L'amour n'est pas que dans les chansons
//En 2015, suis ton coeur qui insiste//
Le premier janvier deux mille quatorze, la terrasse au bord de l'eau du Dorsoduro, la pizza grignotée avec les doigts, il faisait tellement bon qu'on pouvait s'autoriser à déjeuner dehors sans manteau.
Quelques jours plus tard, le dernier soir à Venise, la robe verte et bleue de la serveuse de l'Anice Stellato, la montagne de fritto misto dans un cornet un papier, goûter tous les desserts de la carte.
Les conférences de cinéma du lundi soir et les conversations des étudiants qu'on a envie d'enregistrer.
Le Cambodge et ses fantômes. Les larmes de mon père à Angkor Vat. Les galettes aux crevettes frites. Les noix de coco fraîches. Le découpage amusé d'un fruit du jacquier dans une chambre d'hôtel à Kompong Thom. Alain Resnais très flou sur un écran de l'autre bout du monde. La barquette de riz sauté aux légumes achetée par G. dans un boui-boui près de l'hôpital de Phnom Penh. Le besoin de consolation impossible à rassasier.
The Grand Budapest Hotel dans une salle vide et juste après, prendre le métro pour voir mon père à l'hôpital.
Le printemps.
Deux fois par semaine le divan.
Le manteau italien et les rideaux en lin.
Vincent Delerm à l'Opéra. Embrasse moi pour rien.
Xavier Dolan à Cannes.
Le soir où j'ai reçu le petit message des Cahiers du Cinéma.
Le train de 7h23.
Anastasia Krupnik.
La dernière scène du Goût du saké et les larmes qui l'accompagnent.
Les biscuits au chocolat au lait et à la fleur de sel du Paris Pastry Club de Fanny.
La gare de Valence. Les jours de juillet en Provence. Le sorbet citron. La petite cocotte de légumes du jardin. Le chèvre frais et les figues du pique-nique.
La vie douce à Toulouse. Le chirashi sushi et le flan au lait de soja à Motchiya.
Ethan Frome traduit par Julie Wolkenstein, sa violence et sa cruauté.
Le Panama avec un ruban Liberty resté dans la boutique de Biarritz.
La robe marinière, que je n'aime pas trop porter finalement.
Kristen Stewart dans Sils Maria.
La voiture de location sur les routes des pays baltes. Les cigognes et les arcs-en-ciel. La mer grise. Le loup. Les châteaux. Les églises.
Chercher dans le quartier art nouveau de Riga la façade avec les visages. La tarte au chocolat blanc et à l'abricot du Kukka Café. La pizza de Roberta.
Se promener à Vilnius et avoir l'impression d'être en Italie. L'orage pendant le dîner dans la jolie cour. La robe Muku en lin bleu. Dans la ville de K., à moins d'une heure de route de Vilnius, je n'oublierai jamais cette jeune fille qui portait un short blanc, une jolie chemise, des mocassins en cuir robuste, les cheveux longs et les mêmes lunettes que la copine de Frances Ha, cette jeune fille parlait français et invitait ce soir-là son fiancé et ses quatre grands-parents (ou même ses arrières-grands-parents), extrêmement âgés, se déplaçant avec beaucoup de difficulté mais visiblement ravis de leur soirée.
Fuir le quartier de la vieille ville à Tallinn. Trouver des refuges : Till ja Kummel pour un breakfast sandwich à l'heure du goûter, Sfäär pour y passer la journée (granola-yaourt au petit-déjeuner et légumes farcis au déjeuner), Nop pour n'importe quoi parce que tout y est bon (les viennoiseries, le soya latte, la soupe de nouilles au poulet etc).
Les chansons de France Gall dans la chambre du vingtième étage.
Se tromper de chemin en voiture et découvrir Salt par hasard. Saisis par une certaine intuition, réserver la dernière table auprès de la serveuse douce et malicieuse avec sa tresse sur le côté. Elire cet endroit joyeux et délicieux favorite place des vacances et finalement de l'année.
Les souvenirs du Japon précieusement collectionnés et envoyés par C.
Le bol dragon et le veggie banh mi à Petite Nature le mardi midi.
Jane Austen à la Pléiade.
Les soirées-séries.
La parabole du fils prodigue.
Le pull danois couleur lait frais.
Retourner marcher à la pointe du château.
Le bibimbap avant de reprendre le train face à la pluie et au mouvement pendulaire du métro aérien.
La jeune fille qui portait des Stan Smith et dînait joyeusement avec son père au Daraton.
Le jour où l'on a déjeuné à Septime et les moufles trop jolies qu'il a achetées après.
Lénore les morts vont vite.
New York et la Nouvelle Angleterre.
Le crépuscule sur la High Line.
La demi-douzaine de céramiques glissée dans la valise.
Le dîner tranquille à The Farm on Adderley.
Les pays de Marie-Hélène Lafon pendant l'insomnie du retour.
Les nouvelles bibliothèques.
