais bien mettre du rouge à lèvres, mais je fais partie de ces filles qui ont l'air déguisé quand elles en mettent...Je réessaye régulièrement, mais rien à faire, je n'aime pas avoir quelque chose sur le visage (j'ai réalisé cela il y a quelques années, et j'ai juste arrêté de me maquiller).
Bref, comme d'habitude, je me régale de te lire, de me retrouver parfois.
Je vois qu'on a les mêmes aspirations :). J'espère lire un jour un Allia de Patoumi !
j'ai longtemps habité Lorient. Et aujourd'hui, à Toulouse, un vrai climat breton ! Avec ce temps humide, je sens presque l'odeur de la galette au beurre.
Avis: moi non plus je n'ai pas mon permis! J'oublie presque que ça existe...
Pia: bouh pour ton pied dont je suis les malheurs sur Booktravellers (j'ai essayé plein de fois de poster un commentaire sur ton dernier billet mais ça ne marchait pas :-()
Je ne sais pas pourquoi mais je suis SÛRE que le Malick te déplairait énormément...
Chris: G. et moi (enfin, surtout G. en fait) avons une longue histoire avec les Allia... Je ne me sens pas du tout à la hauteur pour l'instant en tout cas!
Sylvie: ah, mes parents habitent tout tout près de Lorient! Je n'en reviens pas que vous connaissiez ce coin que je n'aime pas trop...
Ici, j'avoue que le temps me donne envie d'une soupe...
Bien d'accord avec toi pour ces filles énigmatiques et fatales du club théâtre... en même temps, elles m'agaçaient beaucoup et je lisais clair dans leur jeu (he he). Pour Malick, je m'en doutais, mais j'irai tout de même. J'avais déjà trouvé The thin red line grandiloquent à certains moments, mais les images de nature déployée au milieu de cette guerre de fourmis avaient sauvé le reste.
en fin. Bonnes lectures!
Je suis un peu comme car je me maquille que très légèrement (pour ne pas avoir l'air super pâle) mais j'ai toujours peur d'en faire trop. Pourtant je suis sûre que le rouge à lèvres te va très bien. Je partage ton admiration pour les autres films de Terence Malick, surtout Days of Heaven, simplement magnifique. J'avais lu quelques bon critiques de Tree of Life et même si la bande-annonce me laisse un peu sceptique je crois j'airai le voir dans deux semaines.
Peut-être y aura-t-il davantage de monde pour la première représentation de Rêve d'automne lundi soir au Théâtre de la Criée à Marseille ? En tous cas j'y serai et j'ai hâte ! J'aime les films de Patrice Chéreau mais n'ai jamais vu aucune de ses mises en scène au théâtre... Par contre je garde un souvenir plus qu'émouvant de Patrice Chéreau lisant des passages de Mon valet et moi d'Hervé Guibert au Théâtre des Salins à Martigues : un plaisir et une émotions terribles, je suis sûre que cela t'aurai ravie étant donné ton attachement à Hervé Guibert...
En ce qui concerne Terence Malick, je me sens de plus en plus refroidie par les échos négatifs que j'entends autour de moi... je pense que je vais m'abstenir, rester sur la fabuleuse révélation qu'a été pour moi La ligne Rouge et essayer de trouver Les Moissons du ciel plutôt que de m'infliger une déception apparemment assurée !
Les films comme The tree of life présente malgré tout un intérêt : nous renseigner sur ceux qui disent l'aimer. Bien-sûr, il ne faut pas accabler une personne sans vraiment la connaître, mais ça peut être un indice non négligeable (surtout lorsque l'on apprend que son rayon préféré de sa librairie est le développement personnel).
;-)
Toujours un plaisir de te lire ...
A.
Ce soir, c'est le début de la rétrospective Kubrick au TNB, yeah!
Agnès: hmmm, je pense que si tu as trouvé The thin red line grandiloquent (ce qu'il est parfois), The tree of life risque de ne pas trop de plaire...
