Do you have favorite characters? (pragmatic brioche)
Vous demandez-vous, à mesure que vous avancez, si ce que vous avez écrit est à la hauteur ou pas?
Qu'est-ce qui, pour vous, serait vraiment difficile à écrire?
C'est quoi pour vous une bonne journée d'écriture? Combien d'heures, combien de pages?
Quelle importance a l'ego, la confiance en soi?
Vous aimez bien plaisanter n'est-ce pas?
Avez-vous une méthode particulière pour nommer vos personnages?
Avez-vous un jour été tenté par d'autres formes d'art?
Quelles sont vos petites bizarreries personnelles?
Vous lisez beaucoup?
Avez-vous jamais apprécié le travail de Gertrude Stein?
Comment vous entendez-vous avec les autres écrivains?
Pourquoi avez-vous changé votre nom?
Démarrez-vous avec l'idée de dire quelque chose sur la moralité?
Est-ce que votre mari lit et commente vos oeuvres avant leur publication?
Qu'avez-vous appris de Joyce?
Connaissez-vous d'autres écrivains?
Quel genre d'enfant étiez-vous?
Ces questions, prélevées au hasard des pages, ont été posées par les journalistes de la Paris Review à Jack Kerouac, Vladimir Nabokov, Truman Capote, William Faulkner ou Marguerite Yourcenar, entre autres. Les jolies éditions Bourgois permettent, en deux volumes aux couleurs chics, de découvrir une sélection de ces entretiens qui dessinent en creux des portraits d'écrivains familiers. Pudiques ou tempétueux, réservés, ironiques ou arrogants, ils suscitent une certaine tendresse ou une douce colère, parce que je ne peux qu'être touchée par leur abnégation à tous, leur ferveur commune pour l'écriture et leurs processus personnels pour y accèder. J'emmène mes exemplaires partout avec moi, j'aime en lire ne serait-ce que quelques lignes dans le bus n°3 de 18h34, devant la tasse de thé brûlant que j'avale en douce avant une nouvelle consultation, au cinéma en attendant G. dans la file d'attente, devant le four en surveillant la cuisson des petits clafoutis aux cerises.
Des livres à remettre entre toutes les mains qui rêvent d'appartenir à un écrivain.
****
Pendant une semaine, marathon Kubrick.
J'ai adoré observer le public des différentes séances, bien en adéquation avec les silhouttes croisées il y a quelques mois dans les couloirs de la Cinémathèque lors de l'exposition décevante qui lui avait été consacrée (j'avais quand même beaucoup aimé les photos de tournage, notamment sur celui de Lolita). Il y a toujours les garçons à lunettes carrées archi-fans qui connaissent toutes les anecdotes sur la conception des films. Ils sont intarissables sur les obssesions de Kubrick, les écarts qu'il a faits par rapport au roman dont il s'est inspiré, les brouilles avec les acteurs et surtout, me dit-on, le matériel technique utilisé. Il y avait plein de garçons comme ça pour la séance de Shining, et ne parlons pas de 2001 (il se trouve que tous les garçons dont j'ai été proche exprimaient le désir impératif de me montrer 2001 et ma réaction, terriblement honteuse mais absolument inmaîtrisable, a toujours été la même, à savoir un certain ennui qui entraînait un sommeil systématique. Seul G. a vaincu cette malédiction et j'étais ravie de voir pour la première fois après au moins quatre tentatives, 2001 dans son intégralité).
Après Shining (mon préféré!), nous sommes partis en quête d'Oreo (on en aperçoit une boîte dans la réserve de la cuisine de l'hôtel) grignotés avec un verre de lait bien frais; après Barry Lindon, nous avons partagé la belle assiette d'oeufs brouillés de G. avant de ressortir boire une limonade en terrasse; après Full Metal Jacket nous avons déploré le fait que les frites qui accompagnaient un cheeseburger au pesto n'étaient même pas maison, après Eyes Wide Shut, nous avons apprécié le fait qu'il reste des scones au cheddar; après 2001 nous avons admiré avant de les dévorer un millefeuille aux fraises et une mousse fraise-basilic-citron.
****
La semaine dernière, dans la boîte aux lettres, il y avait une enveloppe couleur galet, une écriture rose que je ne connaissais pas, des nouvelles réjouissantes, le souvenir d'une rencontre. J'avais découvert Bis Morgen au hasard d'une promenade rue des Quatre-Vents, j'avais ensuite constaté avec tristesse sa disparition et je suis ravie de vous annoncer que vous pouvez retrouver la délicatesse et l'exigeance de la boutique sur le nouvel e-shop. Je trouve les broches fleurs en patchwork vraiment charmantes...