La voix de Gaspard Ulliel dans Saint Laurent.
Les bocaux de granola maison.
La blanquette de Marianne.
Colette: Qu'est-ce qui vous amène ?
Antoine: j'ai deux places pour une conférence, c'est Gavotti sur la musique électronique.
Dormir avec lui dans la chambre de l'adolescence, dévisagés par les idoles de l'époque.
Le cinéma l'après-midi pendant les vacances.
Les étoiles à la cannelle et les croissants à la vanille.
Revoir Un conte de Noël.
Le dernier déjeuner de l'année dans la belle salle du Coquillage.
La glace maison au yaourt et au chocolat un peu avant minuit.
Les voeux secrets pour l'année à venir.
Le premier janvier deux mille quatorze, la terrasse au bord de l'eau du Dorsoduro, la pizza grignotée avec les doigts, il faisait tellement bon qu'on pouvait s'autoriser à déjeuner dehors sans manteau.
Quelques jours plus tard, le dernier soir à Venise, la robe verte et bleue de la serveuse de l'Anice Stellato, la montagne de fritto misto dans un cornet un papier, goûter tous les desserts de la carte.
Les conférences de cinéma du lundi soir et les conversations des étudiants qu'on a envie d'enregistrer.
Le Cambodge et ses fantômes. Les larmes de mon père à Angkor Vat. Les galettes aux crevettes frites. Les noix de coco fraîches. Le découpage amusé d'un fruit du jacquier dans une chambre d'hôtel à Kompong Thom. Alain Resnais très flou sur un écran de l'autre bout du monde. La barquette de riz sauté aux légumes achetée par G. dans un boui-boui près de l'hôpital de Phnom Penh. Le besoin de consolation impossible à rassasier.
The Grand Budapest Hotel dans une salle vide et juste après, prendre le métro pour voir mon père à l'hôpital.
Le printemps.
Deux fois par semaine le divan.
Le manteau italien et les rideaux en lin.
Vincent Delerm à l'Opéra. Embrasse moi pour rien.
Xavier Dolan à Cannes.
Le soir où j'ai reçu le petit message des Cahiers du Cinéma.
Le train de 7h23.
Anastasia Krupnik.
La dernière scène du Goût du saké et les larmes qui l'accompagnent.
Les biscuits au chocolat au lait et à la fleur de sel du Paris Pastry Club de Fanny.
La gare de Valence. Les jours de juillet en Provence. Le sorbet citron. La petite cocotte de légumes du jardin. Le chèvre frais et les figues du pique-nique.
La vie douce à Toulouse. Le chirashi sushi et le flan au lait de soja à Motchiya.
Ethan Frome traduit par Julie Wolkenstein, sa violence et sa cruauté.
Le Panama avec un ruban Liberty resté dans la boutique de Biarritz.
La robe marinière, que je n'aime pas trop porter finalement.
Kristen Stewart dans Sils Maria.
La voiture de location sur les routes des pays baltes. Les cigognes et les arcs-en-ciel. La mer grise. Le loup. Les châteaux. Les églises.
Chercher dans le quartier art nouveau de Riga la façade avec les visages. La tarte au chocolat blanc et à l'abricot du Kukka Café. La pizza de Roberta.
Se promener à Vilnius et avoir l'impression d'être en Italie. L'orage pendant le dîner dans la jolie cour. La robe Muku en lin bleu. Dans la ville de K., à moins d'une heure de route de Vilnius, je n'oublierai jamais cette jeune fille qui portait un short blanc, une jolie chemise, des mocassins en cuir robuste, les cheveux longs et les mêmes lunettes que la copine de Frances Ha, cette jeune fille parlait français et invitait ce soir-là son fiancé et ses quatre grands-parents (ou même ses arrières-grands-parents), extrêmement âgés, se déplaçant avec beaucoup de difficulté mais visiblement ravis de leur soirée.
Fuir le quartier de la vieille ville à Tallinn. Trouver des refuges : Till ja Kummel pour un breakfast sandwich à l'heure du goûter, Sfäär pour y passer la journée (granola-yaourt au petit-déjeuner et légumes farcis au déjeuner), Nop pour n'importe quoi parce que tout y est bon (les viennoiseries, le soya latte, la soupe de nouilles au poulet etc).
Les chansons de France Gall dans la chambre du vingtième étage.
Se tromper de chemin en voiture et découvrir Salt par hasard. Saisis par une certaine intuition, réserver la dernière table auprès de la serveuse douce et malicieuse avec sa tresse sur le côté. Elire cet endroit joyeux et délicieux favorite place des vacances et finalement de l'année.
Les souvenirs du Japon précieusement collectionnés et envoyés par C.
Le bol dragon et le veggie banh mi à Petite Nature le mardi midi.
Jane Austen à la Pléiade.
Les soirées-séries.
La parabole du fils prodigue.
Le pull danois couleur lait frais.
Retourner marcher à la pointe du château.
Le bibimbap avant de reprendre le train face à la pluie et au mouvement pendulaire du métro aérien.