En fait, ce qui m'a vraiment énervée, c'est la façon qu'il a de souligner le propos: musique grandiloquente + voix off lisant un texte grandiloquent + scène archi grandiloquente (je crois que tous les poncifs du cinéma grandiloquents -le linge qui sèche, le pianiste, la balançoire etc- ont été utilisés)
Je suis archi déçue qu'un jury avec Assayas dedans lui ait donné la Palme d'or! :-(
Emily Vanessa: j'ai plutôt trouvé que tu avais l'air assez experte en maquillage! Je suis quand même contente de n'avoir pas découragé tout le monde d'aller voir le film, c'est toujours bien d'avoir son propre avis... Tu nous diras?
Zazouille: comme je t'envie pour le texte de Guibert lu par Chéreau! Il devait être très ému... J'espère que la pièce te plaira autant qu'à moi!
Les moissons du ciel est vraiment inoubliable!
Artsakountala: bah, je pense qu'il doit y avoir des gens fréquentables qui aiment le film malgré tout. Le cinéma, c'est très mystérieux... Bon évidemment, quand les gens cumulent (j'aime bien ton exemple!), c'est plus dur! Et dur aussi d'entendre des gens dire que c'est leur réalisateur préféré alors qu'ils n'ont vu que ce film!
Je suis contente de savoir que tu me lis toujours!
Oh, oui, je te lis toujours ! Mais je m'en délecte parfois en silence. Tes posts sont tellement riches et denses que je crains que mes petits commentaires ne parviennent pas à refléter ce que je ressens en les lisant.
J'ai une pensée ce matin pour Sylvia Plath (je lisais à la même époque, il y a un an, la Cloche de détresse) et à Jean-Louis Murat (que je viens d'écouter) et aux cassettes compil que j'adorais faire.
:-)
A.
Patoumi, j'ai pensé à vous hier soir en regardant le DVD de "An angel at my table" de Jane Campion - inspiré de l'autobiographie de l'écrivain neo-zélandaise Janet Frame; on y voit notamment ses tristes années d'hôpital psychiatrique et d'électrochocs. Peut-être une sorte de Sylvia Plath des antipodes,mais je n'en ai pas lu une ligne. Vous connaissez?
...comment ne pas aimer Tree of Life...?
Je m'interroge, sérieusement.
Eric Libiot, dans l'Express disait:
"Le monde va se partager en deux. Ceux qui aimeront The Tree of Life, de Terrence Malick, et ceux qui aimeront. Pour les autres, ça va pas être facile. Ou alors il faut arrêter le cinéma et se consacrer à la peinture sur ver de terre. Eventuellement au ratissage de plages de galets. Quoique l'escalade de plein champ soit également une activité noble et de bon goût. Mais c'est à peu près tout ce que je peux faire pour vous. "
la suite ici: http://www.lexpress.fr/culture/cinema/the-tree-of-life_993122.html
J'en reviens pas.
Je sais, libre à chacun d'aimer ou pas, mais là franchement...
Je reste bouche bée, les mots m'échappent.
Dommage.
Je te rejoins juste sur l'affiche, elle est bien laide, oui.
Et pour le bubble tea, il y en a des bons.
Tu devrais en goûter d'autres, peut-être ailleurs cette fois-ci...
Artsakountala: c'est dingue, je découvre qu'en fait, tout le monde faisait des cassettes compils!
Caroline: c'est drôle, je suis tombée très récemment sur des livres de Janet Frame édités chez Arcanes je crois (à vérifier), en plusieurs volumes. Ca avait l'air assez éprouvant. Le film est bien?
Nulifer: hmmmm Pour le bubble tea, d'abord. Je crois que si je souligne qu'il s'appelle Revzoo, c'est précisément en rapport à Zenzoo, où, si tu lis les billets (mais peut-être pas), tu verras que j'aime boire celui au sésame et au soja en bonne compagnie. Comme je me répète déjà pas mal dans plusieurs domaines (Ah, Delerm, Guibert etc), je n'ai pas pris la peine de préciser cette fois-là.