****
Une autre excellente nouvelle, c'est qu'il est possible de faire une brioche en cinq minutes, c'est-à-dire finalement moins de temps qu'il ne faut pour aller à la boulangerie. Grâce à Fanny et Estelle, dont les blogs sont pour moi des références absolues depuis des années, j'ai appris qu'un séduisant parfum de brioche tiède pouvait envahir la cuisine au petit matin, ce sans grand effort et avec pour seuls ustensiles un saladier, un balance et une cuillère en bois.
Comme l'a fait remarquer G., on n'obtient pas vraiment une brioche à la mie filante (pour ce résultat, je me plie avec plaisir à la recette du chinois de Loukoum°°°, inratable et addictive) mais plutôt une sorte de pain brioché qui a donc l'avantage de se prêter aux caprices autant sucrés que salés. J'avoue quand même en avoir investi plusieurs tranches sous le binôme beurre salé-gelée de mûres maison...
En plus, l'aspect super pratique de la chose, c'est que la pâte se conserve cinq jours au réfrigérateur, on peut donc la faire cuire en deux fois, et profiter d'une mie tendre et accueillante le week end et avant de partir au travail, en semaine. J'adore ces aménagements du quotidien qui le rendent plus doux!
Pour deux brioches en cinq minutes
-175g de beurre fondu et refroidi
-175mL d'eau tiède (vous pouvez compter jusqu'à dix sans vous brûlez quand vous y plongez votre petit doigt, c'est une technique de Keda Black)
-10g de sel
-4 oeufs + 1 oeuf battu pour la dorure
-85g de miel
-500g de farine
-7,5g de levure de boulanger
Tamiser la farine dans un grand saladier.
Diluer la levure dans l'eau tiède.
Faire un puits au sein de la farine et y verser tous les ingrédients.
Mélanger avec une cuillère en bois jusqu'à obtenir une pâte lisse et homogène, qui se détache bien des parois même si elle est un peu liquide.
Recouvrir d'un torchon et laisser lever deux heures à température ambiante avant d'entreposer au réfrigérateur entre 24heures et 5 jours.
Le jour de la cuisson, sur un plan de travail fariné, séparer la pâte en deux morceaux de taille égale. Rediviser chaque morceau en trois (ou garder l'une des moitié pour une prochaine cuisson).
Travailler chaque petit morceau pour en façonner une boule homogène, placer les trois boules dans un moule à cake chemisé de papier sulfurisé et laisser lever une heure à température ambiante.
Faire cuire 35 minutes dans un four préchauffé à 190°.
Qu'est-ce qui, pour vous, serait vraiment difficile à écrire?
C'est quoi pour vous une bonne journée d'écriture? Combien d'heures, combien de pages?
Quelle importance a l'ego, la confiance en soi?
Vous aimez bien plaisanter n'est-ce pas?
Avez-vous une méthode particulière pour nommer vos personnages?
Avez-vous un jour été tenté par d'autres formes d'art?
Quelles sont vos petites bizarreries personnelles?
Vous lisez beaucoup?
Avez-vous jamais apprécié le travail de Gertrude Stein?
Comment vous entendez-vous avec les autres écrivains?
Pourquoi avez-vous changé votre nom?
Démarrez-vous avec l'idée de dire quelque chose sur la moralité?
Est-ce que votre mari lit et commente vos oeuvres avant leur publication?
Qu'avez-vous appris de Joyce?
Connaissez-vous d'autres écrivains?
Quel genre d'enfant étiez-vous?
Ces questions, prélevées au hasard des pages, ont été posées par les journalistes de la Paris Review à Jack Kerouac, Vladimir Nabokov, Truman Capote, William Faulkner ou Marguerite Yourcenar, entre autres. Les jolies éditions Bourgois permettent, en deux volumes aux couleurs chics, de découvrir une sélection de ces entretiens qui dessinent en creux des portraits d'écrivains familiers. Pudiques ou tempétueux, réservés, ironiques ou arrogants, ils suscitent une certaine tendresse ou une douce colère, parce que je ne peux qu'être touchée par leur abnégation à tous, leur ferveur commune pour l'écriture et leurs processus personnels pour y accèder. J'emmène mes exemplaires partout avec moi, j'aime en lire ne serait-ce que quelques lignes dans le bus n°3 de 18h34, devant la tasse de thé brûlant que j'avale en douce avant une nouvelle consultation, au cinéma en attendant G. dans la file d'attente, devant le four en surveillant la cuisson des petits clafoutis aux cerises.
