Elle aussi
Le libraire, vêtu d'une chemise à carreaux verts, interrompit son déjeuner* et, tendant le bras vers l'étagère concernée, répondit à G.: "C'est mon dernier exemplaire. C'est un très beau cadeau".
Je feignais de n'avoir rien vu, ni entendu.
*deux vastes tartines de pain au levain recouvertes de porc ibérique confit et de coleslaw à l'estragon.
Je feignais de n'avoir rien vu, ni entendu.
*deux vastes tartines de pain au levain recouvertes de porc ibérique confit et de coleslaw à l'estragon.
Libellés : G., Paris, Sophie Calle
13 Comments:
il me donne faim ton libraire (il est rennais ?)
joli livre...
rare d'avoir un texte aussi court mais dédié aux nourritures terrestres (lecture et nourriture qui dit mieux !) rennette
C'est drôle, Sophie Calle débarque toujours dans ma vie à des moments étranges. Montréal. Bruxelles. Les murs blancs, la ville dehors. Et ses livres que j'ai dans ma bibliothèque et que j'ouvre si rarement. Juste sa présence et se rappeler qu'on peut regarder les jours autrement ?
J'admire l'oeil d'aigle qui sait reconnaître pain au levain et porc ibérique et coleslaw à l'estragon à nu, comme ça.
Ou alors, vous avez demandé au libraire ce qu'il mangeait.
à très vite,
Je rêve en regardant le parquet autour de ce beau cadeau. Je rêve à un endroit pour moi et ma douce, finalement.
Sophie Calle était dans l'Atelier de Vincent Josse il y a une semaine... (Ne pas avoir le temps de regarder les nouveaux podcasts, puis les recevoir comme des cadeaux. Aussi.)
Rennette: j'essaie d'écrire court et à peu près bien, tout un programme! Le libraire n'est pas rennais, non non...
Marie: Sophie Calle réserve plein de surprises! J'aime aussi le décalage des podcasts, le luxe d'écouter quand on veut, par exemple, Olivier Assayas chez Laure Adler. Ah.
Camille: je n'ai pas dit un mot au libraire, je faisais semblant de lire un magazine gratuit qui consacrait un article à Sofia Coppola (enfin, je faisais un peu plus que semblant...) Mais, jouxtant la librairie, il y a un super café où nous venions de déjeuner et j'avais faillit prendre la même tartine (mais j'ai préféré le petit déjeuner anglais, avec des scones vraiment fameux)
Damien: je te souhaite plein de bonnes choses (je ne sais pas comment dire autrement que ce petit message m'a émue)
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Il est de bon ton, pour un libraire, de manger de l'estragon... plutôt que de l'oignon !!!
Laure Adler s'en est bien sortie avec Olivier Assayas. Mais l'as-tu écoutée avec Mathieu Lindon ?! J'ai aimé l'imaginer attendu par quelqu'un de cher, à la sortie du studio, l'emmenant manger une part de fondant ou boire quelque alcool fort... pour le consoler d'avoir dû endurer cette réinterprétation véhémente de sa propre vie... Quelle épreuve !
Je décide de faire une pause dans mon travail et voit qu'un nouveau billet est arrivé par ici. Je me prépare un encas, prête pour la poppiespause et je ris de moi en en découvrant la longueur de ta prose ! Je suis ravie tout de même...
Gwendoline: ce qui est fou surtout, c'est que je suis en train de terminer un roman de Mathieu Lindon!
Stéphanie: merci pour ce message qui m'a bien fait sourire!
Oui, pareil que Stéphanie, je me suis faite avoir :-) Mais bon je me réjouis tout de même de ces instantanés, merci !
Delphine: le prochain, dans deux jours si tout va bien, sera (un peu) plus long!
(en fait je croyais que tous ces longs billets vous ennuyaient profondément)
Un peu tardivement, merci de ces mots gentils :) Je te souhaite aussi plein de bonnes choses.
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