Pour The tree of life, j'avoue que je suis heureuse de ne pas avoir le même avis qu'un journaliste de l'Express! Je crois avoir bien expliqué plus haut mes motifs, c'est comme ça! Je n'aime pas trop le cinéma qui fait la leçon...
Bonjour Patoumi!
Juste un petit mot à propos de "The tree of life" : je fais partie de ceux qui ont aimé, même beaucoup aimé le film... Tout d'abord j'y ai vraiment vu 2 parties distinctes, le coeur du film, pour moi magique, et puis ces images spectaculaires (ou mystiques?)avec commentaire et musique .... passages que j'ai trouvés énervants, voire exaspérants, et je comprend tout à fait que cela suffise à sortir fâché à la fin du film. Moi je suis (trop?) bon public et ne me braque pas facilement, j'ai vraiment apprécié le film tout en mettant en sourdine mon sens critique lors des passages frisant le ridicule…(où on peut trouver aussi parfois du bon, il y a de très belles images je trouve).
J'aime bien quand tu dis "le cinéma est mystérieux"... c'est tout à fait vrai! Le petit côté mystérieux était là pour moi dans The tree of life, car si je suis sortie de la salle émue mais pas tout à fait convaincue, le film m'a poursuivie toute la semaine et je suis retournée voir la bande d'annonce plusieurs fois sur internet... cherchant à comprendre quelque chose... mais quoi? Il y a des films comme ça qui laissent une empreinte particulière, qui déclenchent des réflexions souterraines que l'on ne comprend pas bien..
Sur le discours, le côté "leçon", je ne l'ai pas perçu ainsi, j'y ai vu quelque chose de plus poétique et qui laisse le lecteur libre d'interpréter ce qu'on lui donne à voir..
Sinon merci pour tes articles, c'est toujours un plaisir, lectrice fidèle je ne commente jamais (peur d'être déplacée?) mais là je n'ai pas pu résister à l'envie de déposer un petit mot (petit mot qui s'est transformé en tartine on dirait).
A bientôt,
Lucie
Je mets du rouge très rouge depuis des années et je n'ai pas l'impression d'attirer particulièrement les regards quand je le porte (en même temps je ne regarde jamais si on me regarde), pis j'ai une maman et une grand-mère très feminime même à 82 ans et je te parle pas de mes 2 soeurs, ça doit jouer sur le côté décompléxé si on ajoute les compliments des amies (même si une amie c'est pas ce qu'il y a de plus objective).
Quand j'étais plus jeune j'ai vraiment rêvé de trouver mon âme soeur amicale, sans barrières, comme celle que je voyais dans les films (j'étais un peu comme Anne of Green Gables). Mais non.
Aujourd'hui j'ai quelques vraies amies mais je fais beaucoup beaucoup (trop) de choses seules encore.
La féminité, la solitude sont des choses qui pour moi sont souvent bénéfiques et parfois salvateur.
J'ai fait des cassettes de compils, par contre je ne les aies jamais offertes, trop personnel, et mes goûts ça j'assumais pas devant les copines...Par contre ça me donnait la force durant le trajet du bus pour supporter tout ça.
(Je suis pas très sûre de l'utilité de ce commentaire...)
Ce midi 3 gourmandes affamées ce sont régalées de pâtes au citron (la plus jeune a fait référence à un film-loin d'être un chef d'oeuvre- dans lequel apparemment on servait des pâtes au citron et c'etait pour noter le côté "hyper snob d'un personnage"). Merci.
Un petit billet au sujet de rêve d'automne...si l'envie te prend de le lire ici : http://zazouille-et-cie.blogspot.com/2011/06/les-jolis-noms-sont-toujours-tristes.html - mais je n'en sors pas triste ! J'ai vraiment beaucoup aimé...
Lucie: merci pour ce petit mot, sincère et précis! Oui, le cinéma est mystérieux (et oui aussi sur le fait que je sois mauvais public ^^) et l'effet d'un film se conjugue aussi à l'état du moment, aux souvenirs liés au réalisateur... J'ai été vraiment déçue par The tree of life, peut-être y-a-t-il une résistance malgré moi, j'avoue que je n'ai pas aimé même l'histoire de fond, j'étais gênée par les personnages, qui me sont tous apparus déplaisants. Je crois surtout que j'étais très impatiente, que cette attente était déçue et que là où je me sentais proche de quelqu'un, je me suis retrouvée comme étrangère au propos. Merci en tout cas pour ton avis, en douceur!