Des livres à remettre entre toutes les mains qui rêvent d'appartenir à un écrivain.
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Pendant une semaine, marathon Kubrick.
J'ai adoré observer le public des différentes séances, bien en adéquation avec les silhouttes croisées il y a quelques mois dans les couloirs de la Cinémathèque lors de l'exposition décevante qui lui avait été consacrée (j'avais quand même beaucoup aimé les photos de tournage, notamment sur celui de Lolita). Il y a toujours les garçons à lunettes carrées archi-fans qui connaissent toutes les anecdotes sur la conception des films. Ils sont intarissables sur les obssesions de Kubrick, les écarts qu'il a faits par rapport au roman dont il s'est inspiré, les brouilles avec les acteurs et surtout, me dit-on, le matériel technique utilisé. Il y avait plein de garçons comme ça pour la séance de Shining, et ne parlons pas de 2001 (il se trouve que tous les garçons dont j'ai été proche exprimaient le désir impératif de me montrer 2001 et ma réaction, terriblement honteuse mais absolument inmaîtrisable, a toujours été la même, à savoir un certain ennui qui entraînait un sommeil systématique. Seul G. a vaincu cette malédiction et j'étais ravie de voir pour la première fois après au moins quatre tentatives, 2001 dans son intégralité).
Après Shining (mon préféré!), nous sommes partis en quête d'Oreo (on en aperçoit une boîte dans la réserve de la cuisine de l'hôtel) grignotés avec un verre de lait bien frais; après Barry Lindon, nous avons partagé la belle assiette d'oeufs brouillés de G. avant de ressortir boire une limonade en terrasse; après Full Metal Jacket nous avons déploré le fait que les frites qui accompagnaient un cheeseburger au pesto n'étaient même pas maison, après Eyes Wide Shut, nous avons apprécié le fait qu'il reste des scones au cheddar; après 2001 nous avons admiré avant de les dévorer un millefeuille aux fraises et une mousse fraise-basilic-citron.
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La semaine dernière, dans la boîte aux lettres, il y avait une enveloppe couleur galet, une écriture rose que je ne connaissais pas, des nouvelles réjouissantes, le souvenir d'une rencontre. J'avais découvert Bis Morgen au hasard d'une promenade rue des Quatre-Vents, j'avais ensuite constaté avec tristesse sa disparition et je suis ravie de vous annoncer que vous pouvez retrouver la délicatesse et l'exigeance de la boutique sur le nouvel e-shop. Je trouve les broches fleurs en patchwork vraiment charmantes...
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Une autre excellente nouvelle, c'est qu'il est possible de faire une brioche en cinq minutes, c'est-à-dire finalement moins de temps qu'il ne faut pour aller à la boulangerie. Grâce à Fanny et Estelle, dont les blogs sont pour moi des références absolues depuis des années, j'ai appris qu'un séduisant parfum de brioche tiède pouvait envahir la cuisine au petit matin, ce sans grand effort et avec pour seuls ustensiles un saladier, un balance et une cuillère en bois.
Comme l'a fait remarquer G., on n'obtient pas vraiment une brioche à la mie filante (pour ce résultat, je me plie avec plaisir à la recette du chinois de Loukoum°°°, inratable et addictive) mais plutôt une sorte de pain brioché qui a donc l'avantage de se prêter aux caprices autant sucrés que salés. J'avoue quand même en avoir investi plusieurs tranches sous le binôme beurre salé-gelée de mûres maison...
En plus, l'aspect super pratique de la chose, c'est que la pâte se conserve cinq jours au réfrigérateur, on peut donc la faire cuire en deux fois, et profiter d'une mie tendre et accueillante le week end et avant de partir au travail, en semaine. J'adore ces aménagements du quotidien qui le rendent plus doux!
Pour deux brioches en cinq minutes
-175g de beurre fondu et refroidi
-175mL d'eau tiède (vous pouvez compter jusqu'à dix sans vous brûlez quand vous y plongez votre petit doigt, c'est une technique de Keda Black)
-10g de sel
-4 oeufs + 1 oeuf battu pour la dorure
-85g de miel
-500g de farine
-7,5g de levure de boulanger
Tamiser la farine dans un grand saladier.
Diluer la levure dans l'eau tiède.
Faire un puits au sein de la farine et y verser tous les ingrédients.
Mélanger avec une cuillère en bois jusqu'à obtenir une pâte lisse et homogène, qui se détache bien des parois même si elle est un peu liquide.