La jeune fille qui portait des Stan Smith et dînait joyeusement avec son père au Daraton.
Le jour où l'on a déjeuné à Septime et les moufles trop jolies qu'il a achetées après.
Lénore les morts vont vite.
New York et la Nouvelle Angleterre.
Le crépuscule sur la High Line.
La demi-douzaine de céramiques glissée dans la valise.
Le dîner tranquille à The Farm on Adderley.
Les pays de Marie-Hélène Lafon pendant l'insomnie du retour.
Les nouvelles bibliothèques.
La voix de Gaspard Ulliel dans Saint Laurent.
Les bocaux de granola maison.
La blanquette de Marianne.
Colette: Qu'est-ce qui vous amène ?
Antoine: j'ai deux places pour une conférence, c'est Gavotti sur la musique électronique.
Dormir avec lui dans la chambre de l'adolescence, dévisagés par les idoles de l'époque.
Le cinéma l'après-midi pendant les vacances.
Les étoiles à la cannelle et les croissants à la vanille.
Revoir Un conte de Noël.
Le dernier déjeuner de l'année dans la belle salle du Coquillage.
La glace maison au yaourt et au chocolat un peu avant minuit.
Les voeux secrets pour l'année à venir.
Libellés : cinéma, en balade, livres, Paris, Pentax ME Super, voyage
14 Comments:
Un bien beau récapitulatif de ton année 2014. Que la nouvelle concrétise les voeux secrets !
Douce année à toi... j'aime beaucoup lire ce catalogue si poétique de tes souvenirs de 2014!
(Les paroles de Florence Servan-Schreiber qui portent : "Les souhaits/objectifs pour aimer 2015", c'est plein de promesses !) Douce et moelleuse nouvelle année, pour accueillir les vœux secrets !
Je vous souhaite une belle année Patoumi, c'est tout doux les bilans chez vous!
(Vous avez aimé Un conte de Noël? Je me demandais récemment s'il fallait le revoir "avec quelques années en plus" - il m'avait semblé affreusement long en 2008 et je n'étais pas parvenue à entrer dedans.)
(Bon et sinon...UN LOUP?! Un vrai?! :D)
J'adore ta photo dans le temple, avec les deux Apsara en chair et en os. Je suis tombé amoureux de toutes celles que j'ai croisées là-bas, tu as raison, ce n'est pas que dans les livres, dans les vieilles pierres aussi.
Je te souhaite une belle année.
J'ai oublié: guetter les lions de mer sur les plages désertes du Cape Cod.
V.: on ne parlera pas trop des moments difficiles ! Belle et douce année à toi !
Cécile: plein de bonnes choses à toi et à la petite famille !
Marie : plein de douces pensées et de bons voeux aussi !
PS: les derniers gants sont magnifiques :)
Eloustic : vous me tutoyez, j'ai l'impression d'être une vieille peau !
Quand j'ai vu Un conte de Noël en salle, j'étais furax, j'avais l'impression que Desplechin m'avait trahie, qu'il ne s'était pas fatigué, qu'il avait fait un film pour plaire à tout le monde, un film qui reprenait un milliard de motifs de Comment je me suis disputé mais en un milliard de fois moins bien. Sans compter toutes les aberrations médicales alors que le film se veut réaliste...
Cette fois-ci, peut-être grâce aux "quelques années de plus" dont vous parlez, j'ai eu un regard plus doux envers ce film, j'aime sa cruauté sur les rapports familiaux, complexes, contradictoires. Redites-moi si vous le revoyez !
Patrick: je suis bien contente d'avoir réussi à saisir ces trois japonaises :)
Belle année à toi !
comme ça fait du bien de te lire ...
Je te souhaite autant de jolis souvenirs en 2015
Ça me fait plaisir de lire ton beau récapitulatif. Je ne sais pas comment tu arrives à ramener des céramiques dans une valise... De mon côté c'est très rare que tout arrive en bon état ! Une belle année à toi :)
BBC : merci et meilleurs voeux! Est-ce que tu es interne désormais ?
Like a squirrel : bonne année à toi aussi ! Pour les céramiques, nous avons de l'entraînement depuis le voyage en Suède :)
D'accord, en 2015, je ferai ça.
Jolie collection.
Que cette année en écrive encore.
Je t'ai reconnue trop tard au Bal Café (je crois).
Sylvie : j'aurais pu écrire, "en 2015, résiste !" ou "en 2015, cherche le bonheur partout" etc
Rosaannoma: merci pour ce voeu si délicat.
Camille: trop tard.
On dit parfois qu'on reconnaît certains chanteurs à leur grain de voix, Toi chère Patoumi ce serait grâve à ton grain de plume. la délicatesse du propos, la couleur un peu sépia, la douceur du rythme et cette aptitude à saisir les jolies et belles choses de la vie. Te lire c'est partir dans une jolie contrée qui reste un peu inconnue de moi; pas grave j'aime la voix du guide.
atlante
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