Marjane: ce commentaire est très chouette, arrête de t'excuser! J'aime bien lire tous tes petits mots... J'aime bien ma solitude aussi en fait; de toute façon il n'y a que moi pour me supporter! :-)
Tu sais, je vois très bien de quel film tu veux parler, hi hi!
Zazouille: tu as l'air encore émue par la pièce...
ok j'arrête (c'est plus fort que moi).
Hey mais tu l'as vu? Et t'en a pensé quoi? Ca me paraît très loin de tes goûts! Mais bon pourquoi pas finalement?!
Sûre que je pourrais te supporter, sûre que je suis pas la seule.
Pour moi c'était le premier film vu de Terrence Malick, et c'est peut être ce qui fait la différence : pas de déception car je n'avais pas d'attente particulière, et la rencontre avec un super cinéaste!
Sinon j'ai testé tes pâtes au citron, accompagnées comme de bien entendu d'une tonne de parmesan, c'était très bon... pâtes et citron, c'est le genre d'association que je ne me serais jamais risquée à tester seule, sans la confiance gourmande que j'ai dans tes recettes!
Pour le coup, ici je n'ai jamais été déçue, et j'ai fait de belles découvertes culinaires...merci !
Lucie
Marjane: non non je l'ai pas vu, ça m'aurait encore donné une occasion de râler ^^ mais je crois que j'en avais vu un extrait ou alors j'ai lu quelque chose sur cette scène...
C'est pas pour en rajouter une couche ou me plaindre mais je t'assure que je suis assez pénible comme personne, il faut s'accrocher!
Lucie: je suis contente que tu aies aimé la fraîcheur des pâtes au citron, contente aussi qu'une conversation sereine puisse avoir lieu sur ce film, contente enfin de découvrir une nouvelle lectrice. C'est moi qui dis merci!
http://www.youtube.com/watch?v=sKfgXw9UOiw&feature=related
:-)
Artsakkountala: je l'avais déjà vue hi hi! C'est ça d'être une groupie ^^! Merci d'avoir pensé à moi en tout cas!
Je n'ai pas eu le courage d'aller voir The tree of life. (j'ai eu le malheur de lire des critiques AVANT, et ça m'avait l'air un peu trop prétentieux)
oh, et juste pour dire qu'on écoute un peu les mêmes mélanges, peut-être, quoique le Velvet, trop écouté l'été dernier, ait disparu momentanément de mes envies. De Belle&Sebastian, je garde le souvenir d'un concert épatant, alors qu'il avait cessé de pleuvoir sur cette petite île entre San Francisco & Berkeley (j'espère que ça n'est pas trop prétentieux de raconter ça - ça pourrait être une petite île ailleurs, d'abord). Le chanteur est très drôle.
Camille: l'anecdote est charmante, vraiment.
Pour le bubble tea,
toutes mes excuses Patoumi !
Je ne passe pas assez souvent par chez toi pour savoir que tu aimes...
Autant pour moi...
Concernant The tree of life
je suis allée le revoir une deuxième fois.
Et peut-être bien que c'était meilleure que la première fois.
La majorité d'entre nous n'avons qu'un arbre à planter pour laisser une trace de notre
passage sur Terre. Terrence Malick a le cinéma.
Comment passer à côté de sa caméra ?
Elle est comme un être vivant !
On la croirait pourvue de jambes quand elle entre dans la mêlée dansante des adolescents.
On la dirait munie de bras quand elle étreint à son tour les personnages qui s'embrassent.
Rarement on l'a vue si proche sans chasser le naturel.
On frissonne au moindre de ses tressaillements.