Recouvrir d'un torchon et laisser lever deux heures à température ambiante avant d'entreposer au réfrigérateur entre 24heures et 5 jours.
Le jour de la cuisson, sur un plan de travail fariné, séparer la pâte en deux morceaux de taille égale. Rediviser chaque morceau en trois (ou garder l'une des moitié pour une prochaine cuisson).
Travailler chaque petit morceau pour en façonner une boule homogène, placer les trois boules dans un moule à cake chemisé de papier sulfurisé et laisser lever une heure à température ambiante.
Faire cuire 35 minutes dans un four préchauffé à 190°.
41 Comments:
Je suis soulagée d'apprendre que je ne suis pas la seule cinéphile que 2001 ennuie... serait-ce un film de garçons ? Car effectivement, mes amis aussi essaient désespérément de me le faire aimer - sans succès jusqu'ici, je l'avoue.
Jolies questions, jolie recette, jolis moments. Merci Patoumi.
Cette fois c'était mon tour de parler de toi et de G. avec N. !!!
D'accord sur tout ! La beauté de ces questions, la déception face à l'expo Kubrick mais les photo de Lolita, la confiture (pour moi) de mûres avec le beurre demi-sel et ces "aménagements qui rendent le quotidien plus doux" (si bien dit). J'ai raté Barry Lindon ne trouvant pas d'horaires qui me convenaient. Je ne sais pas si tu as vu ces films au MK2 bibliothèque ou à Rennes mais j'espère que les rétrospectives seront renouvelées. Quel plaisir de voir ces films sur grand écrans.
C'est exactement ce genre d"'arrangements au quotidien" qui me font rêver - vivement le déménagement et les petits déjeuners à deux qui durent un peu plus longtemps.
Je voulais te citer et dire "aménagements du quotidien" ! Ca n'a pas du tout le même sens en plus!
cette recette de brioche me donne drôlement envie :)
j'ai vu 2001 au cp : mon père était un grand fan du film.
Je l'avais trouvé très beau et en plus on avait eu droit à un esquimau ^^
bises
manuela
Poppycorn: c'est drôle, j'ai l'impression de m'entendre "Ahh, 2001... c'est un film de garçons *_*". Bon, je crois que ça dépend du garçon et aussi du fait de le voir sur grand écran... Maintenant, ce n'est quand même pas mon Kubrick préféré!
Ananim: mais de rien, tout le plaisir est pour moi^^
Gwendoline: argh, je me demande ce qu'il a raconté! J'ai l'impression d'avoir pas mal changé depuis sa venue, dont je garde un chouette souvenir...
PS: la chanson de Mendelson s'était perdue dans ma boîte mail, je ne connaissais pas du tout! Typiquement le genre de chanson que j'aurais mis sur la face B pour vérifier que la cassette avait bien été écoutée en entier!
Dévorer les livres: je les ai vus à Rennes, découvrant effectivement le plaisir du grand écran. Bizarrement, Barry Lindon que j'adorais m'a un peu déçue (et surtout un peu déprimée)
Cléo: je ne me fais aucun souci quant aux aménagements du quotidiens que vous inventerez quand vous emménagé, ensemble!
Manuela: ah, l'anecdote de l'esquimau, trop chouette. Le truc que j'ai bien aimé dans 2001 (outre le moment où ils mangent -mon côté prosaïque), ce sont les décors, le mobilier de l'espace...
Un marathon Kubrick ? C'est une belle idée et on a forcément envie d'atteindre l'arrivée !
Moi aussi ,c'est SHINING que je préfère et notamment le personnage du petit garçon .
Quant aux livres que tu évoques , j'ai bien envie de les découvrir malgré une absence d'envie un peu généralisée ces derniers temps.
La brioche de la photo est magnifique et, mie filante ou pas, je la devine en effet délicieuse.
Pas de panique : N. est un garçon discret et moi, je ne travaille ni pour la presse people ni pour les renseignements généraux !!!
"Tu sais que j'm'inquiète pour toi" est, en effet, un message approprié aux faces B !
AAAAAAaaaah, mon commentaire a disparu !! Grrrrr.....
Je disais donc, je note pour les deux tomes des éditions Bourgois, merci Patoumi ! Je suis moi aussi très intéressée par le processus créatif, pour la littérature je te conseille le *Journal* de Joyce Carol Oates, qui mêle anecdotes sur sa vie de professeur à l'Université, rencontres et amitiés avec d'autres écrivains fameux, et la manière dont elle fait jaillir ses idées, en tricotant depuis ses rêves ou des faits divers, et toutes les notes qu'elle prend avant de s'engager dans l'écriture d'un roman, parfois des centaines de pages de notes...
Je disais aussi que, du coup, j'avais pour ma part beaucoup aimé l'exposition de la Cinémathèque, qui met bien en avant la place qu'ont pris, progressivement, les recherches visuelles et le storyboard dans les travaux préliminaires de Kubrick pour ses films. Les recherches pour *Barry Lyndon* sont tellement poussées, on dirait des lay-out de films d'animation !
Et puis, la ressortie de sept de ses films qui m'a permise de découvrir la version longue de *Shining* sur grand écran, toutes les scènes supplémentaires autour du personnage de Danny... un bonheur ! l'expérience de la salle de cinéma donne tout son sens au travelling avant inaugural, qui happe littéralement le spectateur, de manière bien plus forte qu'un visionnage domestique.
Quand je pense à *2001*, je revois certains étudiants de l'époque du DEUG, qui s'étonnaient que la télé ou le magnétoscope de la salle de projection devaient mal fonctionner, les premières minutes de noir ne pouvaient être qu'un problème dans les branchements....
Je veux de la brioche !
Je crois bien que je me suis endormie presque a chaque fois que j'ai regarde 2001, ce film a un effet profondement hypnotique en fait. Mais j'ai fini par le voir tout entier, et je le reverrai certainement un jour, sans doute.
C'est un de mes preferes, avec Barry Lindon et Orange Mecanique, surtout a cause de l'etonnante harmonie entre les images et la musique. Je crois que ma scene preferee est la scene de bataille dans Barry Lindon, dans laquelle deux armees marchent l'une sur l'autre en se tuant comme des lapins, sur une musique guillerette.
Bon, ne reste plus qu'a essayer cette brioche, ca ne saurait tarder, j'ai des gourmands qu gouter a la maison.
Merci pour tous ces longs commentaires qui sont un plaisir à découvrir après une (très) (longue) journée de travail!
V.: j'adore Shining, le bel hôtel, la machine à écrire, le grand feu de cheminée, le labyrinthe sous la neige et Danny dont on apprend un peu plus dans la version longue comme le fait remarquer Lucie. Plein de pensées vers Malakoff!
Gwendoline: hé, je ne panique pas, N. ne sait rien de trop horrible sur moi ^^ (du moins j'espère... Sauf si offrir une confiture de cerises ratée à un invité au petit-déjeuner est une chose horrible. Sa réaction a en tout cas été pleine de tact: "Oui enfin bon tu sais, c'est ta première confiture!"
Lucie: argh, suis vraiment désolée pour l'effacement inopiné! Quel bonheur ce long commentaire, merci!
Le début de Shining est envoûtant sur grand écran, c'est vrai, je ne pensais pas que je pourrais le préférer aux autres, notamment Barry Lindon dont j'avais adoré la narration évidemment, la perfection technique, l'ironie. Là, bizarrement, j'ai été prise d'aversion pour le personnage et j'ai eu une vision de l'existence contingente et triste. Je ne pensais pas non plus que j'aimerais Full Metal Jacket, que je n'avais jamais vu et dont je ne pourrai oublier le regard de Matthew Modine quand il s'agit de tirer sur les troupes ennemies.
J'avoue que ce qui m'a quand même fascinée dans l'expo, c'est la recherche effrénée de perfection obsessionnelle, qui est vraiment épatante.
Gracianne: c'est drôle cette scène de guerre m'a angoissée: pourquoi les soldats s'avancent sous les tirs et les lances sans aucune protection? Nous n'avons pas revu "Orange mécanique" que G. adore et connait par coeur et qui est en fait celui qui m'effraie le plus.
Bon, sinon, tu m'as donné la réponse, j'arrêterai de dire que 2001 est soporifique, je dirais "hypnotique"!
Je crois je vais me commander ces livres d'entretiens, c'est exactement le genre de choses qui me plaisent. Souvent avec mon livre je lis seulement quelques lignes sur le quai ou dans la file d'attente à la poste. A Venise j'ai vu des photos de Kubrick par une journée de pluie mais l'entrée m'a coûté super cher et l'expo était décevante. J'ai regrettée de ne pas être allée voir la collection Fortuny et les robes que décrit Proust. Mais l'idée un marathon Kubrick me plaît bien.
je me suis aussi endormie deux ou trois fois en regardant deux ou trois fois 2001 ..., je l'ai donc vu en entier, car je ne dors pas aux mêmes endroits. Film venté par F., ainsi qu'orange mécanique auquel je résiste pour l'instant ! Nous avons souvent de longues discussions où il m'explique que ce film est très bien et pas du tout si violent que je le fantasme ! Par contre, F. peut s'endormir à jeanne dielman, moi non. Les films des hommes, les films des femmes. Toujours une histoire de temps : celui de la création du monde ou de l'épluchage des pommes de terre.
film vAnté ou voulais-je dire éventé ?