Bien sûr, cette oeuvre jusqu'au-boutiste n'est pas dépourvue de fêlures par lesquelles pourrait s'immiscer l'ombre d'un reproche. Mais Terrence Malick réalise sans s'excuser. S'il lui prend de filmer les planètes sur fond de musique classique, cela est tout simplement. L'homme n'est pas du genre à régler des comptes, d'ailleurs il ne s'occupe pas d'établir ceux de ses films...
Certains reprochent à Malick qui est aux cieux un parti pris trop exclusif en faveur de Dieu. Le cinéaste se propose d'embrasser rien de moins que la création et les hommes qui la chevauchent. Il a choisi de la conjuguer au temps théologien qu'il connaît le mieux, qui est le sien, qui est le nôtre. Mais il aurait fallu qu'il le décline à toutes les sensibilités ? Allons donc...
Certains cherchent la petite bête.
Lorsqu'il y a du cinéma à voir, que regardent-ils ?
Par les temps qui courent, les critiques n'ont souvent d'autre choix que d'emprunter la voix de la nature.
Ils doivent se montrer durs pour ne pas se noyer sous les flots insipides.
Mais quand la grâce se présente à eux, il serait bon qu'ils ouvrent les yeux.
Nilufer...et non Nulifer
lapsus ?
Peut-être parce que mon 1er message t'as semblé bien nul ;)
ça m'a fait sourire ;)
Nilufer: je suis contente que mon message t'ait fait sourire ;)
Il y a Badlands qui ressort en copie restaurée, peut-être que si tu le voyais tu comprendrai mon ressenti? Enfin je ne sais pas... C'est étrange de chercher ainsi à convaincre alors que, comme tu le dis, tu ne me connais pas trop.
Il y a aussi une rétrospective Kubrick. Parce que filmer des planètes sur fond de musique classique a déjà été fait, autrement.
Kubrick, je l'aime
et Badlands, que dire ?
Une merveille !
C'est vrai,
c'est étrange de ma part de chercher à convaincre.
Du temps perdu.
Ca m'attriste tellement quand une merveille est là, pour nous,
et qu'elle ne l'est pas pour certains...
je crois que l'on a bien compris nilufer ... tu as beaucoup beaucoup et beaucoup aimé "the tree of life"
charlotte
Charlotte: :-) Merci!
je visite ton blog... et que de points communs (outre Rennes) : j'ai moi aussi rédigé une thèse de doctorat, "Rêves de thés" c'est là où j'achète mon thé et c'est la femme de mon coiffeur (tu vas tout savoiiiir) et puis tu parles par ici de noms qui me parlent bcp (Daho, V. Delerm..). Je continue la visite (conseillée par Véronique Mazière)
La Rimule: c'était aussi la femme de mon coiffeur avant, mais j'ai arrêté, il m'angoisse trop!
Elle est gentille Véronique M. de parler de moi, il faudra la remercier fort!
PS: tu verras que je parle beaucoup de Vincent Delerm! (enfin, je me suis calmée, c'était plus grave sur l'autre blog)
Bon, voilà, je continue mon petit chemin ici doucement.
Les jours de pluie quand je devrais écrire et rendre 10 000 signes sur le dernier Angot (tu imagines la barbe que ça peut être !), tu es parfaite. Même trop, il y a tellement de choses que j'aimerais ajouter, dans la marge au crayon à papier, de digressions que je voudrais faire, de choses que je voudrais te confier, sur la médecine interne, Lacan, le fromage que je n'aime pas, mais le lait ribot dont j'aime l'idée, etc etc etc. Et sur les descriptions des photos que l'on ne voit pas, procédé que j'adore pour ce qu'il me frustre et me propulse.
Pauline: oui, j'avais lu que tu n'aimais pas le fromage... Et je sais aussi que si l'on se voit l'été, j'éplucherai les tomates de la salade :) Niveau épluchage, je suis entraînée avec Lacan hihi
Hmm is anyone else encountering problems with the images on this
blog loading? I'm trying to figure out if its a problem on my end or if it's the blog.
Any feed-back would be greatly appreciated.
my homepage Abercrombie Pas Cher
Enregistrer un commentaire
<< Home