Je crois que c’est ça, justement, qui fait la beauté cruelle de cette scène, l’absurdité de ces rangs réguliers de soldats qui s’affrontent, qui marchent à la mort en cadence, les fifres et les tambours progressivement noyés dans la fumée et le bruit des armes. C’est du moins l’impression que j’en ai gardée, je n’ai pas revu ce film depuis des années. C’est un des plus beaux plaidoyers antimilitaristes qui soient.
Il y a une scène très similaire dans
Little Big Man , quand les soldats de Custer encerclent le camp des indiens sur la Wichita river, au son de la même musique guillerette. A chaque fois que j’entends cette marche militaire, j’ai le cœur serré.
Tu vois, moi c’est Shining qui m’effraie le plus. Je n’ai jamais réussi à le voir en entier tellement il m’angoisse.
Emily Vanessa: oui, je pense que les entretiens te plairaient beaucoup, d'autant qu'il y a beaucoup d'écrivains qui comptent pour toi je crois dans chacun des deux volumes.
Sylvie: à bientôt! Peut être parlerons nous des films de filles et de garçons?
Gracianne: dans Barry Lindon, je préfère (visuellement!) les duels, c'est plus intime comme affrontement!^^
Les petites filles de Shining sont assez flippantes c'est vrai, mais sinon j'ai toujours été tellement absorbée par la rigueur technique, la beauté de l'hôtel, le jeu de Nicholson et le personnage de Danny que je n'ai jamais eu peur!
Hello Patoumi, j'ai trouvé le tome 2 et commandé le 1 de la Paris Review, je me régale, les interviews sont vraiment de grande qualité, c'est un régal de lire ça, c'est très nourrissant! Merci de me l'avoir fait découvrir ;-) C'est drôle, moi aussi, je m'étais endormie devant 2001 la première fois que je l'ai vu au ciné dans le quartier latin à Paris (et puis on avait raté le début..) mais j'ai eu l'occasion de le revoir plus tard (sur grand écran) grâce à un copain qui m'en avait parlé avec beaucoup de conviction et cette fois-là j'ai vraiment accroché, le film m'a vraiment marqué, j'y ai beaucoup pensé, j'en ai rêvé, c'était étrange.. C'est peut-être un film dans lequel on entre lorsque l'on est dans un certain état de réception? Mon film préféré réalisé par Kubrick c'est Shining, et c'est d'ailleurs un des rares films qui est plus réussi que le roman original (je trouve).
Chrystel: je suis hyepr contente pour les interviews! J'adore notamment les réponses de Truman Capote et aussi quand Martin Amis dit que s'il écrit deux heures par jour en étant concentré et tout alors il en est très heureux et peut consacrer le reste de sa journée à autre chose que l'écriture et que ces moments lui servent aussi dans son travail.
Tu sais, avec tout ça, j'ai envie de revoir 2001!^^
J'ai trouvé le journal de Sylvia Plath!!! En allant dîner dans un restaurant coréen sur Pitt Street à Sydney, je l'ai vu, il était là, dans la vitrine d'une bouquinerie. Une synchronicité toute patoumesque. Je le dévore, mais c'est une lecture très éprouvante; tant de déchirements, de tourments et d'écartèlements intimes chez cet être si jeune...
La brioche m'a accompagnée toute la semaine! ça avait l'air hyper liquide mais finalement c'était par-fait! Surtout avec du bon beurre salé... mmm...
L.
PS les interviews me tentent aussi!
Je n'arrive pas trop écrire en ce moment (en fait, j'ai plein de trucs à écrire et je n'y arrive pas non plus, je suis un peu ... perplexe. Déçue. Par moi-même. Par contre j'ai lu PLEIN de trucs bien, il faut absolument que je vous en parle)
Caroline: tous les tourments de Sylvia Plath se retrouvent dans ma thèse... J'avoue qu'il est difficile de se construire une carapace... Merci pour l'anecdote, délicieuse, elle.
L.: ah, suis contente! Ca donne envie d'écrire ça aussi!
Pardon pour la brutalité de la question, mais sera-t-elle lisible, votre thèse? Je veux dire par là: 1) me permettriez vous de la lire un jour, et 2) pensez-vous qu'une prof de philo y comprendrait quelque chose? Je rentre en France dans quelques jours pour un très court épisode, je suis très émue et nerveuse comme pour un rendez-vous intimidant. Deux ans de séparation, ce n'est pas rien.
Mes pensées les plus chaleureuses pour vous qui participez justement à maintenir mon lien avec la France par le biais de Poppies...
Caroline: hum, vous savez, plus ça va, plus je ne me sens pas du tout à la hauteur du sujet...
J'ai plein de pensées pour vous qui vivez ce retour.
oh! je n'ai jamais vu la version longue de The Shining (j'aime bien le titre en espagnol: El Resplandor), c'est aussi mon préféré de K. mais aussi de tous les films: les couleurs, la musique, l'intensité des regards, les cheveux bruns, raides mais pas coiffés,les peaux tendues... Rien n'est subtile, tout est en bloc (pas certaine de m'exprimer clairement- comme si c'était filmé à la machine à écrire!). Je m'endors régulièrement sur 2001, me suis endormie aussi sur Dr.Folamour et Eyes Wide Shut! mais je n'oublierai jamais Les sentiers de la gloire. Au fait, le film de Kelly Reichardt est sortie en France, c'est "La dernière piste", il faut vraiment le voir. Et amusant, je suis en train de lire ce bouquin d'interviews dont tu parles...
Agnès: ah, je n'ai pas vu Les sentiers de la gloire!
Eyes wide shut m'a hypnotisée par contre. Et j'ai beaucoup aimé "La dernière piste", merci de m'en avoir parlé. La mise en scène est au cordeau!
Chère amie,
j'ai un souvenir vaporeux d'une adresse à Trouville qui me donnait beaucoup envie, donnée par tes soins. Je cherche mais je ne trouve pas. Est-ce que tu sauras m'aider ? Mon manuscrit a été remis à mon éditeur vendredi, le livre paraîtra en novembre. J'ai besoin d'exile pour pallier la dépressurisation. Ayant déjà tenté l'île d'Elbe une fois précédente, j'opte pour plus accessible cette fois.
Ici, tout va bien, ou presque. Ma maison mérite une autre visite, beaucoup de détails sont encore plus mignons qu'avant et seront ravis de faire ta connaissance. N'hésitez pas à me faire signe lors d'une prochaine visite.
Je vous embrasse
Bonjour Patoumi
Je viens de découvrir votre blog grâce à Makanai et je le trouve très intéressant, quel plaisir de vous lire !
Vous m'avez donné envie de lire ces entretiens de The Paris Review
Quand aux recettes elles sont vraiment appétissantes et je suis très tentée par cette brioche dont la texture de pain brioché me plait!
Gribou: bravo pour le manuscrit! Et chouette aussi que tout aille bien même si "à peu près". Lacan dit que de toute façon "il y a toujours quelque chose qui cloche".
Il y avait juste deux adresses que j'avais bien aimé à Trouville:
-Les quatre chats (bistrot extra)
-la tâble d'hôtes d'Isabelle Lallemang dont j'ai adoré l'ambiance fauteuil dépareillés et vieux piano. La cuisine est simple et bonne
A côté des Quatre chats, il y avait un bel antiquaire et une librairie, peu fournie, mais agréable.
Sinon, dans le centre, le restaurant où allait manger Marguerite Duras, les Mouettes.
C'est dans un billet sur l'alibi dont le titre était "Je n'ai pas acheté de manteau bleu soldé" Les delerm addicts comprendront!
Piroulie: j'aime bien découvrir de nouveaux lecteurs, merci!
J'ai pensé à toi ces derniers temps, le dvd des rêves dansants offert par mon cousin, de délicieux Popping Bobba dont je suis totalement addict moi qui ne jurais que par Zenzoo j'avoue que la fraicheur du thé à la pêche et le jus de mangue contenu dans les billes m'ont énchanté et je me suis dit "oh je pense que pourrait plaire à Patoumi". (Légèrement présomptueux)
Et enfin ce matin en recevant le tome 1 des entretiens de Paris Review.
Il faut que je teste absolument cette brioche, absolument pas raisonnable moi qui aie décidé de devenir raisonnable d'un point de vu nutritionnel hum hum....
En attendant tes "flans aux oeufs salés" ont fait le bonheur de petits et grands gourmands samedi midi ;)
Aies confiance en toi pour ta thèse, pourquoi ne serais tu pas à la hauteur? Non tu l'aies assurément.Ne sois pas déçue de toi, sois plus compréhensive avec toi même. Tu y arriveras.
En non-adepte du courriel-personnel-qui-révèle-notre-identité (froussarde!), je me résouds à écrire ici, désolée si c'est déplacé!
Cela fait quelques années que je lis avec ravissement ce blog gracieux et délicat, j'ai commenté quelquefois (radine!), renoncé beaucoup car mes commentaires me semblaient indigestement bavards.
Créer mon propre espace semblait tomber sous le sens (l'écriture, la photographie, la cuisine, le frisson webesque...), mais l'idée m'a trop rarement effleurée, en raison d'une paresse et d'une timidité légendaires. Au fil des années, elle a pourtant germé, et voici comment elle a éclos: il y a quelques semaines, j'ai rêvé de vous (déjà, quelle entrée en matière peu louche) et de ce que mon subconscient a imaginé être G. C'était un beau rêve, simple, autour d'une table, on goûtait des pâtisseries -faisant partie des (mal)chanceux qui peuvent goûter dans leurs rêves, je me souviens en particulier d'un éclair au chocolat et matcha délicieux...
Bref, en me réveillant, la décision était prise: ça prendra peut-être des semaines ou des mois, mais je vais écrire et partager sur la toile moi aussi. Aucune logique, juste un souhait impérieux.
Et je vais arrêter de lire égoïstement mes blogs favoris sans jamais commenter, aussi.
Alors voilà, ce commentaire bavard pour vous remercier, ou du moins votre avatar onirique, d'avoir insufflé l'inspiration finale à ce projet :)
(ça fait deux jours que j'essaie d'écrire un billet)
Marjane: merci, mille fois. Pour les flans aux oeufs, pour les encouragements, pour tout. On m'a dit que les Poping Boba étaient un peu chimiques, il faudrait que j'aille goûter mais pour l'instant, pas de séjour à Paris de prévu :-( J'ai attaqué les interviews par le tome 2 parce que le 1 était un peu abîmé à la librairie, j'espère que ça te plait! Je crois que j'ai rarement convaincu autant de personnes à lire un livre, je suis archi contente!
Madeliaf: je n'ai qu'une question: où peut-on vous lire? J'aime votre côté bavard!
Je crois que tu as lu *Mauvais genre*, j'ai bien envie de savoir ce que tu en as pensé ?! (pour ma part je suis restée "bloquée" sur la découpe d'une pavlova lors d'un dîner chez James & Jess après l'annonce du mariage de Mark, où les fraises viennent saigner sur la meringue et la crème ivoire, très annonciateur de la suite...)
Lucie: la première partie du roman m'a bien plu (même si j'en garde un souvenir confus) mais après les examens, j'ai trouvé que ça se gâtait et la fin de l'histoire m'a vraiment agacée...
après quelques pérégrinations, je vous ai enfin démasquée... je m'en réjouis, et me délecte de vos recettes et autres billets sur New York notamment..
merci
Merci (ça m'encourage) :)
On ne peut me lire nulle part encore, mais bientôt j'espère.
En passant, un livre lu récemment qui me fait beaucoup penser à ce blog, je ne sais pas trop pour quelle raison: "Cristallisation secrète", de Yoko Ogawa.
Elsa: ah, pile le jour où je croise une fille avec un beau sac de ta boutique! Je me demande comment tu as fait pour me retrouver... :-)
Madeliaf: la pile de choses à lire ne cesse de grandir dans mon bureau...
Argh je guette le nouveau billet mais sans succès... pfff quelle attente (bon ok je peux parler je n'ai rien publié sur mon blog depuis presque 2 mois!!! C'est l'histoire de l'hôpital et de la charité hein)...
Mais bon, c'est que je suis une Patoumaddict, moi ;-)
Chrystel: je n'assure pas du tout, c'est vrai!
Ce n'est pourtant pas l'envie qui manque... Je ne sais pas si c'est parce que j'ai plein de trucs à écrire à côté mais ça fait une vingtaine de fois (et tant de temps perdu) que j'essaie d'écrire un billet, en vain.
Et toi? Je ne pense pas que tu n'aies rien cuisiné d'intéressant depuis deux mois^^!
Shining, c'est aussi mon préféré.
Et 2001... presque autant de bâillements.
Et la brioche de Fanny, dès que je récupère mon vrai grand four d'adulte, je m'en prépare !
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